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SYNAGOGUES ET COMMUNAUTES JUIVES MONDE.

Synagogue Rashi. Paris 19ème. France.

Publié le 30/12/2024 à 18:36 par rol-benzaken Tags : center vie histoire dieu livre

 Synagogue Rashi

La synagogue Rashi ou Rashi Shul, sise 6 rue Ambroise-Thomas, fait partie des synagogues orthodoxes non-consistoriales, dans le 9e arrondissement de Paris.

Synagogue Rashi Synagogue à Paris 9ème (75009)

Histoire
De rite sfard (rite ashkénaze inspiré de celui qu'a élaboré Isaac Louria), elle fut fondée par des Juifs venant d'Europe de l'Est. Elle fait partie de la Kehilas Hacharedim (Union des juifs orthodoxes ) de Paris, non-rattachée au Consistoire central, et dont le dirigeant actuel est le grand-rabbin (non-consistorial) Mordechai Rottenberg.

La synagogue elle-même a été dirigée après la Seconde Guerre mondiale par le rabbin Yehudoh Leibish Stern (1888 - c.1964), et puis par le rabbin Haïm Tsvi Rozenberg (ce dernier est décédé en 2019). Aujourd'hui son fils le rabbin Yossef Rozenberg dirige la communauté.

M. Mathias a longtemps été le secrétaire de cette synagogue. Son fils Bernard Mathias a écrit un livre, Les concierges de Dieu, retraçant cette vie dans et autour de la synagogue. 

Synagoge Rachi (Association A.C.I.R. Rachi), 6, rue Ambroise Thomas im 9. Arrondissement in Paris.

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Juifs priant dans une synagogue à Yom Kippour. Pologne.

Publié le 16/12/2024 à 12:50 par rol-benzaken Tags : center sur vie saint monde homme mort centre fille femmes art texte automne enfant livre

 Juifs priant dans une synagogue à Yom Kippour

Juifs priant dans une synagogue à Yom Kippour (en anglais Jews Praying in the Synagogue on Yom Kippur ou Jews pray) est un tableau de l'artiste polonais Maurycy Gottlieb (1856-1879) réalisé en 1878.

Le tableau montre une scène rassemblant des personnages aux visages teintés de tristesse dans une synagogue traditionnelle de Pologne à Yom Kippour, le jour le plus saint de l'année juive.

Cette peinture à l'huile réaliste est exécutée dans les jours d'expiation précédant Yom Kippour, à l'automne 1878.

Son atmosphère sombre reflète la solennité et la sobriété de ce jour férié où il est dit que les décrets du « Livre de la Vie » pour tous sont scellés pour l'année à venir, et où l'on commémore les morts dans le service Yizkor. Elle est éclairée par la blancheur des châles de prière des personnages au premier plan inférieur et les vitraux de la synagogue apparaissant en arrière plan supérieur.

Sur cette toile, l'artiste est lui-même représenté à trois reprises à différentes étapes de sa vie : comme un enfant (à gauche) vêtu d'un habit de brocart comme venu du passé, comme un adolescent (à droite) suivant des yeux le texte hébraïque d'un livre de prières et comme un jeune homme (au centre) au visage accablé, appuyant la tête sur sa main et portant un vêtement composé d'un talit original aux rayures multicolores. Cette figure centrale veut être reconnue : le personnage arbore un médaillon suspendu à son cou qui porte les lettres hébraïques mem et guimel qui sont les initiales de l'artiste.

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Y figurent également des membres de sa famille tel son père Itzik-Isaac sur l'épaule duquel Maurycy adolescent se penche pour lire, dans le coin inférieur droit du tableau.

Dans l'espace supérieur ouvert de la synagogue, réservé aux femmes, Laura Rosenfeld, la jeune fille dont il a peint par ailleurs le portrait et qui avait refusé de l'épouser l'année précédente, s'incline légèrement comme en balancier du mouvement imprimé par le jeune homme au talit coloré. C'est en apprenant son mariage avec un banquier de Berlin, l'année suivante, que le mélancolique et romantique Maurycy Gottlieb s'expose volontairement aux éléments pour mourir de complications de santé à 23 ans.

Sur sa toile, une inscription centrale et prémonitoire brode en hébreu le manteau des rouleaux de la Torah : « Donné en mémoire de l'âme du défunt de notre maître Rabbi Moïse6 Gottlieb, que sa mémoire juste soit bénie, l'année 5638 », soit un an avant sa mort. « Gottlieb dit lui-même qu'il sentait une main invisible guider son pinceau quand il peignit l'inscription ».

L'ensemble traduit le monde juif de Gottlieb dans une beauté nostalgique d'une culture déjà en déclin.

Le tableau qui est l'œuvre la plus généralement associée à l'artiste juif polonais, peut être admiré au Musée d'art de Tel Aviv en Israël qui l'a reçu de Sydney J. Lamon de New York en 19557. Il a été prêté notamment au Musée Narodowe à Cracovie en Pologne, lors de son exposition sur Gottlieb, en 2015.

 

Synagogue de Bhamdoun. Liban.

Publié le 15/12/2024 à 19:54 par rol-benzaken Tags : center sur voyage histoire roman

Synagogue de Bhamdoun.

