Tour de France femmes 2024: "Ça fait un peu trop long", l'impatience des coureuses françaises avant l'arrivée en France

C’est le Tour de France… de l’étranger. Déjà trois jours que les coureuses du Tour de France femmes sont parties de Rotterdam et le peloton n’est toujours pas arrivé en France. "J'ai hâte. Ça fait un peu trop long", confie Victoire Berteau (Cofidis). "Le Tour dure sept jours dont quatre à l'étranger, c'est un peu beaucoup mais on respecte les choix de l'organisation. J'ai hâte d’arriver." Que la championne de France 2023 se rassure, la France n'est plus très loin. Les coureuses partiront de Bastogne (Belgique) ce jeudi 15 août, pour rejoindre Amnéville.

"C’est ce qu’on se disait avec les filles, on n’a pas encore l’impression d’être dans le Tour de France, on a hâte de profiter des français", ajoute Léa Curinier (FDJ-Suez). Car pour l’instant, ce sont les Néerlandaises qui ont surfé sur l’ambiance. Quatre victoires hollandaises en quatre étapes. "J’ai hâte d’arriver en France et que les stars ce ne soient plus les néerlandaises, mais nous", sourit Evita Muzic. On imagine tout de même mal ce qui pourrait empêcher Demi Vollering (SD Worx – Protime) de remporter son deuxième tour de France. Mais le public français a su montrer pendant les Jeux olympiques qu’il savait encourager ses athlètes. "C’est le meilleur des médicaments pour atténuer le blues des Jeux, il faut venir voir le Tour de France femmes!", encourage Audrey Cordon-Ragot.

Les forces de police mobilisées sur les Jeux

Si plus de la moitié des étapes se déroule à l’étranger, c’est tout simplement parce que les Jeux olympiques et paralympiques mobilisent trop de forces de l’ordre. "Vous le savez, des milliers de policiers et gendarmes ont travaillé pendant les Jeux, il fallait leur laisser du repos", explique Franck Perque, directeur de course sur RMC ce lundi. "Ensuite, les Pays-Bas c’est une terre de cyclisme pour ses championnes, mais aussi dans sa culture."

Ce qui est sûr, c’est que les Françaises ont hâte de rejoindre leur pays. "Le public sera là, on sera là à la maison, ce seront des routes qu’on connait un peu plus et j’espère retrouver le soleil parce que le soleil, les belge ils ne connaissent pas!", sourit Victoire Berteau après avoir passé 160km sous la pluie entre Valkenburg et Liège. Et le parcours promet une fin de Tour de rêve. Après l’arrivée à Amnéville, les coureuses partiront dans les Vosges avant de rejoindre Morteau (Doubs). Samedi, les leaders devraient s’expliquer dans les nombreux cols les menant à l’arrivée au Grand-Bornand. Avant une fin en apothéose dimanche à l’Alpe d’Huez. Un programme qui devrait faire oublier aux françaises les étapes plates et parfois pluvieuses des premiers jours. Il ne manque plus qu’une victoire française pour définitivement enlever le Tour aux néerlandaises qui se le sont un peu trop approprié.