Chasseurs agressés par des migrants à Tardinghen : que s'est-il passé ?

Que sait-on précisément sur ce qu'il s'est passé ?
On sait que vers 4h du matin le dimanche 15 septembre, les gendarmes sont intervenus pour disperser un groupe d'une soixantaine de migrants qui se trouvaient près d'une hutte de chasse à Tardinghen juste à côté de Wissant. On sait également que les 3 chasseurs qui se trouvaient dans la hutte avec un enfant de 3 ans disent avoir été pris à partie et que leur voiture a été dégradée.

Certains médias et sites internet ont avancé la thèse de l'agression, à la barre de fer, à la hache, ont parlé de de canards décapités. Selon nos informations, il n'est pas question d'agression gratuite ou de canards tués. Le préfet du Pas-de-Calais utilise le terme d'"agression violente".
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Qu'est ce qui a déclenché cette "agression violente" justement ?**
Cette nuit là est calme, sans vent. Vers 20h, le maire de Tardinghen appelle les gendarmes pour signaler la présence de dizaines de migrants dans le marais, une zone à l'abri des regards, des drones et des caméras infrarouges. Ils attendaient le signal de passeurs pour embarquer vers l'Angleterre.
Les gendarmes de Marquise se positionnent alors en contrebas, sur la plage. Les migrants sont bloqués dans leur progression et repartent vers le marais.. Et c'est là qu'ils arrivent à la hutte de chasse.

A quoi ressemble cette hutte de chasse ?
Elle fait 2m50 de large, elle est placée entre deux petits lacs assez profonds sur une bande de 3 mètres. Pour passer, les migrants doivent enjamber et quasiment entrer dans la hutte. On peut imaginer la peur des 3 chasseurs voyant arriver une soixantaine de personnes marcher sur eux. C'est là que l'affrontement a commencé. Les chasseurs, qui étaient évidemment armés de fusils, "n'ont pas tiré sur les agresseurs" précise la fédération de chasse du Pas-de-Calais.

Mais on n'est pas à l'abri d'un drame estime un élu du secteur. "Un jour, un chasseur finira par tirer dans le tas" nous dit un voisin qui a installé des caméras thermiques car il a peur pour sa maison. Le maire d'une petite commune nous confiait qu'il se sentait obligé de faire des rondes le soir dans son village quand les fenêtres météos étaient favorables au départ des small boat.
Willy Schraen, le patron nordiste de la fédération nationale de chasse assure que les chasseurs ont de bonnes intentions quand ils avertissent les autorités de la présence des migrants. Ils tentent, dit-il, de leur sauver la vie en empêchant les départs de bateaux.