La Synagogue de Bhamdoun (Caza d'Aley, Liban), construite en 1922, est l'une des quatre grandes synagogues du Liban.

Sa structure tient toujours, malgré son état d'abandon.

Le Liban, tel que nous le connaissons, est un pays bien connu qui se compose de plusieurs beautés historiques qui racontent une histoire qui leur est propre. Bien sûr, cela s'applique principalement à quelques villes du Liban, dont Beyrouth . Mais si nous nous concentrons sur les zones et les bâtiments abandonnés en général au Liban, il y a beaucoup plus de choses qui ne sont pas encore connues ou explorées.

Comme la synagogue abandonnée de Bhamdoun.

En parlant de cela, l'objectif d’explorer davantage ce qui est abandonné au Liban avec des photographies. Le voyage a cette fois-ci conduit à la synagogue de Bhamdoun, une ville située à 23 km de Beyrouth. Bien que la plupart des juifs libanais soient connus pour vivre uniquement à Beyrouth, cette synagogue a permis de découvrir que certaines de ces communautés résidaient également dans d’autres villes. Cela incluait Bhamdoun et des villes comme Saida et Deir el Qamar qui comprenaient de telles synagogues. Heureusement, ce voyage en dehors de Beyrouth a permis de tomber sur cette synagogue abandonnée de Bhamdoun qui avait beaucoup à révéler.

Voici ce qu'on découvre sur cette synagogue, autrefois temple de culte pour les juifs libanais vivant à l'extérieur de Beyrouth.

La synagogue abandonnée de Bhamdoun, Liban

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Synagogue de Sidon. Liban.

Publié le 15/12/2024 à 19:51 par rol-benzaken Tags : center sur

Synagogue de Sidon

La Synagogue de Sidon (Caza de Sidon, Liban) est l'une des 4 grandes synagogues du Liban et la plus ancienne.

Elle aurait été construite en 833 sur l'emplacement d'une plus ancienne synagogue contemporaine de la destruction du Second Temple.

Sa structure tient toujours, malgré son état d'abandon.

Chefs spirituels


Rabbin Braun

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Synagogue d'Óbuda. Budapest. Hongrie.

Publié le 15/12/2024 à 19:45 par rol-benzaken Tags : center sur plat vie fond maison mort centre création femmes 2010 cadeau livre

 Synagogue d'Óbuda

La synagogue d'Óbuda (en hongrois : Óbudai zsinagóga) est une synagogue de Budapest, construite en 1820 à Óbuda, avant que la localité fusionne avec Pest et Buda pour former Budapest.

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Historique
Le premier document authentique signale la présence de Juifs à Óbuda en 1349, mais rien n'est connu les concernant, et il faut attendre le XVIIIe siècle pour la création d'une communauté.

Les Juifs s'établissent à Óbuda, actuellement le 3e arrondissement de Budapest, à partir de 1712, à l'époque où il est interdit aux Juifs de vivre à Buda. La comtesse Zichy invite les Juifs à s'installer sur les terres de la famille Zichy à Óbuda. Ils sont autorisés à tenir leurs services religieux, à avoir leur propre tribunal pour régler les conflits internes et leurs propres affaires intérieures, à acquérir des biens et à commercialiser du vin et de la viande cachère. Un certain nombre d'ateliers sont créés, ainsi qu'une teinturerie fondée en 1784 par Ferenc Goldberger (le patriarche de la famille Goldberger de Buda).

En 1787, 320 familles juives vivent à Óbuda, dispersées dans la ville et non dans un quartier fermé. La Zsidó utcai (rue juive), aujourd'hui la rue Lajos, regroupe le centre de la vie juive avec les magasins cachères et la synagogue.

Une première synagogue est érigée en 1737. Elle est agrandie dès 1746 avec l'accord de la comtesse Zichy, puis complètement remodelée en 1820 pour en faire le bâtiment actuel1. Le toit d'origine en cuivre du présent bâtiment est réquisitionné par le gouvernement de l'Empire austro-hongrois et fondu pour en faire des munitions pendant la Première Guerre mondiale1,4. Ce n'est d'ailleurs pas le seul bâtiment réquisitionné: la cathédrale de la Sainte-Trinité de Sibiu, ainsi que de nombreuses autres églises perdent alors leur toit et leurs cloches, et parfois même des crucifix en bronze pour participer à l'effort de guerre.

Dans les années 1820, à l'époque de la construction de la synagogue, la communauté d'Óbuda est la plus grande communauté juive de Hongrie.

En 1831, à la mort du rabbin Moses Munz, la communauté quitte l'orthodoxie et adhère à la néologie, un mouvement réformateur plus modéré que son homologue allemand et spécifique aux régions européennes de langue hongroise.

En 1848, la communauté apporte son soutien au nationalisme hongrois en délivrant des sermons chaque semaine en hongrois.

Au XIXe siècle et au début du XXe, le nombre de fidèles décroit car de nombreux membres déménagent vers Pest, quartier beaucoup plus prospère de la ville. Pendant la Shoah, la communauté juive d'Óbuda est décimée et doit dans les années 1970, se résoudre à vendre le bâtiment au gouvernement.

