Passer au contenu
Publicité

Louis Rousselet, un Perpignanais en Inde

À retrouver dans l'émission
Hélène Legrais
Du lundi au vendredi à 07h27
De
De
  • Hélène Legrais
- Mis à jour le
Par

Je vous emmène voyager loin ce matin sur les pas d’un Perpignanais qui a arpenté l’Inde à la Belle Epoque pour l’étudier et la photographier.

Louis-Théophile Marie, nous retiendrons Louis, fils d’une petite brodeuse de la rue Foch prénommée Louise, né le 15 mai 1845 de père inconnu. Sa vie ne démarrait pas sous les meilleurs auspices. Le petit Louis montre très vite une vive intelligence, un goût certain pour les études et il a de la chance : son père, Louis-Pierre Rousselet, négociant à Paris, finit par le reconnaître en 1854 et même à l’adopter en 1875. C’est donc sous le nom de Rousselet qu’il va faire carrière. Car à partir du moment où il va le reconnaître, son père veille à son éducation. Louis poursuit ses études à Paris et en Allemagne. L’Inde l’attire irrésistiblement. Il a 18 ans lorsque sa mère meurt et il part s’installer là-bas.

Il parcourt le Deccan à la recherche des traces de l’influence française. Fixé à Bombay, il étudie les divers dialectes indiens. Dès qu’il se sent prêt, il prend la tête d’explorations au cœur de ces contrées encore mystérieuses. Les rajahs lui font bon accueil et facilitent ses investigations. Louis Rousselet peut étudier librement les monuments, les vestiges, les mœurs, les coutumes, les rites de l’Inde. Habillé comme les locaux, il réussit à pénétrer dans les territoires les moins connus, jusque dans l’Himalaya. En 1868, après cinq ans de présence en Inde, il revient en France avec une documentation considérable dont de nombreuses photographies. Les sociétés scientifiques accueillent à bras ouverts ce voyageur qui est à la fois un géographe de valeur et un excellent écrivain. Il collabore au « Dictionnaire de géographie universelle » et à la « Revue d’anthropologie ». Il relate ses expéditions dans des revues comme « Le journal de la jeunesse » dont il est le directeur car transmettre aux jeunes générations est pour lui essentiel. Il publie plusieurs livres dont « L’Inde des rajahs », « Le charmeur de serpents » et « La peau du tigre ».

Et durant son séjour, il a même fait une drôle de découverte ! Il a trouvé en effet des descendants des Bourbons français à Bhopal. L’Inde étant sous domination anglaise, ceux-ci se faisaient parfois appeler Lords of Bary and Merguth qui serait en fait la déformation de « Berry » et de « Mercoeur ». Il semblerait que cette lignée de rajahs ait été fondée à la fin du XVIe siècle par Jean de Bourbon-Busset, fils de Claude Bourbon, gouverneur du Limousin, et de Marguerite de la Rochefoucauld. Il serait arrivé en Inde à la suite d’un naufrage. Une autre hypothèse parle d’un fils naturel de Charles de Bourbon, connétable de France. Quoiqu’il en soit, en 1934, le chef de cette maison se fera appeler le Sidar Burbon ! Louis Rousselet, lui, est mort le 19 novembre 1929 à l’âge de 84 ans.

Épisodes

Tous les épisodes

Publicité

undefined