"De l'enthousiasme, de la passion, de la ferveur", Christian Prudhomme ravi du succès du Tour de France femmes

Une page d'histoire a été écrite par Cédrine Kerbaol ce vendredi, à l'occasion de la 6e étape du Tour de France féminin. La jeune Brestoise est devenue la première Française à remporter une étape depuis la renaissance de la Grande Boucle en 2022 grâce à une attaque tranchante sur la côte des Fins à 15 km de l'arrivée. Une victoire qui lui permet de grapiller deux places au général et de pointer à la deuxième place, seize secondes derrière la leader polonaise Katarzyna Niewiadoma.

"Elle avait déjà montré tout son talent l'an passé puisque c'était la meilleure jeune (elle avait fini 12e au général)", a rappelé Christian Prudhomme, au micro de RMC Sport à l'arrivée. C'est un vrai espoir pour l'avenir et elle n'est pas la seule. On était ici chez Juliette Labous, qui est 5e au général, on sera demain chez Evita Muzic, qui est 11e, ça veut dire qu'on a des coureuses françaises de qualité qui sont là pour finir le plus haut possible."

Le directeur du Tour de France s'est également montré ravi de l'ambiance, assez incroyable, depuis le début de l'édition. "Quand on a présenté la relance du Tour (féminin) avec Marion Rousse il y a deux ans et demi, j'avais dit 'vive le Tour, vive les Tours'. Et je m'étais trompé: c'est le Tour. Version masculine, version féminine, c'est le Tour de France". Peu importe si la course a mis quatre jours avant, enfin, d'arriver en France cette année: le public répond présent, aux Pays-Bas, en Belgique et maintenant dans l'Hexagone. "La montée de la Roche du Prêtre ici, juste avant l'arrivée, c'était clairement le Tour de France, avec de l'enthousiasme, de la passion, de la ferveur, des sourires, des anciens, des enfants, toutes sortes de gens de toutes conditions sociales."

"La même chose pour les hommes et pour les femmes"

Et de poursuivre: "Le Tour de France, c'est la plus grande compétition cycliste au monde, et c'est la même chose pour les hommes et pour les femmes. C'est la mise en valeur de notre pays, de nos régions, de notre terroir et patrimoine et c'est aussi du lien social ô combien important."

Cette édition bénéficie également sans doute de l'effet JO, avec de nombreux nostalgiques profitant de la course pour tenter de prolonger la parenthèse enchantée. "Tous les matins, les gens me disent: 'oh le Tour femmes c'est formidable parce qu'on était un peu orphelins après les Jeux olympiques'", révèle Christian Prudhomme.

Autre élément en faveur du succès de cette édition: à 48 heures de l'arrivée, son épilogue est encore indécis. Avec le Grand Bornand demain, l'Alpe d'Huez dimanche et les dix premières du classement général qui se tiennent en seulement 1'19, "tout est encore possible et c'est très bien comme ça".