samedi 10 mars 2012

Une pieuvre, ça tentacule énormément




Au fur et à mesure des multiples recherches et farfouillages intenses réalisés via l'immense outil Internet, parmi les milliers de couvertures et illustrations diverses croisées au fil des années et des centaines de sites, il fallait être miro pour ne pas s'apercevoir de l'incroyable et récurrente présence menaçante de ce visqueux céphalopode benthique du super-ordre Incirrina (véridique, merci Wiki) qu'on nomme plus communément "Pieuvre" - ou"Octopus" comme disent les Anglo-Saxons, dérivé de OctoPous signifiant huit pieds  (Polypous, étymologie grecque du mot Poulpe = Plusieurs pieds).

La mystérieuse et sensuelle morphologie de la pieuvre, son côté préhistorique, primitif, sa délicate indolence d'animal fuyant à reculons et évoluant sans hâte à raz-le-sol dans le lourd silence étouffé des mystérieux et obscurs fonds marins, suffisent depuis des lustres à rendre la pieuvre inexplicablement effrayante (peut-être est-elle simplement trop féminine? Un peu comme une Femme Fatale  de la mer ? ).

Car de manière amusante, sorte de gimmick  de l'illustration, la pieuvre, animal mythique pourtant inoffensif mais d'apparence certes fantasmatique, avec ses huit bras armés de ventouses et son œil toujours vigilant, devient véritablement un monstre mangeur d'hommes dans ses fréquentes apparitions tout au long des décennies, en couvertures de comics, de livres et pulps en tout genres. 
Et ce, toujours sous la même forme, et toujours dans le même but, assez limité il faut dire : étreindre et absorber inéluctablement...des être humains (avec une nette préférence pour les filles).

Rôle assez limité certes, mais du Kraken à Cthulu, en passant par le Sarlaac du Retour du Jedi, l'antiquité Grecque et Romaine, James Bond, Tolkien, ou le Dr Octopus de Spiderman, la pieuvre a de tout temps fasciné les hommes, qui lui ont attribué une dimension et des pouvoirs surhumains. 

Anecdote intéressante, c'est Victor Hugo qui introduit en 1865 le nom Pieuvre  en France, dans son roman "Les travailleurs de la mer" dans lequel, Gilliat, le personnage principal, doit affronter...oui...une pieuvre.
Et Hugo, qui était aussi un sacré dessinateur ( Roland Topor entres autres, préférait de loin ses dessins à ses écrits ), réalisa également une superbe pieuvre pour la pub de la réédition de son livre : 


A noter que chez les Japonais la pieuvre est en général associée à source d'excitation, et non de crainte (voire de réelle peur) comme chez nous. Plus extrême encore, il y a même là bas une catégorie, disons... insolite - de films porno : Le Tentacle Porn.
(très grossièrement, pieuvre = multi-phallus partouzeur primitif gluant incontrolable)

Le très connu Rêve de la Femme du Pécheur, de Hokusai.

Quart d'heure-culture terminé, voici donc déjà pour commencer seize couvertures, ce qui nous donne un total de 128 tentacules ainsi qu'un nombre de ventouses s'élevant à environ...30.720 !















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