Antony

Au sud de Paris, à douze kilomètres et demi à vol d’oiseau de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, dans les Hauts-de-Seine, nous voici ce matin à Antony, sur un axe nord sud qui existe depuis des siècles, en fait ?

Deux mille ans, avec la voie romaine nommée la via Aurelianensis qui traversait la Gaule du nord au sud, de Cologne jusqu’à l’Espagne. Ajoutons que depuis le Moyen Âge, Antony est aussi le lieu de passage de la Via Turonensis, littéralement la Voie de Tours, l’un des quatre chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, celui qui part de la Tour Saint-Jacques pour aller jusqu’à Tours. Qui plus est, Antony se trouve aussi au carrefour est-ouest de la route royale tracée au XVIIIe siècle entre Versailles et Choisy-le-Roi, qui croise l’axe nord-sud, la nationale 20, justement à la fameuse Croix-de-Berny. Et ne pas oublier bien sûr le RER B extrêmement fréquenté. Enfin, pour le plaisir, ajoutons la coulée verte qui passe à Antony, et avant même que le lieu soit habité, la Bièvre qui y coule paisiblement ! Avec autant de voies, on a presque envie de dire que tous les chemins mènent à Antony !

Antony, en fait ça sonne comme un prénom, c’en est l’origine ?

Presque… puisque Antoniacum, attesté en 829, vient du nom d’un gallo-romain, Antonius. Or, comme le suffixe -acum, désignant l’appartenance du domaine, s’est déformé en –gny dans la région parisienne, voici venir Antogny au Moyen Âge, puis Antony dès le XVIIIe siècle, comme le prénom anglais. Un autre nom propre connu de tous est marqué au sceau d’Antony : le chirurgien Velpeau à qui l’on doit la bande Velpeau, il fut Antonien à partir de 1860 et ne se doutait pas qu’Antony serait aussi très réputé pour son établissement privé de santé, l’un des plus grands de France. Bon, évitons tout de même de goûter le charme des bandes Velpeau en allant trop vite, piéton ou automobiliste.