Selon l'auteur, un tantinet pompeux, d'un guide touristique austro-hongrois publié en 1822, la synagogue est non seulement le « plus magnifique » des nouveaux bâtiments d'Óbuda, mais peu de synagogues peuvent ailleurs se comparer à cette magnificence. Elle est « indubitablement » une des plus magnifiques synagogues de tout l'Empire austro-hongrois et une des plus fines de toute l'Europe. « Pas même le temple juif de Temesvár peut rivaliser avec son faste, sans même mentionner la vieille synagogue de Prague. Le seul bâtiment qui peut éventuellement surpasser son éclat est le bâtiment de la communauté juive d'Amsterdam6 », en se référant à la synagogue portugaise d'Amsterdam.

En hiver 1876, l'inondation glaciale n'épargne pas la synagogue, et les fidèles se rendent en barque à fond plat pour mettre en sécurité les rouleaux de Torah. L'eau arrive jusqu'à la hauteur de l'Arche Sainte.

En 1900, le bâtiment fait l'objet d'une importante rénovation: l'intérieur est repris en style sécessionniste, et on en profite pour y installer l'électricité.

Le bâtiment va être utilisé par le régime communiste tout d'abord comme musée du textile, puis comme studio de la télévision d'état. En avril 2010, la Communauté juive unifiée de Hongrie (EMIH) signe un contrat avec la télévision publique hongroise pour le rachat du bâtiment de la synagogue. Le montant estimé de la transaction est de 4 millions de dollars, financé en grande partie par le philanthrope George Rohr. La synagogue est de nouveau consacrée le 5 septembre 2010, en présence du grand-rabbin d’Israël, Yona Metzger, et du vice-premier ministre hongrois Zsolt Semjen. Le nouveau rabbin, Slomo Köves, est un hassid de Loubavitch.


Vue du tympan avec l'inscription en hébreu

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Architecture
Les plans de la synagogue sont conçus par l’architecte Andreas Landesherr en style Empire français, qui reprend l’ancien bâtiment construit en 1731, l’agrandit, l’embellit et modifie son apparence jusqu’à le rendre méconnaissable13. Les travaux durent 18 mois et se terminent le 20 juillet 1821 date de sa consécration. L'ébénisterie est confié à Ferenc X Goldringer et les stucs à János, Maurer. Le bâtiment reçoit une nouvelle façade sud, un vestibule à piliers et un nouveau toit.

Les dimensions du bâtiment sont monumentales mais de rapport harmonieux: 21 mètres de large sur 34 mètres de profondeur et 13,2 mètres de hauteur. La synagogue est construite sur un plan basilical asymétrique; les galeries des femmes se trouvent uniquement sur les côtés nord et ouest et pas sur le côté sud, mais la grandeur imposante de la croisée du transept, l'énorme voûte, l'architecture des galeries et la forme artistique de la Bimah contrebalancent l'effet néfaste de l'asymétrie. Le fronton et les six colonnes d'ordre corinthien de la façade, donnent à la synagogue l'aspect d'un temple classique. Le fronton est embelli d'ornements classiques sculptés et surmonté des Tables de la Loi. Il porte une inscription en hébreu extraite du Premier livre des Rois VIII:

כל תפילה וכל תחינה אשר יהיה לכל האדם ופרש כפיו אל הבית הזה
(De toutes ses prières et de toutes ses supplications, que chacun étende ses mains vers cette maison)
Sur les murs latéraux, deux niveaux de fenêtres à arc plein-cintre, alternent avec des pilastres classiques.

À l'intérieur, la Bimah est encadrée de quatre colonnes d'angle impressionnantes en style éclectique égyptien, de la forme, populaire à l'époque, d'obélisques. Chaque obélisque repose sur un socle, décoré d'ornements classiques sculptés et est couronné d'une sphère surmontée d'un aigle. L'Arche Sainte est entourée de colonnes classiques et surmontée des Tables de la Loi coiffée d'une couronne et entourée d'un jaillissement de nuages peints. Elle a contenu dans le temps jusqu'à 28 rouleaux de Torah appartenant à la riche communauté. Quatorze chandeliers pendaient du plafond, ce qui amenait certains fidèles à se plaindre du gaspillage des présidents de la communauté.

Le bâtiment de la synagogue est classé monument historique en 1957 sous la référence 1526.

Vie religieuse
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la synagogue est très active sur le plan cultuel, mais la majorité des fidèles vont périr durant la Shoah. Après la guerre, la petite communauté de survivants va continuer à assister aux offices dans la synagogue, jusqu'en 1958, date à laquelle celle-ci est rattachée à la communauté de Buda.

Rabbins célèbres de la synagogue:

Mózes Münz (1790-1831)
Hirsch Heller Cevi (vers 1838)
Márkus Hirsch (1861-1880)
Gyula Klein (1887-1895)
Illés Adler (1896-1907)
Gyula Wellesz (1910-1915)
Ignác Schreiber (1919-1922)
József Neumann (1927-1957?)


