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Loire : la filière chanvre est relancée dans le Roannais et dans le Forez

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Les premiers fauchages de chanvre ont eu lieu fin août, par 11 agriculteurs volontaires dans le Roannais et le Forez. Parallèlement, de la recherche est en cours pour créer la machine qui traitera ce chanvre, pour le secteur textile mais aussi le bâtiment.

Un brin de chanvre en période de séchage
Un brin de chanvre en période de séchage © Radio France - Aurélie Jacquand

La culture du chanvre avait disparu depuis le milieu du XIXe siècle dans le Roannais, depuis que le coton avait pris le dessus dans l'industrie textile. C'était sans compter la volonté de l'entreprise Les Tissages de Charlieu, qui souhaite revenir à des matériaux locaux pour fabriquer ses vêtements. "Pour ça il fallait trouver des agriculteurs qui veulent bien entrer dans l'expérimentation et puis des financements aussi", explique René Valorge, Président de la communauté de communes de Charlieu-Belmont.

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Les agriculteurs sont onze à avoir répondu présents, dans le Roannais et dans le Forez. Chacun a planté environ 1,5 hectare, pour un total de 17,5 hectares. Semé en mai, le chanvre a été fauché fin août et c'est désormais le temps du rouissage : "On laisse la plante sur le sol pour qu'elle sèche, mais il faut aussi de la pluie pour que l'enveloppe pourrisse", précise Guillaume, l'un des agriculteurs volontaires, "Aucun d'entre nous n'avaient fait ça avant, mais on est un réseau, on reste toujours en lien pour s'envoyer des photos, faire des retours d'expériences et des techniciens nous aident."

Objectif : une filière opérationnelle d'ici cinq ans

Pour le moment, les agriculteurs comme Guillaume vont devoir stocker leur récolte, parce qu'aucune machine n'existe pour défibrer la plante pour le textile"Il va y avoir un gros travail de recherche pour concevoir ces machines", selon René Valorge, "On travaille pour ça avec l'entreprise Andritz-Laroche, basée dans le Rhône, à la frontière avec la Loire."

En attendant, les communautés de communes financent les agriculteurs : "On finance les semis et leur travail puisque pour le moment le produit n'est pas vendu. Ca nous coûte 2 500 euros l'hectare, mais on espère que d'ici quelques années toute la filière sera au point, à la fois pour les débouchés dans le textile que pour le bâtiment". Dans ce secteur aussi la recherche est en cours pour concevoir des matériaux solides et isolants à base de chanvre. L'objectif est que la filière soit opérationnelle d’ici cinq ans, avec 350 hectares de chanvre cultivés chaque année.

René Valorge (au centre), Président de la communauté de communes Charlieu-Belmont et 2 des 11 agriculteurs volontaires pour expérimenter la culture du chanvre
René Valorge (au centre), Président de la communauté de communes Charlieu-Belmont et 2 des 11 agriculteurs volontaires pour expérimenter la culture du chanvre © Radio France - Aurélie Jacquand

À l'origine, l'association AURA Chanvre

Créée en 2020, c'est l'association AURA Chanvre qui chapote le projet et qui, surtout, recherche les financements, comme le précise Charlotte Nélis, cof-fondatrice de l'association : "Il existe parfois des financements qui permettent de financer toute la chaîne, mais parfois c'est simplement la partie agricole ou la partie textile, donc on jongle avec différents financeurs comme la compagnie nationale du Rhône, le département de la Loire, les communautés de communes ou encore la région et l'Europe."

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