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Polluants éternels dans l'eau : « un bruit de fond » pour Katia Schmitzberger de l’agence de l’eau Rhin-Meuse

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France Bleu dévoile ce jeudi les résultats d'une grande enquête menée pour chercher des PFAS, dits "polluants éternels", dans l'eau du robinet. Katia Schmitzberger, chef du service connaissance de l’agence de l’eau Rhin-Meuse est l'invitée de France Bleu Lorraine Nord.

L'agence de l'eau Rhin Meuse surveille près de 900 points d'eau en surface et 500 dans les eaux souterraines. (illustration)
L'agence de l'eau Rhin Meuse surveille près de 900 points d'eau en surface et 500 dans les eaux souterraines. (illustration) © Maxppp - Gérard Houin

France Bleu publie ce jeudi les résultats d'une campagne de prélèvement de l'eau du robinet aux quatre coins de l'Hexagone, à la recherche de "polluants éternels". Les deux tests menés à Carling et Illange n'ont révélé aucun dépassement des seuils limites.

Ces PFAS, qui désignent les "per-et-polyfluoroalkylées", comprennent des centaines de milliers de molécules différentes, créées par et pour l'industrie afin de fabriquer des antiadhésifs, emballages, mousses anti-incendie … On en trouve partout. Considérées cancérogènes, elles ne se dégradent pas : « Elles sont faites d'un alliage carbone-fluor extrêmement résistant. On peut même dire que les bactéries viennent se casser les dents dessus. Aujourd'hui on peut détruire les détruire artificiellement, mais dans la nature on n'a pas vu le phénomène se produire » commente sur France Bleu Lorraine Katia Schmitzberger chef du service connaissance à l'agence de l'eau Rhin-Meuse.

Un bruit de fond

Si les deux points testés en Moselle dans l'enquête France Bleu n'ont pas été épinglés, « on retrouve les PFAS un peu partout dans les rivières, mais c'est un bruit de fond. Les concentrations sont encore relativement faibles. Cela impacte bien sur les êtres vivants, mais à ce jour n'avons pas de "points chauds" dans le département » détaille-t-elle.

Les PFAS devront être intégrés dans les analyses sanitaires de l'eau de consommation d'ici 2026 : « Cela fait moins de dix ans que l'on surveille ces substances, et on augmente à chaque fois le nombre de points à surveiller. L'agence de l'eau s'occupe des nappes et des rivières, l'ARS de l'eau potable et la Dreal de l'analyse du rejet des industries. »

Changement des modes de production

S'il est encore quasi impossible d'éradiquer les PFAS déjà présents, la meilleure manière de ne pas en avoir reste d'en émettre le moins possible, rappelle Katia Schmitzberger : « il peut y avoir des interdictions de certaines substances, mais aussi des changements de mode de production. On peut changer les process des industriels mais aussi les pratiques agricoles. Certains pesticides contiennent aussi des PFAS, donc il faut privilégier les cultures avec peu ou pas de pesticides, en particulier au niveau des captages d'eau. »

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