À la suite d'une rénovation partielle, le 5 septembre 2010, un rouleau de Torah, offert en cadeau pour la consécration de la synagogue, est déposé dans l'Arche Sainte, et le 8 septembre 2010, la synagogue a pu fêter le nouvel an juif 5771, après 52 années d'interruption.

Afin de retrouver la splendeur ancienne du bâtiment, d'importants travaux de rénovations intérieures sont programmés pour les prochaines années.

 

Synagogue de Bad Kissingen (1902-1938). Allemagne.

Publié le 15/12/2024 à 18:43 par rol-benzaken Tags : center sur place société rose femmes nuit vie travail mort histoire internet 2010

Synagogue de Bad Kissingen (1902-1938)

La synagogue de Bad Kissingen a été construite en 1902 ; comme la majorité des synagogues en Allemagne, elle sera détruite par les nazis en 1938.

Bad Kissingen est une ville thermale de l'arrondissement de Bad Kissingen, dans le district de Basse-Franconie (Unterfranken), au Nord de l'État libre de Bavière. Elle compte actuellement un peu plus de 20 000 habitants.

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La construction de la nouvelle synagogue
En 1705, il existait une synagogue située près de la Judenhof (cour aux Juifs), construite par les Juifs de cour protégés par le seigneur d'Erthal. Sur le même site, est construit en 1851-1852 un nouveau bâtiment appelé ultérieurement la Alte Synagoge (Vieille synagogue). Compte tenu du nombre croissant des membres de la communauté, celle-ci devient rapidement trop petite. À partir des années 1880, la communauté se met donc à la recherche d'un terrain approprié qu'elle trouve et acquiert en 1889 dans la Max-Straße (anciennement Promenadenstraße).

L'inauguration de la synagogue
Les travaux commencent presque immédiatement et se terminent en 1902. La nouvelle synagogue est consacrée le 14 juin 1902 par une grande fête où sont invités les représentants de la municipalité et de l'État, ainsi que les membres des autres religions.
Description de la synagogue
Le bâtiment a une longueur de 33 mètres, une largeur de 18 mètres, et une hauteur de 33 mètres avec le dôme. Elle peut accueillir 200 hommes au rez-de-chaussée et 120 femmes dans la galerie à l'étage.

La synagogue est entourée d'un petit jardin séparé de la rue par un petit muret en pierres. L'entrée principale de la synagogue ne se trouve pas sur la Max-Straße, mais sur une petite place qui lui est perpendiculaire. La synagogue est conçue sur un plan basilical, la croisée du transept est surmontée d'un tambour octogonal, coiffé du dôme à huit pans. Chaque face du tambour est percée d'une petite rose. Au-dessus du dôme est fixée une Étoile de David.

On pénètre dans le vestibule par le portail d'entrée à trois portes à arc plein-cintre, surmonté d'une frise de colonnettes sur laquelle repose une large baie demi-circulaire à vitraux. Au-dessus, le fronton triangulaire, percé d'un oculus, est couronné des Tables de la Loi. Cette partie centrale délimitée par deux pilastres, est flanquée de deux constructions moins hautes légèrement en retrait, avec au rez-de-chaussée une porte permettant d'accéder à l'escalier conduisant à la galerie des femmes, et au premier étage une fenêtre géminée.

Les façades latérales possèdent également une partie centrale avec pignon triangulaire, percée d'une grande rose à remplage lobée. À l'arrière du bâtiment, l'abside à trois pans, chacun percé d'une fenêtre à arc plein-cintre, est entourée de deux tours surmontées d'un lanternon de forme octogonale.

La synagogue est construite en pierres de grès rouge, renforcées par des pierres de taille calcaires pour les chaînes d'angle en besace et l'encadrement des baies.

Synagogue vue de face

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Synagogue vue de l'arrière

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Destruction de la synagogue
Le 14 octobre 1938, le chef du district, le Kreisleiter Heimbach inspecte la synagogue accompagné de deux membres du parti nazi et affirme: « L'existence de la synagogue…n'est plus qu'une question de temps ».

La synagogue est détruite lors de la nuit de Cristal, du 9 le 10 novembre 1938. Des membres de la SS locale, habillés en civil, pénètrent dans le bâtiment par la porte arrière et mettent le feu au bâtiment. Seuls les murs résisteront. Auparavant, ils ont jeté à l'extérieur tous les meubles et y ont mis le feu afin que la foule puisse y assister. Le feu va se propager à un garage attenant où se trouvent deux véhicules appartenant à un habitant juif, propriétaire d'une société de transport. Celui-ci périra en tentant de sauver ses biens.

Le 17 mars 1939, le conseil municipal de Bad Kissingen, sur décision de l'adjoint au maire Willy Messerschmidt, décide de démolir le bâtiment délabré, même si le commissaire du district, Dr Conrath, en souligne le coût important et fait remarquer que l'assurance incendie pourrait couvrir les coûts de la réparation. Afin de démolir la synagogue, la ville de Bad Kissingen achète la propriété au 10 Maxstraße pour la somme de 16 000 reichsmarks. Les matériaux récupérés lors de la destruction du bâtiment, sont réutilisés en grande partie pour la construction des maisons du maire et du chef de district ainsi que pour des logements provisoires.

