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Inflation : viande, épicerie, légumes, des produits jusqu'à 40% moins cher dans ces commerces du Val-d'Oise

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Selon le sondage France Bleu publié ce mercredi, 87% des Français font attention à leur dépense en cette rentrée. Les prix de l'alimentation ont fortement augmenté cette année. Les consommateurs sont à la course aux bons plans comme dans ces commerces de Piscop spécialisés dans le déstockage.

La viande à prix cassé est proposée chez Prix'Miam
La viande à prix cassé est proposée chez Prix'Miam © Maxppp - Patrick Lefevre

Ce mercredi 13 septembre, France Bleu révèle le résultat de son sondage Odoxa issu de la consultation make.org "Comment s’adapter à l’augmentation du coût de la vie". Selon cette étude, 87 % des Français font attention à leur dépense en cette rentrée. Les produits de consommation courante et les loisirs sont les premiers impactés avec cette inflation, mais 33 % des Français ont dû réduire leur budget nourriture. C’est principalement la viande et le poisson qui disparaissent des Caddie car considérés comme trop cher. C'est donc la course aux bonnes affaires, comme dans ces deux entreprises de déstockage de Piscop dans le Val-d'Oise.

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De la viande 20 à 40 % moins cher

La pluie torrentielle n'a pas découragé les clients de Prix' Miam. Ici, on vient y chercher principalement :  "de la viande, essentiellement de la viande. J'ai des enfants et ça représente le budget le plus important dans mes courses" explique cette cliente rencontrée devant le magasin. Florence est dans la même cas. Dans son sac, il y a du veau, du porc, du poulet. Elle habite dans l'Oise et elle vient spécialement tous les 10 jours : "J'achète selon leurs arrivages. Depuis que j'ai découvert ce magasin-là, du point de vue de la viande, ce n'est pas comparable. En plus c'est de la qualité par rapport à la quantité que j'achète. J'ai une famille nombreuse, j'ai des enfants et des petits enfants. Et là, ce n'est pas pour faire de la pub, mais vraiment, ça vaut la peine" assure-t-elle. Même opinion chez ce client qui a découvert récemment le magasin. "J'ai essayé les entrecôtes, la qualité était très surprenante, donc je suis revenu l'entrecôte à 18,50 alors qu'on la trouve partout à 27 euros, ça vaut le coup".

Les produits proposés sont entre 20 et 40 % moins cher que dans les grandes surfaces. Il faut dire que Prix' Miam travaille directement avec les coopératives d'éleveurs et de fabricants qui déstockent, explique Delphine Masson, la responsable de communication de Prix' Miam : "On a en permanence de la viande, on a en permanence des charcuteries. On peut avoir jusqu'à une centaine de références en magasin. Elles sont proposées par nos partenaires qui nous appellent et qui nous disent ' On peut avoir tel ou tel produit en déstockage. Est-ce que ça vous intéresse ?' Nous, on prend ou on ne prend pas en fonction des stocks que nous avons en magasin. C'est un double avantage : Le consommateur va finalement payer moins cher ses produits que dans les circuits traditionnels et nous luttons contre le gaspillage alimentaire."

Tous les arrivages sont annoncés sur les pages Facebook et Instagram du magasin, ce qui permet au client de savoir ce qu'il va y trouver.

Un autre magasin propose 1.500 références à prix défiant toute concurrence

Juste à côté de Prix' Miam, il y a un premier bâtiment aux allures de grand hangar, Palladium. Il est ouvert depuis 20 ans. Ce magasin généraliste est spécialisé dans le déstockage, dans le surplus de production avec 1.500 références, des marques françaises et européennes.

Et c'est vrai que les prix sont impressionnants : un kilo de farine à 99 centimes, 5 kilos de miel à 27 euros : "Sur le lait, on est à moins de 1 euro le litre" explique Stéphane Callebaut, le directeur général. "Ici, y trouve du lait, on trouve de l'eau, on trouve de l'huile, des épices. Parce qu'il n'y a pas d'épicier sans épices" poursuit-il. "On a du frais qui est la locomotive de ce magasin" dit-il en désignant un grand espace réfrigéré où les fruits et légumes sont vendus au colis, par lot de plusieurs kilos : "Une caisse en vrac d'avocats bien fermes, en dix kilos, on est à 16,50 euros, c'est-à-dire 1,65 euro le kilo d'avocats. Aujourd'hui un kilo de poivrons sur les marchés coute entre 3 et 3,50, ici, on va être autour dès 2 euros 50. Donc, il y a une différence qui est de l'ordre de 20 à 25%". Il ajoute que si son magasin est fréquenté par quelques professionnels, ce sont surtout des familles nombreuses, qui y viennent avec l'objectif de faire baisser le coût de leur panier alimentaire : "Le week-end, le parking est vraiment plein !"

"Certains clients ont compris. Ils ont carrément arrêté d'aller en grande surface"

Juste en face, est installé un autre magasin barré d'une grande banderole, Espace Primeurs. "Là, c'est de la vente au détail en frais et ultra-frais" précise Stéphane Callebaut : "On fait des fruits et légumes. On a une partie traiteur, un peu de boucherie sous vide, on a une poissonnerie et du fromage à la coupe avec un laboratoire de coupe. On reçoit des produits en déstockage tous les jours pour la partie traiteur, les plats préparés."

Ici, on est dans un magasin classique avec des étals de fruits qui accueillent le client. Un magasin de proximité qui travaille avec des producteurs locaux depuis longtemps, explique Stéphane Callebaut : "Les pommes sont de la production locale, nous avons un partenariat avec un arboriculteur qui a plus de 40 hectares d'exploitation à 3 km de chez nous. Depuis des années, on est livré en direct par notre arboriculteur qui vend aussi sur Rungis".

"Il faut sortir des grandes enseignes qui font des grands discours et retrouver le chemin des surfaces traditionnelles de proximité" plaide Stéphane Callebau. "C'est ce que certains clients ont compris. Ils ont carrément arrêté d'aller en grande surface pour aller, vers de nouveaux concepts : allez directement dans les cueillettes, dans les coopératives ou dans les magasins de déstockage, sans idée préconçue de ce qu'ils vont trouver, en achetant des opportunités. Nos clients sont à la fois des clients réguliers, mais aussi des clients opportunistes, ils vont acheter parce qu'ils vont faire une bonne affaire."

Bruno a tout à fait ce profil : "Le fait d'avoir des produits avec des dates de consommations courtes ne me gênent pas parce que je viens régulièrement. Je consomme des produits de qualité, à des prix bien plus raisonnables qu'en grande surface, on trouve même du fromage au lait cru là où on a du mal à en trouver en grande surface". "C'est une très bonne adresse" et il n'a pas pu s'empêcher d'ajouter, en riant à moitié : "J'espère qu'avec votre reportage, vous n'allez pas nous amener toute la région parisienne !".

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