Assassins lorrains

Si le Rombasien Alphonse Aubertin, qui tente d'assassiner Jules Ferry en 1887, est présenté par la presse comme un homme déséquilibré, il n'en est rien de celui qui vise le général de Gaulle. A deux reprises, le Lunévillois Jean Bastien-Thiry tente de mettre fin aux jours du plus célèbre des présidents de la Ve République. Bastien-Thiry, colonel, ingénieur militaire, décrit comme un homme pondéré, reproche à Charles de Gaulle sa "trahison" de la parole de 1958, quand de Gaulle vantait "l'Algérie Française". En août 1962, il organise à ses frais l'attentat du Petit Clamart. Echec pour le colonel lorrain, mais le président et son épouse Yvonne frôlent vraiment la mort. Il se dit que la technologie de la DS et la réactivité du chauffeur ont sauvé le couple présidentiel. Si Jean Bastien-Thiry a été condamné à mort, et fusillé en mars 1963, un mystère demeure : est-ce la vraie DS 19 qui est exposée au Mémorial de Gaulle, à Colombey-les-deux-Eglises ? Pas sûr.