La destruction de la synagogue n'est pas approuvée par toute la population, mais peu osent s'exprimer publiquement; parmi eux, l'aumônier de l'école catholique professionnelle, Franz Hartinger, qui critique la destruction de la synagogue lors d'un de ses cours de religion. Plus tard, en avril 1939, lors de la procédure engagé contre lui par le tribunal régional de Bamberg, Hartinger niera avoir prononcé toute parole critique. Le procureur général de Schweinfurt ne prononcera qu'un sévère avertissement à l'encontre d'Hartinger.

La famille Loewenthal vers 1938

Deux des premières Stolpersteine ont été encastrées à la mémoire du banquier Ludwig Loewenthal (mort à 45 ans) et de son fils Willy (mort à 15 ans), sur le trottoir devant la Boxberger-Haus ( Ludwigstraße), où se trouvait avant la Seconde Guerre mondiale, la banque Loewenthal.

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Les Stolpersteine de Ludwig et Willy Loewenthal avant d'être encastrées

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L'artiste Gunter Demnig encastrant une des Stolpersteine en juin 2009 à Bad Kissingen

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Deux des premières Stolpersteine ont été encastrées à la mémoire du banquier Ludwig Loewenthal (mort à 45 ans) et de son fils Willy (mort à 15 ans), sur le trottoir devant la Boxberger-Haus ( Ludwigstraße), où se trouvait avant la Seconde Guerre mondiale, la banque Loewenthal. Pendant l'été 2010, le professeur du collège municipal, Andreas Reuter, crée et dirige un groupe de travail d'une vingtaine d'élèves, chargé d'écrire l'histoire de la famille juive Loewenthal. Les élèves se sont très impliqués dans ce travail, car la vie et le destin tragique du jeune Willy, qui a à peu près leur âge, sont très semblables à ceux d'Anne Frank.

Comme les parents d'Anne Frank, les Loewenthal se sont réfugiés à Amsterdam, et Willy et son père sont arrêtés et déportés tout comme Anne Frank et sa famille, au camp de concentration de Bergen-Belsen où ils périssent. Pour écrire ce document qui sera publié, les élèves ont été faire des recherches sur internet, ainsi que dans les archives d'état de Wurtzbourg, dans les archives numérisées néerlandaises et même dans les fichiers de la Gestapo. Andreas Reuter tire un bilan très positif de ce travail :

« Les élèves intéressés par l'histoire ont eu un excellent aperçu d'un travail scientifique. Les élèves ont été en contact avec différents types de fichiers, que l'on ne trouve pas habituellement dans l'enseignement de l'histoire au collège. Ce qui a été aussi positif, c'est le développement du sentiment d'empathie. En raison de l'étude intensive de la biographie de Willy Loewenthal, qui est sensiblement du même âge qu'eux, ils ont pu se mettre dans son contexte de vie. En plus, un fort intérêt s'est développé pour l'histoire locale. L'histoire devient de nouveau vivante avec les Stolpersteine, et c'est à travers des histoires individuelles qu'elle devient plus accessible. »

 

Synagogue de la Ghriba (Le Kef). Tunisie.

Publié le 15/12/2024 à 18:24 par rol-benzaken Tags : center centre

 Synagogue de la Ghriba (Le Kef) 

La synagogue de la Ghriba du Kef, aussi appelée Ghribet el Kef (arabe : كنيس غريبة الكاف) ou Ghribet el Yahûd (كنيس غريبة اليهود) est une ancienne synagogue tunisienne de la ville du Kef.

Rattachée au rite séfarade, elle est située dans le quartier juif de la Hara.

Avec le déclin de la communauté juive de la ville en 1984, la synagogue est abandonnée et tombe dans un état de dégradation avancé, jusqu'à ce qu'elle soit restaurée dix ans plus tard par les autorités et rouverte au public le 13 avril 1994.

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De nouveaux travaux de restauration commencent fin mars 2017.

Cet édifice a été pendant longtemps le centre de ralliement des Juifs, venant de l'intérieur du pays — Béja, Testour, Aïn Draham et Téboursouk — et même d'Algérie, qui s'y rendaient en pèlerinage chaque année dans la semaine marquée par la fête de Souccot.

Elle fait partie des six autres ghribas dispersées à travers le Maghreb, la plus importante étant celle de Djerba.

 

Synagogues de Moisés Ville. Santa Fe en Argentine.

Publié le 15/12/2024 à 18:09 par rol-benzaken Tags : center sur vie enfants travail air femmes 2010 bleu

 Synagogues de Moisés Ville

Moisés Ville (en yiddish: מוזעסוויל) est une petite ville (comuna) de la province de Santa Fe en Argentine fondée le 23 octobre 1889 par des Juifs de Russie et de l'Europe de l'Est, fuyant les pogroms et les persécutions. Ils ont été financés et aidés par la J.C.A (Jewish Colonization Association) fondée par le baron Maurice de Hirsch.

La ville compte dans les années 1940 environ 3 000 habitants dont plus de 90 pour cent sont juifs. Depuis les années 1960, la population juive n'a pas cessé de décroitre, et lors du recensement de 2001, sur les 2 572 habitants, seulement environ 300 étaient juifs. La communauté juive possède un patrimoine important provenant du temps de sa splendeur, qu'elle a actuellement beaucoup de difficultés du point de vue financier à entretenir.

