Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
24.02.2025
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que de beaux souvenirs,j'en ai la larmes aux yeux ...j'ai les mêmes souvenirs...me rci merci grandement.
b er
Par Anonyme, le 17.02.2025
salam ahlikum shalom aleikhem je suis de kasba tadla et un jour sur un site qui s’appelle dafina j’avais deman
Par Anonyme, le 16.02.2025
av omar ibn khattab
Par Anonyme, le 16.02.2025
le romeo bd sant germain paris 5
il y avait le sabot de bernard paris 6
la confusion paris 6
la tour de nes
Par Anonyme, le 15.02.2025
magnifique
Par Anonyme, le 15.02.2025
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C'est digne d’un polar hollywoodien.
Juif d’origine allemande, Wolfgang Lotz vit à Tel Aviv avec sa femme et son fils quand le Mossad l’envoie au Caire en 1960.
Sa mission : espionner des scientifiques allemands qui développent des armes de destruction massive menaçant Israël. Wolfgang Lotz se glisse alors dans la peau d’un ex-officier nazi reconverti dans l’élevage de chevaux. Pour parfaire sa couverture, il se marie à une autre femme. Propriétaire d’un haras, il organise des fêtes grandioses qui deviennent rapidement un rendez-vous incontournable pour la jet-set cairote.
Trahi et démasqué en août 1965, il parvient à taire ses origines juives. Après trois années de détention, il rejoint l’Etat hébreu où il est accueilli en fanfare.
Nadav Schirman est fasciné par le destin de ce « 007 » israélien qui se joue des autorités égyptiennes et vit cette seconde existence avec une telle intensité qu’il finit par changer d’identité. Il décide donc de porter à l’écran l’autobiographie de Wolfgang Lotz, parue en 1982. Avec un film amateur sur les juifs orthodoxes pour tout bagage cinématographique et sans savoir comment contacter la famille du défunt, le réalisateur se lance dans cette folle aventure.
Plusieurs mois durant, Nadav Schirman exploite toutes les pistes – même les plus invraisemblables – mais sans succès. Il est sur le point d’abandonner ses recherches lorsque la chance finit par lui sourire. Pendant que son fils apprend à nager le crawl, Nadav engage la conversation avec un homme d’un certain âge et lui fait part de ses difficultés pour retrouver la trace du prétendu fils de Wolfgang Lotz. L’homme lui demande alors son numéro de téléphone, indiquant qu’il pourrait peut-être l’aider. 15 jours plus tard, il reçoit un appel :
« L’homme que vous cherchez s’appelle Oded Gur Arie et vit aux Etats-Unis. Voici son numéro de téléphone ».
Après la guerre, Hans Lotz retourne en Israël et participe à la contrebande d'armes pour la Haganah.
Il devient père de famille, il a un garçon (Oded Gur Arie) et une femme, tous deux israéliens. Au début de la guerre d'indépendance en 1948, Lotz rejoignit les Forces de défense israéliennes nouvellement formées et servit avec le grade de capitaine. Il prit part à la bataille autour de Latroun. Pendant la guerre du Sinaï en 1956, quand Israël, le Royaume-Uni et la France attaquèrent l'Égypte, Lotz accéda au rang de commandant et commanda une brigade d'infanterie.
Un mutisme pesant
« L’espion au Champagne » retrace le destin de l’agent secret Wolfgang Lotz à travers les souvenirs de son fils, Oded Gur Ariem, et aborde trois sujets majeurs sciemment occultés par l’espion dans son autobiographie : l’abandon de sa première femme, de son fils et les dépressions qui l’ont rongé à son retour d’Egypte.
Oded Gur Arie est âgé de 12 ans lorsque son père en envoyé en mission secrète. Wolfgang Lotz le met dans la confidence, lui avoue être un agent du Mossad et l’enjoint à garder le silence ; sa vie en dépend. Le jeune Oded est fier. Fier de son père, et fier de la confiance qu’il place en lui. Mais Oded ignore que Wolfgang Lotz mène une seconde existence et qu’il vit avec une autre femme.
Toute sa vie, Oded Gur Arie reste silencieux, n’évoquant jamais la mission égyptienne de son père. Fidèle à la promesse qu’il avait faite, il se refuse à pavoiser devant ses camarades ou à faire part de ses angoisses. Il garde en lui cette peur qui le taraude alors que son père est emprisonné. Oded reste impassible lorsque le Mossad lui annonce, ainsi qu’à sa mère, que Wolfgang Lotz ne reviendra jamais, qu’il a refait sa vie avec une autre.
Le bon, la brute et le truand
Lorsqu’ Oded Gur Arie évoque cette histoire devant la caméra, son regard est sibyllin. Aujourd’hui âgé de 55 ans, cet homme au visage très expressif confie même n’avoir jamais évoqué ces événements avec ses enfants.
Quand le réalisateur le contacte pour tourner ce documentaire, le fils de « L’espion Champagne » pose une seule condition : « Je veux raconter toute l’histoire et évoquer les différentes facettes de sa personnalité – le bon, mais aussi la brute et le truand ». Afin d’illustrer ses propos, Gur Arie montre au réalisateur quelques extraits de visites de Wolfgang Lotz auprès de sa famille. Sur ces images prises en Super 8, le père s’éloigne à chaque fois un peu plus de son fils et de sa première femme pour finalement leur tourner le dos.
« J’ai fini par lui pardonner », confie Gur Arie, assis dans l’hôpital où son père meurt en 1993, miséreux et désabusé. « Mais jamais je n’ai pu pardonner ce qu’il a fait subir à ma mère. »
C’est cette « double vie » maudite qui a finalement incité les membres du Mossad à s’exprimer devant la caméra. Ils évoquent le fossé qui s’est lentement creusé entre Wolfgang Lotz et sa famille, l’humiliation de la mère de Gur Aries et l’incapacité pour Lotz de reprendre sa place dans la « vraie » vie. « En mission à l’étranger, ces espions vivent comme des pachas ; les moyens financiers dont ils disposent sont illimités » affirme un psychologue du Mossad.
« Le retour à la normale devient alors insupportable. » Réussir cette transition, c’est le plus grand défi qu’ils ont à relever. Depuis plusieurs mois, les autorités militaires présentent le documentaire de Nadav Schirman aux nouvelles recrues du Mossad – en guise d’avertissement.