Avenir de la station Alti Aigoual : "Quand on les questionne, les élus ont piscine"

Elle se sent condamnée. À cause notamment du manque de neige, la station Alti Aigoual est confrontée à de graves difficultés financières. Pour se donner une chance d'ouvrir ses pistes de ski cet hiver, elle aurait besoin de 130.000 euros. Elle vient d'ailleurs de lancer une cagnotte en ligne pour en récolter 20.000. Mais elle le sait : c'est une solution de court terme. À moyen terme, la station aimerait donc se diversifier.

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Le but serait de développer des activités praticable toute l'année, autour du vélo entre autres, pour devenir une véritable station "quatre saisons". À en croire le président de l'association Vivre en Cévennes, c'est devenu une question de vie ou de mort pour l'Alti Aigoual. "Le risque, c'est que la station soit démantelée. Et pour les habitants, ce serait une catastrophe", alerte sur France Bleu Gard Lozère, ce mardi matin, Jean-Paul Couderc.

Bras de fer avec le parc des Cévennes

Le principal frein au développement de la station réside dans le fait qu'elle se situe en cœur de parc. En l'occurrence, le parc national des Cévennes qui ne voit pas d'un bon œil le développement d'Alti Aigoual, au nom de la protection de la nature et de la biodiversité. "C'est la raison pour laquelle nous demandons des états-généraux, pour obtenir un assouplissement de certaines contraintes liées à la défense de l'Environnement", explique l'intéressé.

Silence des élus

Le maintien et le développement de la station est loin d'être motivé par le souhait de proposer aux locaux, comme aux touristes, des activités de loisirs. "Le but est économique, souligne le président de Vivre en Cévennes. Il s'agit de proposer du travail aux habitants, pour faire venir des familles, des médecins, maintenir des écoles. Il en va de l'avenir du territoire."

Pour essayer de convaincre le parc national, l'association organise une manifestation ce samedi, sur le site de Prat-Peyrot. Les élus y sont conviés, mais à en croire Jean-Paul Couderc, peu ont répondu. "Lorsqu'on les interroge sur l'avenir du parc, ils ont piscine. Ce que nous demandons, c'est qu'ils prennent désormais clairement position."