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ALBERT SPEER. CRIMINEL DE GUERRE NAZI.

Albert Speer.

Est un architecte et un homme d'État allemand, ministre du Troisième Reich et proche de Hitler, né le 19 mars 1905 à Mannheim (Empire allemand) et mort le 1er septembre 1981 à Londres (Royaume-Uni).

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Speer rejoint le parti nazi en 1931 et entame une carrière politique et gouvernementale qui va durer quatorze ans. Ses qualités d'architecte le rendent influent dans le parti et il devient un proche du Führer. Ce dernier lui demande de concevoir et de réaliser plusieurs structures dont la nouvelle chancellerie du Reich et le Zeppelinfeld de Nuremberg, où se tenaient les rassemblements du parti. Speer prépare également des plans pour reconstruire Berlin avec d'immenses bâtiments, de larges avenues et un nouveau réseau de transport.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale en 1942, il succède à Fritz Todt, mort accidentellement, au poste de ministre de l'Armement et des Munitions. En 1943, ses attributions évoluent légèrement et il devient ministre de l'Armement et de la Production de guerre. Speer parvient à accroître la production malgré les intenses bombardements alliés.

Après la mort de Hitler, il est brièvement membre du gouvernement de Flensbourg jusqu'au 23 mai 1945, date de son arrestation. Il fait partie des dignitaires nazis jugés à Nuremberg en 1946 : il échappe à la peine de mort et est condamné à vingt ans de prison pour son rôle dans l'administration nazie et l'emploi de main-d’œuvre concentrationnaire. De plus, son niveau d'implication dans la persécution des Juifs et l'étendue de sa connaissance de la Shoah ne sont pas à sous-estimer. Il purge la totalité de sa peine, essentiellement à la prison de Spandau à Berlin-Ouest.

Après sa libération en 1966, Speer publie deux autobiographies traduites en quatorze langues qui connaissent un très grand succès, Au cœur du Troisième Reich et Journal de Spandau, dans lesquelles il détaille sa relation étroite avec Hitler et le fonctionnement du régime nazi. Il meurt d'une crise cardiaque en 1981 alors qu'il est en déplacement à Londres.

Speer en 1933.

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Premier architecte du Troisième Reich (1934-1939)

Lorsque Troost meurt le 21 janvier 1934, Speer le remplace en tant qu'architecte en chef du Parti. Hitler nomme Speer à la tête du Bureau central de la construction, sous la supervision nominale de Hess.

Speer examine des plans avec Hitler dans sa résidence du Berghof.

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En 1937, Hitler nomme Speer au poste d'« inspecteur général de la construction chargé de la transformation de la capitale du Reich avec le rang de sous-secrétaire d'état dans le gouvernement. 

Le Reichsminister Speer se reposant sur le pas d'une porte.

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Procès de Nuremberg

Après la mort de Hitler, Speer offre ses services au gouvernement de Flensburg dirigé par le successeur de Hitler, Karl Dönitz, et joue un rôle significatif dans cet éphémère régime. Le 15 mai, avant que les services d'enquête sur les crimes de guerre ne s'intéressent à lui, l'officier américain Paul Nitze, de l'United States Strategic Bombing Survey (en) (USSBS, Bureau d'étude d'analyse des bombardements stratégiques des États-Unis) se saisit de Speer dans le château de Glücksburg. L'USSBS lui demande s'il veut coopérer et fournir des informations sur l'organisation allemande en temps de guerre et les effets de la guerre aérienne. Speer accepte et, interrogé pendant une semaine, notamment par l'économiste John Kenneth Galbraith, il donne des informations sur un grand nombre de sujets. Le 23 mai, deux semaines après la capitulation des troupes allemandes, les Britanniques arrêtent tous les membres du gouvernement de Flensburg et mettent un terme à l'existence de l'Allemagne nazie.

Speer, d'abord interné avec d'autres officiels nazis à l'hôtel Palace à Mondorf-les-Bains, au Luxembourg, est transféré au château du Chesnay, près de Versailles, où sont regroupés des responsables et ingénieurs de l'armement allemand. Il y est alors interrogé par des officiers américains du quartier-général allié installé à proximité, au Trianon Palace. Lors de l'installation du quartier-général allié à Francfort, tous les prisonniers du Chesnay, dont Speer, sont transférés au château de Kransberg.

