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"Un monument protégé": Dati tempère après l'annonce d'Hidalgo de pérenniser les anneaux des JO sur la tour Eiffel

Rachida Dati à Paris le 29 janvier 2024

Rachida Dati à Paris le 29 janvier 2024 - Bertrand GUAY / AFP

La ministre de la Culture et élue d'opposition au conseil de Paris a réagi à la décision d'Anne Hidalgo de maintenir les anneaux olympiques sur la tour Eiffel à long terme, rappelant que "toutes les procédures et consultations visant à la protection" du monument doivent être "respectées".

Une réponse bien modérée quand on connaît l'historique des relations entre Anne Hidalgo et Rachida Dati. Après l'annonce du maintien sur le long terme des anneaux olympiques sur la tour Eiffel la ministre de la Culture et élue d'opposition au conseil de Paris a réagi publiquement ce dimanche 1er septembre en rappelant que "toutes les procédures et consultations visant à la protection" du monument doivent être "respectées".

"La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d’un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d’y apporter toute modification substantielle, une autorisation de travaux et une évaluation de l’impact, conformément au code du patrimoine", a souligné Rachida Dati dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter).

"L’accrochage des anneaux olympiques en avait exceptionnellement été exempté par la loi olympique, mais à titre temporaire", rappelle-t-elle encore, sans préciser si elle est favorable ou non à l'annonce faite par Anne Hidalgo.

Hidalgo défend sa décision

La maire de Paris a affirmé dans une interview parue samedi dans Ouest-France, que "oui", les anneaux olympiques installés pour les JO de Paris "vont rester sur la tour Eiffel". "En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO", a-t-elle défendu.

Elle a notamment défendu ce choix par l'"idée d’allier la tour Eiffel, monument conçu comme étant éphémère pour une exposition universelle, aux Jeux, moment éphémère qui aura aussi marqué Paris et notre pays".

Les anneaux accrochés actuellement seront toutefois remplacés par une réplique de même taille mais plus légère pour pouvoir durer dans le temps, notamment face aux aléas de la météo hivernale.

La décision n'a toutefois pas fait l'unanimité. Le conseiller d'opposition Aurélien Véron (LR) et le député macroniste de Paris Benjamin Haddad ont fait part leur opposition à cette décision. Une pétition en ligne recueillant actuellement 227 signatures a vu le jour.

Glenn Gillet