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Nouvelle usine de méthanisation en Meurthe-et-Moselle : des riverains inquiets du risque de particules fines

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L’usine Méthasanon est installée depuis décembre 2019 à Einville-au-Jard, dans le Lunévillois, pour recycler le fumier en biogaz. Certains riverains dénoncent les désagréments et s'inquiètent de la pollution aux particules fines.

45 agriculteurs se sont associés pour lancer l'usine Méthasanon pour recycler leur fumier en produisant du biogaz commercialisable.
45 agriculteurs se sont associés pour lancer l'usine Méthasanon pour recycler leur fumier en produisant du biogaz commercialisable. © Radio France - Lise Roos-Weil

Installée dans les hauteurs de Bauzemont, à quelques kilomètres d’Einville-au-Jard en Meurthe-et-Moselle, Virginie Salvador aperçoit depuis son jardin l’usine Méthasanon et ses deux grandes cuves vertes. Au-delà de la pollution visuelle, c’est surtout l’odeur qui la gêne au quotidien : «  si je fais un barbecue entre amis ou si j’étends du linge dehors, l’odeur va être très dérangeante ! »

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J’ai deux filles qui vont à l’école à Einville-au-Jard, qui se promènent le long de la voie verte, elles vont être soumises à ces particules fines au quotidien

Les quarante-cinq associés de l’usine l’assurent : l’odeur va disparaître une fois la phase de démarrage terminée. Mais Virginie Salvador et les riverains sont surtout préoccupés par le risque de pollution aux particules fines, souligné dans les résultats de l’enquête publique. « J’ai deux filles qui vont à l’école à Einville-au-Jard, qui se promènent le long de la voie verte, elles vont être soumises à cette pollution au quotidien » s’inquiète Virginie Salvador, par ailleurs présidente de l’association Grain de Sâ.

Les exploitants réfutent cet argument. « Le rejet de particules fines a été étudié par notre bureau d’étude, il est très en-deçà des normes imposées car le gaz fait très peu de particules. Nous sommes surveillés par l’administration à tout moment », assure Xavier Marchal, l’un des associés.

Recycler le fumier pour produire du gaz vert

Après dix-sept mois de construction, puis un démarrage progressif enclenché en décembre 2019, les agriculteurs commenceront à commercialiser leur biogaz en février 2020. L’investissement s’élève à 8 millions d’euros, en partie financé par des subventions de la région, le Fond européen de développement régional (FEDER) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

Car le projet a aussi des vertus écologiques. Le fumier des exploitations est recyclé pour faire du biogaz et les résidus sont utilisés pour remplacer les engrais chimiques. « Les habitants auront du gaz vert dans leur cuisinière et dans leur chauffage », se réjouit Jean-Luc Marchal, l’un des exploitants.

Mais ça ne suffit pas pour rassurer les riverains. Ils s’inquiètent des risques de pollution à long terme et dénoncent depuis quatre ans l’impact écologique de la construction de telles usines. Une procédure a été menée en justice. Elle a donné raison à l’usine fin décembre. L’association de riverains à jusque fin février pour faire appel.

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