Jeux paralympiques: "En fonction des quartiers, on n'avait pas les mêmes privilèges!" Marie Patouillet répond à la polémique les sur parcours de para-cyclisme sur route en Seine-Saint-Denis
Du Trocadéro à Clichy-sous-Bois. Si les cyclistes ont effectué les épreuves des Jeux olympiques dans des décors parfois de carte postale, les para-cyclistes doivent eux concourir en Seine-Saint-Denis, dans le 93. Cinquième du contre-la-montre dans sa catégorie (C5) ce mercredi, la Française Marie Patouillet était plutôt contente du message envoyé.
"Peut-être que ça va faire découvrir le sport para à certaines personnes"
"Pour moi, c'est très fort de faire ces épreuves en Seine-Saint-Denis", a lancé celle qui est devenue championne paralympique de poursuite individuelle au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. "Bien sûr, ça aurait été beau de le faire dans les beaux quartiers parisiens mais on va dire qu'en fonction des quartiers, on n'avait pas les mêmes privilèges."
Dans la catégorie de Marie Patouillet, sa compatriote Heïdi Gaugain a pris la médaille d'argent. Les deux amies s'étaient retrouvées dimanche dernier en finale de la poursuite individuelle, pour une victoire de Patouillet, qui va prendre sa retraite sportive à l'issue des Jeux paralympiques.
Les Français s'attendent à une belle moisson sur les épreuves sur route en para-cyclisme. Plusieurs d'entre eux n'avaient pas caché leur déception par rapport au parcours, en comparaison de celui proposé par les JO. "Peut-être que ça va faire découvrir le sport para à certaines personnes et que leurs enfants ou leurs proches pourront se mettre au sport, sans que leur handicap ne soit un frein", a espéré Patouillet. "Je trouve ça génial d'aller montrer le sport para à toutes les populations."