En septembre 1945, Speer apprend qu'il sera jugé pour crimes de guerre et, quelques jours plus tard, il est transféré et incarcéré à Nuremberg. Speer est inculpé pour les quatre chefs d'accusation possibles : participation à un complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Membres du gouvernement de Flensbourg après leur arrestation. Karl Dönitz (au centre, avec un long manteau noir) est suivi par Speer (tête nue) et Alfred Jodl (à gauche de Speer).

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Speer (à droite) reçoit l'anneau de l'art allemand des mains de Hitler en mai 1943.

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Speer dans sa cellule en novembre 1945.

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Le juge Robert Jackson, de la Cour suprême des États-Unis, procureur en chef américain à Nuremberg, avance que « Speer participa à la planification et à l'application du programme de déportation des prisonniers de guerre et des travailleurs étrangers vers les industries de guerre allemandes et cela entraîna une augmentation de la production alors que les ouvriers mouraient de faim ». L'avocat de Speer, Hans Flächsner, présente Speer comme un artiste projeté dans la vie politique, toujours resté à l'écart de l'idéologie, à qui Hitler avait promis qu'il pourrait revenir à l'architecture après la guerre. Durant sa déposition, Speer accepte la responsabilité des crimes du régime nazi :

« Dans la vie politique, il y a une responsabilité de l'homme dans son propre secteur. Pour celle-là il est évidemment entièrement responsable. Mais au-delà de cela, il y a une responsabilité collective lorsqu'il a été l'un des dirigeants. Qui tenir pour responsable du cours des événements si ce ne sont les assistants les plus proches du chef de l'État ? »

Speer, reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, est acquitté pour les deux autres chefs d'accusation. Le 1er octobre 1946, il est condamné à 20 ans de prison. Alors que trois des huit juges (deux Soviétiques et un Américain) ont initialement demandé la peine de mort, les autres juges sont plus modérés et un compromis est trouvé « après deux jours de discussion et un marchandage féroce ».

Le 20 novembre 1945, le procès principal pour crimes de guerre s’est ouvert à Nuremberg, l’ancien site des rassemblements du parti nazi. C’était un événement médiatique mondial : l’élite dirigeante du régime nazi était assise sur le banc des accusés. De nombreux procès individuels dans les quatre zones d’occupation ont permis de poursuivre les crimes les moins importants.

Einsatzgruppen - Wikipedia

Albert Speer durant le procès de Nuremberg, en 1946.

Illustration.

Le jugement du tribunal indique que :

« dans la phase finale de la guerre, Speer fut l'une des seules personnes à avoir eu le courage de dire à Hitler que la guerre était perdue et à avoir pris des mesures pour éviter la destruction impitoyable des usines dans les territoires occupés et en Allemagne. Il appliqua son opposition au programme de terre brûlée de Hitler… en le sabotant délibérément malgré les risques considérables qu'il prenait. »

Douze des 24 accusés sont condamnés à mort (par contumace pour Bormann), trois sont acquittés et sept sont condamnés à des peines de prison. Ils restent dans leurs cellules à Nuremberg le temps que les Alliés décident où et dans quelles conditions ils seront incarcérés.

Emprisonnement

Entrée de la prison de Spandau en 1951, où Speer purgea sa peine.

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Le 18 juillet 1947, Speer et six autres prisonniers, tous anciens hauts responsables nazis, furent emmenés à Berlin sous bonne garde. Les détenus furent transférés à la prison de Spandau se trouvant dans le secteur britannique de ce qui devint par la suite Berlin-Ouest où ils reçurent un numéro ; Speer était le numéro 5.

Les prisonniers étaient initialement gardés à l'isolement sauf durant une heure par jour et n'avaient pas le droit de parler entre eux ou avec les gardes. Au fil du temps, ce régime strict fut assoupli particulièrement lors des trois mois sur quatre où les puissances occidentales étaient chargées de la prison. Speer se considérait comme un exclu parmi les autres prisonniers du fait de sa prise de responsabilité à Nuremberg.