Après un mois de juin "mauvais", Thierry Marx salue l'effet des Jeux olympiques pour les hôtels et les restaurants

Le bilan des Jeux est bon pour le secteur de l'hôtellerie-restauration. C'est en tout ce qui ressort d'une étude commandée par l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) sur laquelle est revenu son président Thierry Marx au micro de Franceinfo. "L'effet Jeux a bien joué son rôle et il y a eu un flux touristique absolument incroyable et l'engouement des Jeux a fait que tous les voyants se sont mis au vert pendant ces deux semaines très intenses, constate-t-il. Mais il ne faut pas oublier que le mois de juin a été particulièrement difficile pour les hôteliers et restaurateurs parisiens."

"Ça n'effacera pas les baisses de réservations qu'il y a eu au mois de juin, mais ce flux de clients, cette dynamique extrêmement positive autour des Jeux nous a quand même réveillés d'un état de torpeur dans lequel nous étions."

Le représentant de l'Umih a notamment mis en avant les quelque 5 millions de Franciliens qui "sont venus sur Paris" pour assister à des épreuves au cours de la quinzaine olympique.

Des abus tarifaires "vite" régulés

Durant les semaines précédant l'événement, un certain nombre de Parisiens avaient quitté la capitale tandis que le télétravail se mettait en place. Après une baisse moyenne de 30% au mois de juin, le chiffre d'affaires avait même chuté de 60% pour certains établissements situés dans le périmètre soumis à des restrictions de circulation à l'approche de la cérémonie d'ouverture.

"On a crié au loup mais le mois de juin était très mauvais et il faut se rendre compte que beaucoup d'entreprises n'ont plus la trésorerie nécessaire pour traverser des périodes de turbulences longues", souligne le chef étoilé qui évoque le remboursement des PGE ou encore la hausse des factures énergétiques.

Selon Thierry Marx, ces charges élevées expliquent d'ailleurs que certains établissements aient été tentés d'augmenter leurs tarifs. "Il y a probablement eu quelques abus, mais ça se régule très vite, estime-t-il. On se cale sur la demande et quand il y a des abus, le client ne répond pas présent. On a beaucoup montré du doigt les hôteliers contrairement aux meublés touristiques qui ont carte blanche pour monter leurs prix." Dans l'attente des Jeux paralympiques, le président de l'Umih se félicite d'un mois d'août qui "démarre plutôt bien" et anticipe des réservations "bien meilleures" en 2025 grâce à l'image positive de Paris diffusée à l'échelle planétaire lors des JO.