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"C'est traumatisant" : un chasseur de Dordogne perd deux de ses chiens après suspicion de maladie d'Aujeszky

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Un troisième chien de chasse est mort ce jeudi de ce que les vétérinaires soupçonnent être la maladie d'Aujeszky, un virus proche de la rage et mortel pour les chiens. Le propriétaire de deux des chiens témoigne, et la fédération de chasse lance un appel à la vigilance aux chasseurs du département.

Trois chiens ont du être euthanasiés depuis une semaine en Dordogne, pour des suspicions de la maladie (photo d'illustration).
Trois chiens ont du être euthanasiés depuis une semaine en Dordogne, pour des suspicions de la maladie (photo d'illustration). © Radio France - Théo Caubel

Il y a eu Oslo ce weekend, qu'il a du faire piquer samedi soir, et maintenant Jonny. Olivier a trouvé son chien agonisant au petit matin jeudi 28 décembre, c'est allé terriblement vite : "Hier à 18 heures au chenil, il allait super bien, il a mangé la gamelle. Il avait même chassé toute la journée. Et ce matin, on a été obligés de le faire piquer. Il faudrait trouver un vaccin efficace, sinon moi je ne sors plus les chiens".

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Selon la fédération des chasseurs de la Dordogne, trois suspicions de cas de la maladie d'Aujeszky ont été repérés dans le Périgord depuis ce weekend. Deux d'entre elles, à Prats-du-Périgord, parmi la dizaine de chiens de ce chasseur passionné de 48 ans. L'un des deux chiens était vacciné, ça ne l'a pas protégé.

La peur de ressortir les chiens

Le virus, proche de la rage, est mortel pour les chiens mais ne se transmet pas à l'homme. Les chiens l'attrapent au contact du sang du gibier contaminé. Les symptômes sont un prurit souvent localisé au niveau de la gueule, un chien qui s'automutile en se démangeant, la tête et le cou qui tremblent.  Une paralysie complète s'installe et la mort survient rapidement.

Olivier a maintenant peur pour ses autres chiens de chasse. Le quadragénaire n'a pas trop envie d'en parler, mais son père témoigne également. Lui aussi a vu les chiens dépérir : "Ca va très vite, et ça fait mal à voir parce que le chien devient dans un état dépressif, il se gratte, s'arrache la peau. C'est traumatisant".

Un troisième cas à plusieurs kilomètres

Des prélèvements ont été effectués sur les chiens et envoyés dans un laboratoire spécialisé de Nancy pour faire des analyses. Le chasseur espère que le résultat arrivera d'ici un mois. En attendant, la Fédération des chasseurs de Dordogne lance un appel à la vigilance. Elle préconise de limiter le contact du chien avec des sangliers ou des porcs, proscrire la viande de porc/sanglier crue de l'alimentation du chien, ne pas donner d'abats ou de viande d'origine douteuse, et de ne pas laisser l'animal mordre une carcasse de sanglier.

A 15 km de chez Olivier, toujours dans le Belvèsois, il y a eu un autre cas à Saint-Pardoux-et-Vielvic. Pour Olivier, "ce sont deux endroits très différents, deux chasses très différentes, ça veut dire que le virus peut être partout".

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