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Paris 2024: hôteliers et restaurateurs souhaitent "un effet de rattrapage" lors des Jeux paralympiques

Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, le patron de l'Umih Paris Ile-de-France Frank Delvau se réjouit du rebond du taux de réservation dans les hôtels parisiens lors de l'événement mais pointe d'importantes disparités entre les restaurants de la capitale selon leur emplacement.

Pas de surprise pour les représentants du secteur de l'hôtellerie-restauration à Paris. Comme anticipé, les Jeux olympiques ont été synonymes de forte activité pour les hôteliers de la capitale. Alors que le taux de réservation pendant la quinzaine olympique atteignait difficilement les 70% un mois avant la cérémonie d'ouverture, il a finalement gagné près de 15 points dans les semaines qui ont suivi grâce, entre autres, à des baisses de prix.

"On a même dépassé les 85% dans le haut de gamme avec les délégations d'officiels ou les représentants de grands groupes internationaux", précise Frank Delvau, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) Paris Île-de-France.

Ce dernier constate que beaucoup de visiteurs sur la période était présents pour les Jeux dont seulement un million et demi d'étrangers.

"Certains hôtels ont enregistré des réservations longues, sur dix jours, pour profiter de l'événement alors que les touristes classiques viennent plutôt trois ou quatre jours en temps normal", explique-t-il.

Preuve de cette présence touristique étroitement corrélée aux Olympiades, le taux de réservation des hôtels parisiens chute à 50% pour la semaine du 12 août.

Un taux de réservation de 60% pendant les Jeux paralympiques

Du côté des restaurants, le bilan est plus mitigé mais là aussi, ce n'est guère une surprise pour les représentants de la profession. "Beaucoup de Parisiens sont partis et il y avait du télétravail", souligne Frank Delvau qui met en avant d'importantes disparités entre les quartiers de la capitale. Alors que des les établissements de quartiers très touristiques comme Montmartre, Saint-Germain-des-Prés ou encore Le Marais peinaient à remplir leurs tables, ceux situés à proximité des sites de compétition en ont pleinement profité.

"Ils ont aussi été aidés par les prix un peu délirants proposés à l'intérieur des sites de compétition mais aussi l'absence d'alcool, indique le président de l'Umih Paris Île-de-France. Même les brasseries proches des fanzones ont récupéré des clients quand les lieux de célébrations étaient complets."

Alors que les deux prochaines semaines devraient marquer une accalmie avec la fermeture de nombreux établissements, le secteur de l'hôtellerie-restauration espère que les Jeux paralympiques permettront un nouveau rebond des réservations de chambres à Paris. Actuellement, le taux ne s'élève qu'à 60% pour la période entre le 28 août et le 8 septembre.

"On souhaite un effet de rattrapage sur les Jeux paralympiques, notamment pour les touristes étrangers qui ont loupé les JO", insiste Frank Delvau.

Ce dernier se méfie cependant d'incitations au télétravail qui pourraient avoir des répercussions plus larges en pleine rentrée.

A l'instar de Londres en 2012, le représentant de l'Umih a surtout les yeux rivés sur la phase post-Jeux qui est la plus susceptible de bénéficier aux restaurants et hôteliers parisiens: "Avec les belles images de la capitale qui auront fait le tour du monde, on espère que les touristes étrangers viendront en 2025, voire dès la fin de l'année"."

Timothée Talbi