Une première synagogue provisoire est construite dès les débuts de la colonisation. Elle servira de lieu de culte mais aussi de lieu de réunion pour prendre les décisions concernant la vie de la communauté. C'est dans cette synagogue qu'est prise la décision de rapatrier à Moisés Ville les corps des enfants morts du typhus et enterrés à Palacios et Monigotes.

En raison de la vigueur de la vie religieuse à Moisés Ville, quatre synagogues vont être bâties: la synagogue Baron de Hirsch, la synagogue lituanienne, la synagogue des Travailleurs et la synagogue Brenner. Toutes les synagogues seront de rite ashkénaze. Actuellement seule la synagogue Baron de Hirsch est encore en fonctionnement. La synagogue Brenner, classée monument historique est en cours de restauration et la synagogue des Travailleurs se dégrade rapidement. La synagogue lituanienne a été détruite.

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Synagogue Brenner

La synagogue Brenner en travaux de restauration (novembre 2010)

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La synagogue Brenner en travaux de restauration (novembre 2010)
La synagogue Beit Amidrash Agadol est construite en 1905 par la famille Brenner, sous le nom de laquelle elle est connue. Elle sera donnée plus tard à la Societad Union Israelita de Moisés Ville. Ses murs sont en briques et boue et l'intérieur en bois. C'est l'édifice religieux le plus ancien ayant conservé ses caractéristiques originales.

La synagogue est construite sur un plan rectangulaire, avec une seule nef orientée d'ouest en est. Les façades ne possèdent que très peu de motifs ornementaux: les façades latérales sont formées d'une séquence de pilastres striés avec de simples chapiteaux; la façade principale possède un pseudo-fronton qui achève le secteur d'entrée.

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Synagogue des Travailleurs

Vue intérieure de la synagogue des Travailleurs

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Vue extérieure de la synagogue des Travailleurs

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La synagogue des Travailleurs (Arbeter Shoul) est construite en 1916 par des ouvriers et artisans, des tailleurs et autres professions qui consacrent plusieurs mois de leur temps libre, après leur journée de travail, à l'édification et à l'embellissement de cette synagogue.

Son architecture est simple et ses caractéristiques sont typiques des synagogues que l'on trouvait avant la Seconde Guerre mondiale dans les petites villes de l'Europe de l'Est. Bien qu'elle ne soit plus utilisée pour des offices religieux, une grande partie du mobilier d'origine est toujours présent. La Bimah est remarquable, faite en bois et en fer forgé. Les madriers en bois du toit sont peints alternativement en deux tons différents de bleu clair, avec trois grandes étoiles de David peintes, d'où pendent trois lampes. La lampe centrale en fer, provenant de la synagogue lituanienne, en forme de dôme russe ciselé de quatre étoiles de David, est particulièrement travaillée. Les quatre branches horizontales sont surhaussées de ce même motif.

Les murs sur le côté Est (Arche Sainte) et au-dessus de la galerie des femmes, sont recouverts de carreaux à deux tons de bleu, fabriqués localement et très populaires dans les années 1920. En plusieurs endroits, principalement au-dessus des fenêtres, l'humidité et les moisissures ont détérioré ces carreaux. Tout autour de la salle, à une hauteur variable entre 50 centimètres et 1,50 mètre, le revêtement en plâtre des murs est tombé, laissant apparaitre les briques à nu.

La synagogue n'est plus en service depuis 1968. Les livres de prière ont été enfermés pêle-mêle dans une armoire.

Lampe centrale sculptée.

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Livres de prière laissés à l'abandon.

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La synagogue Baron Hirsch

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Intérieur de la synagogue Baron Hirsch

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La Grande synagogue ou synagogue Baron de Hirsch est construite en 1927. Les colons la nomment officiellement du nom du baron Maurice de Hirsch, leur bienfaiteur, mais elle est surnommée la synagogue des riches par de nombreux ouvriers qui lui préfèrent la synagogue des Travailleurs. Actuellement, c'est la seule synagogue de Moisés Ville encore en activité, bien qu'elle n'ait plus de rabbin officiant. La communauté en fait venir un, généralement de Buenos Aires, pour les fêtes de Tishri ou pour célébrer un mariage ou une Bar-Mitzvah.

Le bâtiment, situé dans un jardin planté de grands arbres, principalement des pins, se trouve à l'intersection des rues 9 de Julio et Bartolomi Mitre. Il a subi au cours des ans de nombreuses modifications, mais possède toujours son premier rouleau de Torah, ramené de Russie à la fin du XIXe siècle. Le bâtiment est à deux niveaux, le niveau supérieur était réservé aux femmes. La façade de la synagogue est composée de trois parties, la partie centrale avec un fronton circulaire est séparée des deux parties latérales par un pilastre sans ornement.

