Helmut Schmidt

Le Hauptmann Helmut Schmidt (Kommandeur Panzerjäger-Abteilung 19/19.Luftwaffen-Feld-Division) inspecta l’état de préparation de la rangée Marder III de son unité.

Bien que l’unité soit en fait une unité terrestre de la Luftwaffe, la plupart de ses officiers ont été retirés de la Heer - y compris son commandant, le Generalleutnant Erich Baeßler. Par conséquent, Schmidt est vu ici toujours vêtu de son uniforme de Heer. La dernière photographie montre Hauptmann Schmidt et l’un de ses officiers de la Luftwaffe (à gauche) regardant un peloton de Marder III se diriger vers son prochain déploiement à Zedelgem.

Les photographies, qui sont tirées du livre « PK CAMERAMAN No. 1 Panzerjäger in the West 1944 » de Remy Spezzano et Douglas Nash, ont été prises par Kriegsberichter Karl Kurth du PK (Propaganda-Kompanie) 698 autour de la région d’Eeklo (Belgique), fin février 1944, alors que l’unité effectuait les derniers préparatifs avant d’être déployée dans la guerre.

1940. A l'âge de 22 ans (né le 23 décembre 1918 à Hambourg et mort le 10 novembre 2015 dans la même ville) en tant qu'officier de la Luftwaffe dans la Wehrmacht allemande pendant la 2ème guerre mondiale.

De premier lieutenant à soldat chancelier.

Schmidt, dont le grand-père était juif et qui était considéré comme un « métis du second degré » au sens de l’idéologie nazie, a admis à la fin des années 1970 qu’il avait « subi l’influence des dirigeants bruns » dans les premières années de la dictature hitlérienne. En 1992, cependant, il ne voulait rien savoir de plus à ce sujet. Schmidt a affirmé avoir été un « adversaire des nazis » avant même le début de la guerre.

Cependant, les notes de sa captivité en tant que prisonnier de guerre après la fin de la guerre en 1945 dissipent ce mythe. En même temps, ils sont un signe de la tourmente intérieure de Schmidt. Dans ses notes, Schmidt cite un jour les événements de la « Nuit de cristal de 1938 » comme un tournant dans son attitude envers le régime. Cependant, à cette époque, « Hitler personnellement » était encore « exempté » de cette résistance. Il a noté plus tard 1942 comme l’année de la « renonciation à l’idée et à la pratique des nazis ».

En 1981, de graves tensions diplomatiques sont apparues entre Israël et l’Allemagne lorsque le Premier ministre israélien de l’époque, Menahem Begin, a soulevé la question de savoir si l’officier de la Luftwaffe Schmidt, qui a également été déployé sur le front de l’Est pendant la guerre, aurait pu être complice de l’Holocauste : « Je ne sais pas ce qu’il a fait aux Juifs sur le front de l’Est. »

En Allemagne, les nouvelles révélations suscitent la controverse. Les notes sur l’attachement présumé de Schmidt à l’idéologie nazie ne diraient rien sur la véritable attitude, disent les experts. L’historien Michael Wolffsohn a déclaré au magazine « Focus »: « Schmidt n’était pas un nazi actif, mais il était tout sauf un ignorant ou même un combattant de la résistance. » Il avait participé au régime, mais n’était certainement « pas un meurtrier ou un auteur de bureau ». 

« De ce point de vue, le passé de Schmidt n’a rien de spécial. »