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je savais tu es folle
Par Anonyme, le 25.08.2024
ne dit jamais ca ne m'arrivera pas
je ne le ferais jamais parce que la vie sait être imprévisible et personn
Par Anonyme, le 29.02.2024
j'aime
Par Anonyme, le 07.12.2022
ce dont ils auraient besoin pour eux mème..
Par Anonyme, le 03.09.2022
" si tu ressens la douleur, tu es vivant. si tu te sens
la douleur des autres, tu es un être humain "
Par Anonyme, le 30.12.2021
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Date de création : 02.02.2011
Dernière mise à jour :
02.06.2020
14730 articles
Est-ce ainsi que les Hommes Vivent
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.
Cœur léger cœur changeant cœur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes nuits
Que faut-il faire de mes jours
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.
C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un cœur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.
Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton cœur
Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Louis Aragon
Le Roman inachevé
Humains
Ce soir-là sous cette pluie battante, l'esprit est noir, le cœur est lourd. Les relents acres de cette société toxique et aseptisée me brûlent les poumons à chaque respiration. Je tire un trait pour anéantir mon ressenti morbide. Mais j'ai besoin de me laver à grande eau de toute cette merde, alors j'attrape mon blouson et descends l'escalier pour aller me faire rincer par la pluie. Au moment où j'ouvre la porte du hall d'entrée, j'entends très distinctement, et manifestement venu du fond du cœur, un "va te faire foutre espèce de connard !" provenant d'une femme qui se tient juste devant moi. Elle se tourne vers moi et me dit "cet espèce d'enfoiré m'a trempée avec sa bagnole, putain quel con !" sans même avoir l'air surpris de me trouver devant Elle.
Je constate en effet qu'elle dégouline de la tête aux pieds et lui offre un refuge dans le hall d'entrée. Elle me remercie puis se calme dans la foulée. Je suis en phase avec rien ni personne ce soir, mais son visage, éclairé par intermittence par la lumière des voitures qui illumine le hall par les vitres au dessus de la porte, coupe net mon envie d'aller choper une pneumonie. Elle tremble. Je la regarde. Ses yeux sont bleus ou verts, je sais pas. Elle pleure. Les cheveux courts, un petit blouson en cuir. Elle claque des dents. Une paire de jeans et des Doc's, je lui dis dans poser de questions :
- Si vous n'êtes pas pressée je vous propose de venir vous sécher à la maison, ensuite vous pourrez reprendre votre route. Si vous voulez.
Elle hésite, me regarde. Je la trouve en décalage avec l'air du temps, mon cœur s'affole.
- Vous êtes quel genre de pervers ? Demande t-Elle en souriant faiblement.
- Montez et vous saurez, répondis-je presque sérieusement, j'ai des serviettes et du whisky pour toucher au paroxysme de ma perversité, dis-je en riant cette fois.
- Merci, dit-Elle doucement.
Elle sorti de la salle de bain habillée de mon peignoir. À la lumière Elle était plus belle encore, et ses yeux très bleus. C'en était hypnotique. Très bleus mais perdus, ou comme à la recherche de quelque chose. Je lui proposais de s'assoir.
On a parlé durant presque trois heures, de la vie, de l'amour, des coups de poignard dans la poitrine, de musique, de conneries, puis Elle s'est allongée la tête sur moi, colla son visage sur mon ventre, murmura "merci", et hurla de toutes ses forces, pendant de longues secondes, un cri d'une douleur qui me fit vibrer aux larmes, je la serrais fort, sans desserrer mon éteinte une seconde. Puis je revis l'image de ses yeux au sortir de la salle de bain, qui semblaient chercher ce qui maintenant me paraît tellement évident. De l'humanité.
On s'est endormi l'un contre l'autre sur le canapé. Mais juste avant ça Elle me dit :
- Promets moi que tu ne changeras pas, s'il te plaît.
- Je n'ai aucune raison de changer, mais j'aime pas les promesses, elle ne servent qu'à donner de l'espoir. Attention, je ne dis pas que c'est pas bien, je dis juste que parfois c'est... dangereux, lui répondis-je, peu convaincu.
Puis mon regard s'est posé sur le sien et je me suis complètement crashé au fond de ses yeux. L'entrée dans son orbite, dans son atmosphère, a mis mon âme à nu, plus rien pour protéger. Elle m'avait cerné.
Elle m'embrassa. De là j'ai compris que les promesses, en effet, ne servent à rien. Pas avec Elle, pas besoin.
Jean Roadisi.
Le Vieux et son Chien
S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
À cause de ses yeux.
Si j'étais le plus vieux
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.
Et nous serions tous deux
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde,
À cause de ses yeux.
P. Menanteau
Neige - Jean Roadisi.
Je regarde la neige poser son silence dans le tumulte du vent. Sous cet orange maladif que crachent les lampadaires, les flocons tourbillonnent et s'entrechoquent dans une danse mélancolique, infernale, c'est magnifique et torturé. À la lumière ça semble tellement vivant, mais dans l'ombre ce ne sont que des larmes aveugles et perdues. Ça ressemble au fond de ce cœur qui dort à mes côtés, Elle, ma tempête de neige à moi. Elle est mon aéroport, celui de toutes les destinations, de tous les crashes, de tous les espoirs, et moi je suis l'avion qui navigue dans ses tempêtes, qui traverse ses orages sans la peur de m'abîmer, je vole avec son soleil au-dessus des nuages, Elle est ma planète, celle qui tremble parfois d'être trop bousculée, qui a du mal à respirer parmi ces esprits trop étroits, et que j'enserre alors pour protéger des fous. Elle, c'est mon port à moi, celui où j'ai accosté un soir et d'où je ne suis plus jamais reparti, un soir de neige sans lampadaire, un soir trop grave, qui ne s'arrêtait plus de tomber. Elle avait dans les yeux cette joie qui fait qu'on est en vie après un naufrage, celle qu'on ressent quand on retrouve le chemin après s'être perdu, celle qu'on offre à ceux qui pleurent d'en vouloir à la vie, et moi, je lui en voulais. Ouais, ce soir là j'ai trouvé mon flambeau, et depuis, j'ai oublié les ombres où tombent les larmes aveugles et perdues.
