Lionel Brard, président de la régie d'eau de Valence Romans Agglomération

Dans cette enquête que France Bleu vous dévoile ce jeudi matin 4 échantillons analysés sur 10 contiennent des PFAS et une dizaine d'entre eux posent des questions sanitaires étant donné les effets néfastes de ces polluants éternels.

Il y en a à Valence mais en très faible quantité. Les résultats sont rassurants et confirment l'efficacité du filtrage au charbon actif mis en place depuis moins décembre 2023. Cinq mois avant, la quantité de certaines de ces molécules avait franchi le seuil toléré. La régie de l'eau avait alors été précurseur en allant chercher un charbon actif spécifique aux États-Unis qui fixe particulièrement les PFAS. Ce charbon déposé au  fond des bassin assainit l'eau avant traitement au chlore. Et les résultats sont là : une baisse drastique des polluants. Globalement, quatre fois moins. Restent des résidus de molécule, l'un d'entre eux utilisé dans les emballages et pour imperméabiliser les tapis peut avoir des effets sur la thyroïde et le foie mais comme les autres, il n'est pas classé comme cancérigène et de retrouve en quantité très faible.

Le charbon perd de son efficacité au cours du temps ce qui permet aux PFAS de remonter de quelques nanogrammes par litre. Il doit être changé chaque année. Cela va d'ailleurs être le cas à Valence, à l'usine de traitement de l'eau de Mauboule, dans une vingtaine de jours. Un autre échantillon a été analysé chez nous dans une zone plus écartée de la vallée du Rhône, aux Ollières-sur-Eyrieux... en aval d'industries potentiellement émettrices de ces polluants éternels. Il n'y a eu aucun PFAS détecté.