France Services : "un dispositif efficace, gratuit, qui donne satisfaction" selon Yves Attou
Yves Attou, le président de l'association des maires ruraux des Deux-Sèvres, était l'invité de France Bleu Poitou. Il a fait un bilan sur le dispositif Espace France Services, alors que la Cour des comptes appelle à consolider le budget de ce programme.
Un programme qui satisfait les usagers et contribue à la cohésion sociale des territoires, ce sont les mots de la Cour des comptes pour parler des Espaces France Services. Dans un rapport publié début septembre, les rapporteurs demandent même de consolider le budget de ce programme. Pour en parler, Yves Attou, le président de l'association des maires ruraux des Deux-Sèvres, était l'invité de France Bleu Poitou ce mardi 17 août.
Répondre à la fracture numérique et territoriale
Il est revenu sur ce que cela a apporté depuis leurs créations en 2019. "C'est une première réponse face aux nombreux services publics qui ont quitté les zones rurales. Il y a aussi la numérisation, la dématérialisation de toutes les démarches. C'est donc une première réponse à cette difficulté de la désertification et à la fracture numérique."
Aujourd'hui, 26 espaces France Services sont implantés dans le département. "Il y en a un par canton, dans les anciens chef-lieux de canton. Par exemple, dans mon secteur, moi c'est Champdeniers. On peut dire qu'il y a un bon maillage du département."
Problème de financement
Il note néanmoins qu'il faut davantage communiquer autour de ce dispositif. "Ce n'est pas assez connu à notre sens. C'est un service efficace, gratuit, qui donne satisfaction à la plupart des usagers." Il note que certains administrés poussent encore la porte de la mairie pour des problématiques qui peuvent être gérées par ces espaces.
Yves Attou alerte aussi sur leur financement. "L'État alloue 30 000 € par espace. C'est la subvention forfaitaire. Mais sans préciser si cela sera pérennisé. L'État fait souvent ce qu'on appelle des mesures incitatives, sauf qu'il finance des dispositifs et après, c'est repris par les collectivités locales. Donc ça pèse sur le budget. Nous, on demande, comme la Cour des comptes d'ailleurs, c'est qu'il y ait une amélioration du financement et qu'il soit pérennisé."