Haute-Saône : leurs emplois menacés, les salariés de l'association Mosaïque Lupéenne sont en grève

Ils se sont relayés, deux par deux, toute la journée devant le centre social de Saint-Loup-sur-Semouse, en Haute-Saône. 12 salariés sur 19 que compte l'association Mosaïque Lupéenne (AML) étaient en grève mercredi 22 mai. Tous sont très en colère après la décision du maire de la commune de ne pas renouveler la convention qui la liait à l'AML. Sans convention, l'association ne peut pas demander des aides financières de la CAF et doit alors cesser son activité, à savoir le périscolaire, extra-scolaire, les activités éducatives et la ludothèque.

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"Nous, salariés, sommes complètement dans le flou"

Les salariés mobilisés disent être dans le flou et manquer d'informations de la part de la commune. Seule certitude, le maire souhaite reprendre la gestion de ces services et ne plus travailler avec l'AML. "Nous avons posé la question concernant les salariés. Que vont-ils devenir ? Les emplois vont-ils être conservés par la mairie ? Le maire nous a répondu que ce n'était pas de son ressort. On en sait pas plus malheureusement", explique Aurélie Perrin, secrétaire et chargée de communication de l'association.

"Nous, notre ressenti, c'est qu'on se sent délaissés. On demande seulement à continuer d'exercer nos activités. Nos animateurs sont attachés aux familles, aux enfants et réciproquement. Alors, nous dire du jour au lendemain de tout arrêter, c'est très dur pour l'ensemble des salariés, d'autant plus que certains sont en CDI, d'autres en CDD. On reste des familles avec des charges et à la fin du mois, on se pose tous la question 'qu'est ce qu'on va devenir?'

Le maire pointe une gestion financière opaque

De son côté, le maire de Saint-Loup-sur-Semouse, Thierry Bordot, se défend. "Je ne suis pas en mesure, aujourd'hui, de proposer au conseil municipal une convention avec la proposition de l'AML. Je ne peux pas apporter une caution à des sujets qui ne sont pas forcément transparents. Nous avons besoin d'informations complémentaires car nous avons de sérieux doutes sur les dépenses qui sont effectuées. Les montants nous paraissent anormalement élevés. C'est un ensemble d'éléments qui ne permettent pas au maire d'apporter sa caution à des décisions de gestion interne qui me semblent très douteuses."

Ainsi, à partir du lundi 27 mai, l'association n'accueillera plus les enfants et les parents et n'assurera plus les services périscolaires et extrascolaires. Pour autant, le maire précise que ces services ne seront pas fermés : ce sont des agents techniques de la ville qui ont été réquisitionnés en urgence pour assurer l'accueil des familles.