Charleville-Mézières : un bilan très positif pour les sept ans de l'incubateur Rimbaud'tech

L'incubateur Rimbaud'Tech a été imaginé et créé il y a sept ans, par Ardennes métropole, en partenariat avec la région Grand Est et la Caisse d'Epargne. Depuis 2017, l'incubateur basé à Charleville-Mézières, accompagne des entrepreneurs qui veulent se lancer et développer leurs innovations dans le département. En seulement quelques années d'existence, c'est une vraie réussite, le bilan est très positif.

ⓘ Publicité

Une multiplication des projets

"On a appelé ça l'âge de raison, raconte Quentin Delaire, directeur de la Rimbaud'Tech. Au début, il y avait deux personnes qui accompagnaient les projets, aujourd'hui on est six. Au lancement, il y avait un petit peu moins de dix projets qui étaient accompagnés, maintenant ce sont 23 projets qu'on encadre cette année". Depuis la création de l'incubateur 44 projets sont passés par la Rimbaud'Tech, créant 32 entreprises ardennaises. "C'est une progression constante, se réjouit le directeur. On a de plus en plus de projets et aussi de filières très diverses. On a des projets numériques mais aussi des projets industriels, dans la santé, dans les cosmétiques, le tourisme. On a vraiment une diversité de projets qui correspond à la diversité de nos territoires et notre bassin économique".

Le premier critère pour rentrer dans l'incubateur c'est la volonté de créer une entreprise dans les Ardennes. "On a un processus en deux temps. Pendant trois mois, deux jours par semaine on organise des formations pour renforcer l'entrepreneur dans ses convictions. On va lui faire rencontrer ses clients potentiels, ses fournisseurs potentiels. Et à la fin de ces trois mois, il passe devant un comité d'engagement", explique Quentin Delaire. L'objectif, est de convaincre le comité d'engagement de ces capacités à se lancer dans l'aventure de l'entreprenariat pour ensuite intégrer l'incubateur.

Des exemples d'ambition et de réussite

Benjamin Braquet fait partie de la petite famille de la Rimbaud'Tech. Il entre en incubation en 2018 avec son projet, Eté Indien. Un projet d'activités physiques adaptées pour les seniors. "Au départ, avec un ami d'enfance, on avait l'idée de commercialiser des séances d'activités physiques en vidéo sur Internet. On s'est rendu compte au bout de quelques mois qu'on n'allait pas être rentable d'être uniquement sur le numérique donc avec Rimbaud'Tech on a appris à se développer autrement. Maintenant on a plus de 250 actions dans toute la France avec 5.000 à 6.000 seniors chaque année dans nos programmes. L'équipe a désormais quitté l'incubateur et s'est installé dans des bureaux à Charleville-Mézières, voyant que le projet était viable et qu'ils avaient besoin de plus de place. En moyenne, les entrepreneurs restent entre 18 et 24 mois à l'incubateur.

Lucie Rupt, elle, vient de faire sa rentrée à Rimbaud'Tech. À 25 ans, elle a cofondée la marque Storm Skinwear, des soins pour la peau destinés aux sportifs qui pratiquent en extérieur. C'est lors d'une randonnée dans les Alpes, alors qu'il faisait très froid qu'elle a eu cette idée. "J'ai eu envie d'accompagner toutes les personnes qui pratiquent une activité physique en extérieur pour faire face au froid, au vent, à la neige, à la pollution, au sable et de leur permettre justement de se concentrer sur leurs efforts et de ne pas avoir d'inconfort au niveau de la peau". Elle découvre l'incubateur, postule et commence l'aventure depuis début septembre. "Cet accompagnement va m'aider pour tout ce qui est recherche de financement, créer un réseau local, l'industrialisation du processus. Parce qu'il y avait quand même quelques étapes qui sont encore artisanales", raconte-t-elle.

La Rimbaud'tech travaille aussi en partenariat avec le Campus Sup Ardenne et accompagne 23 étudiants ardennais entrepreneurs dans leur études et leur projets avant qu'ils rentrent en incubation.