Aux puces d'Aillant-sur-Tholon, soleil et chineurs au rendez-vous

La météo était clémente hier à Aillant-sur-Tholon, une bonne nouvelle pour les 500 vendeurs qui ont commencé à exposer dès 4h du matin. A cette heure-là, la clientèle était déjà au taquet comme Frédéric et Alain : "on s'est levés pour venir à 4h, on est arrivés à 5h finalement et c'est bien parti pour qu'on reste jusqu'à la fermeture !" Ils ont amené avec eux un chariot à roulettes avec lequel ils font des allers-retours pour charger leur voiture "déjà presque pleine" de leurs trouvailles. Frédéric, surexcité, sort du chariot un petit pot en céramique comme neuf : "vous voyez, cet objet-là, il a plus de cent ans, ça m'éclate...ça m'éclate !"

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"C'est souvent le prix juste"

Alain est un professionnel, il achète ici pour revendre, il a donc l'œil aguerri :"par exemple je vérifie que les numéros des bouchons correspondent aux carafes pour savoir si c'est l'original", explique-t-il. Il apprécie particulièrement cette brocante car il y a "beaucoup de professionnels. Ils connaissent donc ils mettent souvent le prix juste et puis ça se négocie." D'autres viennent en amateurs comme Pierre et Angélique : "ça nous donne plein d'idées !" Dans leur groupe d'amis, chacun a sa petite spécialité "Il y en a un c'est les vinyles, elle c'est les miroirs et moi...aujourd'hui c'est les théières", rit-il en montrant les deux théières qu'il a à la main.

La plupart des exposants viennent depuis de nombreuses années et se connaissent. Au milieu de l'après midi "on commence gentiment à remballer, on est crevés...puis on a fait un peu la fête hier soir", admet l'un d'eux. Salvatore lui expose pour la première fois, il pense revenir l'année prochaine "l'ambiance est sympa, j'ai été accueilli à bras ouverts par les collègues, mais les anciens m'ont dit qu'il y a un peu moins de monde que les années précédentes, les gens ont peut-être moins les moyens de se faire plaisir ?"

Concurrence des plateformes et des particuliers ?

Pour Alexandre Ciesla qui vient depuis vingt ans, c'est plutôt la "concurrence déloyale des "plateformes où les gens revendent entre eux ou des vide-greniers de particuliers" qui fait du tort aux brocanteurs professionnels. "Peut-être que le modèle de la brocante traditionnelle est un peu obsolète, surtout qu'avant chacun avait une spécialité, les stands se ressemblent de plus en plus", regrette-t-il.