Sur le fronton est inscrit en espagnol Congregation Israelita Baron Hirsch; 1889-1939 et en dessous en hébreu: Grande synagogue Baron Hirsch. Au-dessus du fronton, s'élèvent les Tables de la Loi. Les côtés latéraux sont divisés en douze rectangles par des pilastres et un bandeau horizontal séparant les deux niveaux, dont la couleur bleue soutenue tranche avec le blanc de l'ensemble du bâtiment.

L'intérieur est peint en bleu pâle, en gris très clair et en blanc. Le plafond en bois est peint en gris avec des étoiles de David peintes en bleu et noir sur un cercle de teinte orangée. Du plafond pendent des lampadaires, ainsi que plusieurs ventilateurs électriques qui brassent l'air pendant la période d'été. La galerie des femmes, qui court sur trois des murs de la synagogue, repose de chaque côté sur quatre piliers.

Sur les murs d'entrée de la salle de prière, ainsi que sur ceux du vestibule sont accrochées plusieurs plaques rendant hommage aux donateurs, avec mention des sommes offertes en pesos argentins.

La synagogue vue de côté.

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Fronton de la synagogue.

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L'Arche Sainte ouverte avec les rouleaux de Torah.

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Synagogue de Biarritz. France.

Publié le 15/12/2024 à 18:03 par rol-benzaken Tags : center sur cheval roman belle fond centre rose femmes

Synagogue de Biarritz

La synagogue de Biarritz, située 9 rue Pellot à Biarritz est inaugurée en 1904 et fait actuellement l'objet d'une importante restauration. Fermée au culte depuis 1995 pour des raisons de sécurité, la synagogue a rouvert à l'été 2012.

Description de la synagogue

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Lors de l'inauguration, la revue L'Univers israélite décrit la synagogue :

« Le monument situé dans un des plus beaux quartiers de la ville, est de style à la fois roman et oriental. Il est sobre et élégant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La façade surmontée des Tables de la Loi porte outre la date de construction, cette belle parole de l’Écriture Sainte « Aime ton prochain comme toi-même… »

Cette citation, gravée dans la pierre, est extraite du Lévitique XIX-186. En dessous figure l'année de construction de la synagogue selon le calendrier hébraïque et selon l'ère commune (5664-1904).

La façade se compose de trois parties : au centre, la porte d'entrée est surmontée d'une fenêtre triplée, elle-même située sous une énorme rosace, ayant en son centre une étoile de David, et située à hauteur du fronton triangulaire.

Le fronton est couronné des Tables de la Loi. Cette partie centrale est flanquée de deux petits corps de bâtiment étroit, celui de gauche comprenant une porte fenêtre et à l'étage une fenêtre étroite les deux avec imposte en fer à cheval. Pour celui de droite, la porte fenêtre a été remplacée par une baie aveugle.

La synagogue de Biarritz peu de temps après sa construction

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Après un petit vestibule, on pénètre dans le sanctuaire, une salle rectangulaire, cerné sur trois côtés par la galerie pour les femmes à balustrade en bois. Au fond, l'Arche sainte, encadré de deux colonnes à chapiteau à feuilles, et surmonté d'un fronton brisé sur lequel reposent les Tables de la Loi, est situé dans un léger renfoncement absidal délimité par une arche à arc outrepassé.

L'Arche sainte et une partie du mobilier proviennent de la synagogue de Peyrehorade, inaugurée en 1747 et qui a été vendue en 1898 par le consistoire de Bayonne à la ville de Peyrehorade. Celle-ci l'a démolie l'année suivante pour percer la rue de la Synagogue.

Pendant les travaux de rénovation de la synagogue, les rouleaux de Torah ont été confiés à la synagogue de Bayonne.

Rénovation
Fermée depuis 1995, pour des raisons de sécurité, la synagogue a rouvert en partie à l'été 2012. La rénovation de la partie extérieure de la synagogue est terminée depuis 2008 et l'association "Vie Juive à Biarritz" a récolté les fonds nécessaires pour la restauration de l'intérieur du bâtiment.

Offices
En 2012 et 2013 les offices ont eu lieu en juillet et en août, pour les offices de Shabbat (vendredi soir et samedi) et pour certaines fêtes.

Galerie


La synagogue dans son environnement.

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Inscription au-dessus de la porte d'entrée

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Les vitraux sur la façade, en dessous de la rose

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Vue de la porte d'entrée et de la galerie des femmes.

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Synagogue Ohel Moed. Tel-Aviv. Israël.

Publié le 15/12/2024 à 17:58 par rol-benzaken Tags : center sur couples maison centre nuit art

Synagogue Ohel Moed

La synagogue Ohel Moed (en hébreu: בית הכנסת אוהל מועד), littéralement Tente d'assignation ou Tabernacle, aussi dénommée Grande synagogue séfarade de Tel-Aviv, est située au 5 Rehov Shadal, au cœur de Tel-Aviv, non loin du boulevard Rothschild. Construite dans les années 1930 en style art déco, elle se trouve actuellement entourée d'immeubles de bureaux de grande hauteur.

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Historique
En 1923, deux notables très riches de la communauté juive d'Aden au Yémen, Chalom Aharon Levy et Chlomo Ytzak Cohen, décident d'émigrer en Eretz Israel. Avant même d'arriver en Palestine, se trouvant encore à Port-Saïd en Égypte, ils achètent des terres dans la ville de Tel Aviv récemment créée, comme investissement et pour y construire leur maison.

