“Klara et le soleil” de Kazuo Ishiguro

Vous savez, si vous m’avez bien écouté que j’attendais avec impatience le moment où j’allais pouvoir lire le dernier roman "Klara et le soleil" de l’écrivain britannique d’origine japonaise Kazuo Ishiguro. Eh bien c’est chose faite.  

Et ce que j’ai regretté, c’est qu’il ne comporte pas plus de pages. J’en ai mangé au moins 150 en une fois rien lors d’une nuit de toux et donc d’insomnie. Le piège a fonctionné ça m’a maintenu en éveil et je voulais connaître vite la suite entre deux quintes qui me faisaient rater des lignes. Car le prix Nobel de littérature 2017 pour l’ensemble de son œuvre réitère ses prouesses et signe un merveilleux roman qui paraît chez Gallimard.  

L’héroïne s’appelle donc Klara et c’est ce qu’on appelle une AA, comprenez amie artificielle, un robot de pointe qui a l’aspect d’un humain et qui est créé pour tenir compagnie aux enfants et aux ados. 

Au début, dans la première partie, on la découvre dans le magasin où elle attend avec d’autres robots de se faire acheter. Elle va depuis la vitrine observer le monde et tenter de le comprendre. Un jour, une petite Josie vient la chercher pour qu’elle vive au sein de sa famille. Mais tout ne va pas être enchanteur évidemment sinon il n’y aurait pas d’histoires. Klara a d’ailleurs été mise en garde, attention aux promesses des humains, ils ne les tiennent pas toujours…  

L’histoire nous parle d’amitié, d’éthique et de ce que signifie être un humain. C’est visionnaire également et on sent que le futur appréhendé ici n’est pas forcément si loin de nous à l’heure actuelle. On comprend pourquoi l’humain est si fragile et quelle prouesse d’avoir réussi à se placer du point de vue de cette amie artificielle qui tente de comprendre nos façons de vivre.  

C’est beau, c’est subtil et c’est déjà un succès. Largement mérité. Je vous suggère à vous aussi de l’adopter sous la couette, rhume ou pas.  

Bonne lecture !