Le mot du jour : bagage

C’est ce mot, bagage, que vous avez choisi de raconter, Jean. 

Oui, et de fait, il faut savoir que chaque jour c’est en moyenne deux bagages qui sont oubliés en gare de Paris Saint-Lazare par exemple ou dans les trains. Et c’est alors toute une procédure qui est déclenchée. Et commence alors pour nombre de passagers une « galère » - bien que ce soit un train - et ce en raison d’un « déminage en cours ». En fait la procédure, liée au Plan Vigipirate est précise. Déjà, il faut savoir qu’est déclaré bagage tout ce qui en volume ne peut pas tenir dans la main. Si vous oubliez votre téléphone portable ce n’est bien sûr pas un « bagage abandonné » et par ailleurs si le sac est ouvert et le contenu parfaitement visible, il n’est pas considéré comme suspect. La SNCF se donne vingt minutes pour retrouver le propriétaire étourdi, en faisant notamment des annonces par haut-parleur, et bien sûr un périmètre de sécurité est tout de suite installé. Et les démineurs, dès qu’ils sont appelés, sont en général là en moins de trente minutes. 

Et je crois qu’il y a aussi des chiens qui sont utilisés pour déceler l’éventuelle odeur d’explosifs… 

En effet, il y a plusieurs dizaines de maîtres-chiens et ce sont des brigades qu’on appelle « cynophiles », du grec « cyno » qui veut dire chien et qu’on retrouve par exemple dans les activités qu’on qualifie de cynégétiques, c’est-à-dire liées à la chasse avec des chiens, notamment la chasse à courre. Quant aux bagages, un mot le plus souvent utilisé au pluriel, il tient sans doute de ce qu’on désignait sous le nom de bagues, les habits emportés avec soi, qui devint bagage, probablement influencé par le provençal baga, le sac. Alors, évidemment, pour la définition des bagages, c’est assez plaisant de repérer celle des auteurs de mots croisés qui nous proposent « malles nécessaires », évidemment malle, avec deux l.