Le grand-rabbin séfarade de la ville, Bentzion Meir Hai Ouziel, leur écrit alors une lettre dans laquelle, après les avoir bénis et félicités à propos de l'achat du terrain, il les encourage à construire un lieu voué à la prière pour la communauté séfarade. Le rabbin Ouziel, nommé grand-rabbin de la ville par le rabbin Abraham Isaac Kook, premier grand rabbin ashkénaze de la Palestine mandataire, avait été pendant trois ans, le délégué de l'Agence juive à Salonique et avait réussi à faire émigrer vers la Palestine de nombreuses familles, qui s'étaient principalement installées dans le quartier Florentine au sud de Tel Aviv. La lettre d'Ouziel, dont une copie est encadrée et accrochée à droite de l'entrée de la synagogue, reçoit une réponse favorable. Non seulement Lévy et Cohen mettent à la disposition de la communauté un terrain, mais ils vont subventionner en grande partie l'édification de la synagogue.

Ouziel est chargé de superviser la construction. Il fait appel à un architecte déjà célèbre à l'époque, Joseph Berlin (1877-1950), d'origine russe, ayant émigré en Palestine en 1921 et dont les constructions sont fortement inspirées des styles Art déco et Bauhaus. La synagogue Ohel Moed date de la même période que la Grande synagogue de Tel Aviv, qui est de rite ashkénaze, si bien que de nombreux habitants de Tel Aviv l'ont dénommée Grande synagogue séfarade de Tel Aviv.

En 1928, les travaux sont terminés, à l'exception de la construction du dôme, lequel ne sera achevé que trois ans plus tard, en 1931, grâce à la généreuse contribution des frères Batish, riches marchands de Londres, originaires d'Alep.

En 1928, la synagogue est inscrite au cadastre de la ville. Sur l'acte le nom du rabbin Ouziel figure en premier, suivi du nom des deux généreux donateurs, Aharon Levy et Ytzak Cohen. Une copie de cet acte est affichée dans la synagogue à côté de la lettre d'Ouziel de 1923.


Le dôme de la synagogue avec les 15 marches octogonales.

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Description
Bien que construit sur les dunes de Tel Aviv, Joseph Berlin réussit à donner au bâtiment des influences Art déco aussi bien qu'orientales. Il utilise de la brique, et malgré les ressources limitées de l'époque, il réalise une construction originale et digne. Initialement la synagogue était entourée de jardins avec des amandiers, et il était possible d'en admirer les proportions harmonieuses, basées sur le nombre d'or, et combinant des formes géométriques et d'ingénierie du bâtiment. Aujourd'hui, la synagogue est entourée de bâtiments de verre de grande hauteur, ne permettant pas d'avoir le recul nécessaire.

On pénètre dans la synagogue par trois portes sculptées, après avoir passé une grille métallique sur laquelle est représentée une menorah (chandelier à sept branches) stylisée en fer forgé, et monté un grand escalier d'une trentaine de marches, conduisant à un palier.

L'intérieur de la synagogue est empreint de symbolisme mystique. La synagogue est conçue sur un plan carré, délimité par quatre arches, reliées entre elles par un pendentif dont le profil en forme de gerbe évasée rappelle les sept branches de la menorah.

La coupole est formée de 15 rangées de marches octogonales symbolisant les quinze degrés du Temple sur lesquels étaient chantés les quinze psaumes du cantique des degrés. La coupole repose sur un tambour percé de quatre fois trois fenêtres, représentant les douze tribus d'Israël. Les 32 ornements carrés situés en dessous du tambour rappellent les 27 lettres de l’alphabet hébreu et ses cinq voyelles. En haut de la coupole, les étoiles de David enchevêtrées forment un symbole kabbalistique.

La synagogue de nos jours

L'Arche Sainte

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Le rabbin Ouziel, en tant que grand-rabbin séfarade de Tel Aviv y officie régulièrement jusqu'en 1939, date à laquelle il est nommé grand-rabbin séfarade d'Israël.

Pendant des années, la synagogue prospère et devient le centre spirituel séfarade le plus prisé de Tel Aviv. Lors des grandes fêtes, une partie des fidèles est même contrainte de rester à l'extérieur. Dans les années 1960, de nombreux mariages y sont célébrés, dont celui de l'espion israélien Eli Cohen.

Au cours des vingt dernières années, la fréquentation de la synagogue a chuté, et guère plus de 20 fidèles participent régulièrement à la prière du matin. Mais en raison de sa grande beauté, de très nombreux jeunes couples s'y marient et utilisent la salle attenante à la synagogue comme salle de réception. Parmi les personnalités qui s'y sont mariées, Zvika Hadar, comédien et présentateur de télévision.

Le directeur de la synagogue, Shlomi Boublil, a décidé d'ouvrir la synagogue pendant la Nuit blanche de Tel Aviv.

Galerie
Les portes d'entrée sculptées.

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L'intérieur de la synagogue.

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Les étoiles de David entremêlées au sommet du dôme.

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Les vitraux Art déco.

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