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Le bœuf des prairies fleuries : des bêtes élevées en Ardèche à l'herbe et au foin

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Le label "bœuf des prairies fleuries" fête ses deux ans. Une vingtaine d'agriculteurs sur la montagne ardéchoise adhère à la charte qui garantit une viande produite comme autrefois.

L'étable d'Anthony Peyronnet
L'étable d'Anthony Peyronnet © Radio France - Pierre-Jean Pluvy

De l'herbe l'été, du foin l'hiver. Ça paraît une évidence pour élever des bovins, sauf que ça n'est pas le cas. D'autres techniques se sont développées comme l'ensilage, une herbe fermentée donnée aux bovins. La plupart des prairies aujourd'hui sont artificielles : elles sont labourées et ensemencées pour produire de l'herbe. Ce que propose ce label du bœuf des prairies fleuries c'est un retour aux sources : de l'herbe l'été donc sur des prairies naturelles avec une flore particulièrement riche sur la montagne ardéchoise et du foin l'hiver produit sur ces mêmes prairies. Les éleveurs sont autorisés à donner des céréales en complément alimentaire : des céréales françaises et sans OGM.

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Autre critère du label : l'exploitation doit se situer au-dessus de 1000 mètres d'altitude. Les bovins amenés à l'estive sur la montagne ne peuvent pas prétendre à ce label. Il s'agit aussi de valoriser ceux qui restent et font vivre la montagne ardéchoise.

Un label dans l'air du temps

Le bœuf des prairies fleuries permet un circuit court puisque les bovins naissent, sont élevés puis engraissés au même endroit, dans la même exploitation de la montagne ardéchoise. C'est une attente forte des consommateurs qui veulent savoir d'où provient la viande qu'ils mangent.  En 2022, une trentaine de bovins avaient été vendus. C'est 80 en 2023. Une petite production donc vendue localement chez des bouchers ou dans les grandes et moyennes surfaces d'Ardèche.

Faire connaître des pratiques qui existent déjà

Anthony Peyronnet a décidé de rentrer dans ce label. "Ça n'a pas changé grand chose pour moi parce que je travaillais déjà de cette façon-là", explique le jeune agriculteur âgé de 30 ans. Il s'agit donc de faire connaître cette pratique ancestrale que plébiscitent les consommateurs. Peu de produits phytosanitaires, du foin l'hiver, de l'herbe naturelle l'été, un peu de céréale, le tout en circuit court.

42 communes de la montagne ardéchoise sont labellisées bœuf des prairies fleuries. Ça représente un potentiel de 200 éleveurs mais pour l'instant seule une vingtaine se sont lancés dans cette aventure. L'avantage pour ces agriculteurs c'est de mieux vendre son bétail avec des circuits courts sans entrer dans la vente à la ferme. Les bovins ne sont pas forcément vendus plus chers : le cours de la viande aujourd'hui est élevé et il est difficile de vendre plus cher. Mais c'est aussi une façon de stabiliser les prix si le cours de la viande venait à baisser.

Un veau vient de naître dans la ferme d'Anthony Peyronnet à Sainte-Eulalie
Un veau vient de naître dans la ferme d'Anthony Peyronnet à Sainte-Eulalie © Radio France - Pierre-Jean Pluvy

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