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Wimbledon: Jannik Sinner, une santé fragile qui interpelle

Patraque ce mardi, lors de son quart de finale perdu face à Daniil Medvedev, l’Italien n’a pas une santé de fer. Ce qui peut expliquer des défaites à répétition dans les matchs en cinq sets.

L’élimination de Jannik Sinner en quart de finale de Wimbledon, n’aura pas de conséquences fâcheuses pour son "maillot jaune". L'Italien sera toujours n°1 mondial lundi. Mais alors qu’il avait l’occasion, sur le gazon londonien, d’enfoncer la concurrence, l’Italien commence à inquiéter.

Au cœur de son match face à Daniil Medvedev – perdu 6-7, 6-4, 7-6, 2-6, 6-3 – il a demandé l’intervention du physio. Il était tellement pâle que celui-ci lui a demandé de sortir du Centre Court pour se reposer à l’abri des regards.

"C’est sûr que je n’étais pas au mieux", a-t-il indiqué en conférence de presse. "Je n’ai pas vomi, non. J’avais des vertiges. Quand je suis revenu sur le court, ça allait un peu mieux. J’ai essayé de m’accrocher. J’ai eu deux balles de troisième set. Au quatrième, j’ai pu élever le niveau. Et dans la manche décisive, j’ai eu un sale jeu de service qui a décidé de l’issue du match."

Plus tard, devant les médias italiens, Sinner a évoqué un petit virus. En fait, il semble collectionner les petites contrariétés. "A Roland-Garros, j’ai mieux géré l’allergie", lâchait-il. On en apprend tous les jours...

Un enchaînement JO-US Open périlleux

Avec son nouveau statut, Jannick Sinner n’a toutefois pas cédé à la "facilité" du jet de l’éponge. "Il y a deux ans, j’ai beaucoup trop abandonné (forfait en huitièmes de finale à Indian Wells, abandons à Miami et Roland-Garros, NDLR)", admettait-il. "C’est quelque chose que je veux éviter pour des maladies." En mai, il s’est néanmoins retiré en plein milieu du tournoi de Madrid pour soigner une hanche douloureuse.

Cette fragilité a-t-elle une incidence sur ses statistiques dans les matchs à rallonge? Fort possible. Face à Daniil Medvdev, il a perdu sa neuvième rencontre en cinq sets (6-9 désormais). Le 7 juin, en demi-finale de Roland-Garros, ce sont des crampes à la main qui l’ont handicapé face à Carlos Alcaraz. A Wimbledon, ce nouveau coup de frein interpelle.

Programmé pour jouer l’ATP 250 de Bastad la semaine prochaine, histoire de renouer avec la terre battue, l’Italien va peut-être réviser son programme. Les Jeux olympiques constituent un objectif primordial mais il ne faudrait pas qu’il y laisse sa santé. D’autant que l’enchaînement avec l’US Open s’annonce périlleux pour ce n°1 mondial qui dégage une inquiétante fragilité.

Eric Salliot