Dans la nuit de l'hiver
galope un grand bonhomme blanc
C'est un bonhomme de neige avec une pipe en bois
un grand bonhomme de neige
poursuivi par le froid
Il arrive au village
voyant de la lumière
le voilà rassuré.
Il entre sans frapper
et pour se réchauffer
il s'assoit sur le poêle rouge,
et d'un coup disparaît
ne laissant que sa pipe
au milieu d'une flaque d'eau
ne laissant que sa pipe
et puis son vieux chapeau.
Jacques Prévert
Derrière les gens et les visages
Derrière les mots, derrière les phrases
Il existe un autre langage,
D'autres lumières, d'autres images
Dessous la flanelle et la soie
Lorsque tout le vernis s'en va
Il y a vous, il y a moi
Mais on n'regarde que les vitrines
On n'lit jamais entre les lignes
A toujours marcher de profil
Tout doucement le cœur s'abîme
Et l'on entend sans écouter
On s'évite, on passe à côté
Combien de chaleur gaspillée?
Combien de pudeur déplacée?
Combien de rendez-vous manqués?
A n'regarder que les vitrines
Ne jamais lire entre les lignes
A toujours marcher de profil
Tout doucement le cœur s'abîme
L.chedid
Les filles de Kobané.
Ce sont des Femmes, elles sont kurdes,
ce sont les femmes du troisième millénaire.
Aujourd'hui, je suis encore plus seul.
" J'y vais, mère.
Si je ne reviens pas,
Je serai fleur de cette montagne,
Fragment de terre pour un monde
Plus grand que ça.
J'y vais, mère.
Si je ne reviens pas,
Le corps va exploser là où il se torture
Et L'Esprit Flagellera,
Comme l'ouragan, toutes les portes.
J'y vais, mère.
Si je ne reviens pas,
Mon âme sera parole
Pour tous les poètes."
Abdulrahman Goran
poète kurde
C’est un rêve d’enfance, un lieu de refuge...
Il est fait du bois dont on se réchauffe, il peut avoir un coeur de pierre...
Le chalet est le meilleur ami de l’homme, quand il aspire à retrouver son innocence...
La cabane à la montagne où l'on vient se retirer quand la ville se fait trop étouffante...
Il l’aide à prendre de la hauteur, à se ressourcer, à revoir le ciel...
On y vient pour éprouver le sentiment d’être éloigné de tout, près de soi-même...
Il y a quelque chose de fraternel dans cette architecture bonhomme, une simplicité bon enfant, une rondeur apaisante...
On écoute le silence, on observe la neige qui tombe au dehors...
L’air est pur, tout est feutré.
Il y a du feu dans la cheminée, des jeux de société sur la table basse, on joue aux cartes, on ouvre un roman...
On se laisse aller...
Dans l‘entrée, il y a les chaussures de marche, les skis de fond sont dans leur casier, les gants sèchent...
Les enfants grimpent dans leur lit superposé, ils se prennent pour des aventuriers...
Il règne une douce chaleur, une tendre complicité...
Il n’est pas citadin, il n’est pas de la campagne...
Il est d’ailleurs, solitaire, même quand il est bien entouré...
Il donne une impression d’intimité...
Le chalet, une cabane au fond de Soi...
Rendu au milieu de ma vie,
J'ai cherché à savoir ''à quoi ça sert la vie ?''
J'ai cherché dans les sports et les voyages,
J'ai cherché dans la politique et les performances,
J'ai cherché dans les religions et les livres,
J'ai cherché dans le travail acharné et le luxe,
J'ai cherché de toutes les façons,
J'ai même cherché des façons de chercher.
Un beau jour, j'ai trouvé sans chercher.
J'avais cherché trop loin, à l'extérieur, dans les autres.
J'avais cherché l'impossible pour m'apercevoir qu’il n'y avait rien à trouver.
On le possède tous à l'intérieur de nous.
Maintenant que je sais que la vie est faite de petits et de grands moments présents,
Maintenant que je sais qu'il faut se détacher pour aimer plus fort,
Maintenant que je sais que le passé ne m'apporte rien,
Maintenant que je sais que le futur me fait parfois souffrir d'angoisse et d'insécurité,
Maintenant que je sais qu'on n'a pas besoin de voyager dans l'astral pour être heureux sur cette terre,
Maintenant que je sais que la bonté et la simplicité sont essentielles et que pour rendre les autres heureux, je dois l'être d'abord,
Maintenant que je sais qu'on peut aider les autres, surtout par l'exemple et le rayonnement,
Maintenant que je sais que l'acceptation est un gage de bonheur et que la nature est mon meilleur Maître
Maintenant que je sais: la réponse vient du même endroit que la question,
Maintenant que je sais que je vis,
Alors maintenant je vis tout simplement...
Auteur inconnu