Mantes à l'eau
Par Kozlika le mardi 13 janvier 2009, 11:22 - Lien permanent
Et si, je me disais l’autre jour après avoir entendu une programmation musicale appropriée, et si la femme des « yeux revolver » (Marc Lavoine) et la « femme libérée » (Cookie Dinger) était une seule et même personne. Je me rends compte qu’il ne lui manquerait plus qu’à faire un bébé toute seule (Jean-Jacques Goldman) et on aurait la parfaite icône des femmes des années quatre-vingts (Michel Sardou) vues par les hommes. Des nanas qui prétendent n’avoir besoin de personne, des mangeuses d’hommes, des mantes amantes, mais au fond de bien pauvres femmes.
Seules, toutes seules. Désespérément seules. Les filles n’en demandez pas trop, nous sussuraient les crooners du monop’…
… Vous nous faites peur.
Commentaires
tu résumes assez bien ce que j’ai lu chez beaucoup… décidément ces femmes-là ne rencontrent plus le même succès !
Coupines de références musicales !
Marrant, Agaagla, ça a l’air d’être grandement une affaire de filles, de détester ces deux nanas… les mecs, eux, sont beaucoup plus modérés !
Ces femmes sont comme les héroïnes de romans de gare à la Bridget Jones : des célibataires cherchant par tous les moyens un mari, aime A erre I, bien de sa personne, gentleman, sérieux, épaule secourable et pas trop mal habillé. Tant qu’elles ne l’ont pas trouvé, elles mangent du chocolat et pleurent. Leur vie est pathétique. Mais heureusement, elles finissent in extremis par décrocher un mâle, à fonder une famille, ouf, la vraie vie commence enfin !
Pourquoi ai-je l’impression de relire plusieurs fois le même texte, en parcourant les différentes propositions. Si semblables et je pense qu’en plus vous ne vous êtes pas inspirées de ceux qui avaient déjà été proposés. C’est étrange cette réponse collective ;-)
@Benjamin : tu veux dire que nous avons toutes ressortis nos justaucorp et nos guêtres pour danser et sauter sur le canapé de nos salons ?
@Koz : Pt’ain tu nous rajoutes Goldman et Sardou : t’es vache sur ce coup là ! Moi, j’assume, je suis une loque toute seule et je continue de manger du chocolat en couple (my God, je file un mauvais coton tu crois ?)
@Sam : tu as oublié de dire que nous devions être en robe à paillettes !
@Krazzy et Agaagla : faut que je lise plus attentivement les contributions masculines, pas con.
On les déteste surement parce que 1) elle font fantasmer les hommes, 2) on ne s’y reconnait pas du tout, et ce décalage entre leur fantasme et notre réalité à un petit côté exaspérant. Ceci dit, va parler de nos fantasmes les concernant, et tu auras le même agacement en face :-)
C’est drôle effectivement de voir comme ces modèles exaspèrent…Mais moi, non point du tout! Mais je crois que j’ai vu dans ces chansons ce que je voulais y voir en fait, à lire les autres contributions.
Je crois que je partage aussi les conclusions de Luciole.
… . Des nanas qui prétendent n’avoir besoin de personne (Véronique Sanson).
Citation à part, je pense que le problème réside justement dans l’extension du “besoin de personne”: on dit “je n’ai besoin de personne” (pour gagner ma vie, pour m’organiser, pour assumer mes choix,…) et beaucoup (?) peuvent comprendre “je n’ai besoin de personne” (pas d’ami, pas de relation durable, pas de mari, pas de confident, pas de soutien, pas d’aide morale ou concrète, … ).
C’est très juste, rascal !
(et besoin de personne (Brigitte Bardot) aussi ;-))
Je n’ai besoin de personne en Harley Davison me rappelle un slogan des années 1975 : “une femme a autant besoin d’un homme qu’un poisson d’une bicyclette”
(Mais sans en avoir besoin, on peut trouver grand plaisir à la compagnie masculine! )
Il me semble que la citation exacte c’était:
“Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette”
J’ai même comme un vague souvenir de l’avoir vue écrite sur un mur.
Sans en partager le radicalisme (je trouve, quant à moi, grand plaisir à la compagnie masculine), j’aimais bien cette phrase un peu surréaliste. Parce que, malgré la négation, elle faisait surgir cette image loufoque d’un poisson sur une bicyclette (assez grand, le poisson, et glissant sur la selle). Et aussi parce qu’elle était une revanche à ce sentiment d’infirmité qu’on nous infusait sournoisement depuis l’enfance: incapables de survivre sans un homme pour nous
dominerprotéger.Oui, voilà, “cultive ton jardin”, c’était bien la formule, et moi aussi, je m’imaginais le poisson sur la bicyclette ! Et ça me faisait rêver et sourire.
Moi zossi, moi zossi ! Vous voulez un badge à mettre sur votre blog ? :-P