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Jeux paralympiques 2024: onze médailles dont quatre titres et deux doublés or-argent, la razzia du cyclisme français

On s'attendait à un festival de médailles mais pas à une telle folie. La délégation française a décroché 11 breloques, dont quatre titres et deux doublés or-argent, sur les épreuves de contre-la-montre sur route ce mercredi.

Une journée historique pour le para-cyclisme français. Les Tricolores ont fait une véritable razzia sur les épreuves de contre-la-montre sur route ce mercredi 4 septembre avec quatre titres, dont deux doublés or-argent, et un total de 11 médailles. Avec, toutefois, une petite ombre au tableau: les femmes n'ont rapporté qu'une seule breloque.

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Dès 8h, c'est justement Heïdi Gauguin qui a ouvert le bal et s'est élancée sur le parcours de Clichy-sous-Bois dans la catégorie C5. Malgré un contre-la-montre statosphérique, la jeune Française de 19 ans a échoué à quatre petites secondes de l'or, décroché par la star britannique Sarah Storey, dix-huit fois championne paralympique.

"Ce matin, j'ai dit que je voulais terminer 2e parce que c'est vrai que l'année dernière, elle m'a mis plus d'une minute. Donc, pour moi, elle était vraiment quasi intouchable. (...) Maintenant, c'est vrai qu'échouer à 4 secondes sur un circuit comme ça, c'est hyper frustrant (...) C'est comme ça. Il y aura encore la course sur route vendredi (course en ligne), et je sais que je suis en forme et que je vais aller chercher le meilleur de moi-même", a d'ores et déjà annoncé la Tricolore, déjà en argent en poursuite pour quelques secondes.

Deuxième titre dans ces Jeux pour Léauté

Une demi-heure plus tard, Alexandre Léauté s'est une nouvelle fois paré d'or, permettant à la France de (déjà) dépasser son nombre de titres de Tokyo (12 contre 11). Engagé dans la catégorie C2, le coureur de 23 ans a survolé le chrono en s'imposant avec 2'16 d'avance sur son dauphin, le Belge Ewoud Vromant, qu'il avait déjà battu en finale de la poursuite il y a quelques jours. La matinée s'est terminée par la troisième place de Florian Jouanny, triple médaillé à Tokyo, dans la catégorie H2.

"Je me suis vraiment mis dans un sale état, donc je suis très content. Là, il n'y a plus aucune frustration. Je pense que mes Jeux sont réussis. L'objectif, c'était l'or à la poursuite et l'or au contre-la-montre, et c'est chose faite", s'est-il réjoui.

Les épreuves de contre-la-montre ont ensuite repris en début d'après-midi avec la catégorie B messieurs. A 29 ans, Elie de Carvalho, a remporté sa première médaille paralympique, en argent. Déficient visuel, il était accompagné de son pilote Mickaël Guichard. Dans la foulée, Dorian Foulon (C5) a décroché une nouvelle breloque, cette fois-ci en bronze, après son titre en poursuite.

Deux doublés or-argent en moins d'une heure

Pas le temps de souffler, Kévin Le Cunff et Gatien Le Rousseau étaient déjà sur le point d'en terminer dans la catégorie C4. Les Français, qui s'étaient affrontés en petite finale de la poursuite, ont tout simplement réalisé un doublé or-argent. Le premier, perdant malheureux face à son compatriote il y a quelques jours, a pris sa revanche et est monté sur la plus haute marche du podium. "A deux, c'est super", a commenté Le Cunff, appuyé par Le Rousseau qui "ne pouvait pas rêver mieux aujourd'hui".

Puis Thomas Peyroton-Dartet (C3), s'est aussi mêlé à la fête et ouvert son palmarès paralympiques de la plus belle des manières en remportant le titre. "Je suis ému, vraiment. J'ai du mal à réaliser", a-t-il réagi.

Triplé médaillé d'argent à Tokyo, Loïc Vergnaud (H5) a dû une nouvelle fois se contenter de ce métal mais préférait voir le verre à moitié plein. "Il y a beaucoup d'écart avec le premier. J'ai bataillé donc pour terminer sur la deuxième marche. Encore une fois, on peut dire que je suis le meilleur des autres (rires)", a relativisé le Français sur France TV.

En guise d'apothéose, Mathieu Bosredon et Johan Quaile ont réalisé un deuxième doublé or-argent dans la catégorie H3, la dernière au programme, remportant au passage tous deux leur première médaille paralympique. De quoi clôturer cette journée par un véritable feu d'artifice.

LP avec Arnaud Valadon