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JO 2024: Raven Saunders, la lanceuse de poids américaine qui détonne avec son masque improbable

Athlète exubérante, Raven Saunders a encore marqué les qualifications du lancer de poids en participant avec un masque noir. Vice-championne olympique à Tokyo, suspendue 18 mois avant les JO de Paris 2024, elle est engagée pour de multiples causes.

Pour Raven Saunders, c'est comme un rituel. Ce jeudi, pour les qualifications du lancer de poids, elle est arrivée masquée. L'Américaine en a l'habitude: cette fois, le masque était complètement noir, ne faisant ressortir que ses lunettes aux touches dorées et sa teinture mi-violette mi-verte. Vice-championne olympique avec à Tokyo un masque du Joker, elle est fidèle à sa réputation.

Son objectif? "Rendre le lancer de poids cool de nouveau", disait Saunders il y a quelques années. Tout, dans son look, est donc réfléchi. Ce jeudi, elle arborait aussi des faux ongles particulièrement longs aux couleurs des Etats-Unis. Ça ne l'a pas empêché de se qualifier pour la finale avec un jet à 18,62 mètres, le septième des qualifications.

Les bras en X sur le podium de Tokyo

Après sa médaille d'argent au Japon il y a trois ans, elle vise une nouvelle breloque. Mais entre les deux olympiades, l'Américaine a connu un parcours chaotique, avec notamment une suspension de dix-huit mois pour trois manquements aux contrôles anti-dopage. Saunders a pu revenir à la compétition en février, in-extremis pour se qualifier et être de l'aventure à Paris.

Si elle décroche une nouvelle médaille, elle pourrait se faire remarquer sur le podium. En 2021, elle avait représenté un X avec ses bras au moment de recevoir sa médaille d'argent, symbole de "l'intersection où toutes les personnes opprimées se rencontrent" d'après elle. Un acte contraire aux règles du CIO, qui souhaite éviter toute revendication politique sur les podiums.

Mais Raven Saunders, 28 ans, ne se cache pas de défendre les communauté noire et LGBT. Elle parle aussi ouvertement de ses combats contre la dépression et donc de la santé mentale des athlètes. Des convictions qu'elle n'a pas abandonné entre Tokyo et Paris, même si ses masques, eux, changement régulièrement.

RW