Faut-il pénaliser les clients des prostitués?

Des maires et des élus de tous bords politiques, 200 au total parmi lesquels de nombreux élus alsaciens, de Roland Ries maire de Strasbourg à Jean Rottner, maire de Mulhouse, ont signé une tribune dans le Journal du Dimanche, pour réclamer des mesures contre la prostitution.

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Une amende de 1500 euros

Ils appellent les sénateurs à rapidement mettre à l'ordre du jour une proposition de loi visant à sanctionner les clients.

La pénalisation avait été votée par les députés en 2013, elle prévoyait une amende de 1500 euros, 3750 en cas de récidive. Mais la commission spéciale du Sénat sur la lutte contre le système prostitutionnel l'a supprimé. Tout dépend maintenant de la suite du parcours parlementaire du texte, qui n'est plus à l'agenda.

> LIRE : la tribune des "maires pour l'abolition"

Cette tribune coïncide avec l'arrivée à Paris d'une prostituée qui a parcouru 800 km à travers toute la France pour dénoncer "l'esclavage sexuel". Rosen Hicher est arrivée dimanche dans la capitale.

Plusieurs associations sont favorables à la pénalisation des clients, notamment le Nid. D'autres au contraire, comme Pénéloppe, y sont opposés, craignant une augmentation de la précarité des prostitués.

INVITE 7H15 : Pierre Ganier est le président de l'association Pénélope, qui fait de la prévention auprès des prostitué(e)s. Lui est totalement opposé à la pénalisation des clients, qui va selon lui *"précariser encore plus des personnes qui sont déjà très fragiles. Pour nous c'est vraiment une loi qui ne correspond pas à une lutte efficace contre la prostitution." *

INVITE 7H45 : Jacques Bigot est sénateur socialiste du Bas-Rhin. "La pénalisation des clients est quelque chose de relativement compliqué, la mise en oeuvre me paraît pas facile et l'efficacité assez douteuse" , a-t-il expliqué sur France Bleu Alsace.