Nom du blog :
perewenceslas
Description du blog :
Le Père Wenceslas, prêtre coopérateur de Gisors est l'ancien curé de la Sainte-Famille à Kigali
Catégorie :
Blog Politique
Date de création :
17.09.2007
Dernière mise à jour :
20.01.2021
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france genocide congo rdc rwanda kagame kiringa kigali
Derniers commentairesbien mon cher wenceslas . malheureusemen t ces "énergumènes " ont détruit ta jeunesse mais mieux vaut tard que
Par Anonyme, le 06.07.2018
enfin
bravo a tous ceux qui l on soutenu depuis tant d annees. ils se reconnaitront. speciale dedicace a.. ge
Par Anonyme, le 24.06.2018
«il avait découvert un charnier de 80 cadavres dans la cour de l'école du village où il oeuvrait.
Par Anonyme, le 26.05.2018
bonne question à poser à michel robardey (médiapart) auteur du texte
bien cordialement monsieur verlinden htt
Par perewenceslas, le 18.02.2018
qqun a d'amples informations sur: "pourquoi le colonel vujkovic, attaché militaire us est arrivé à kigali pour
Par Peter Verlinden, le 15.01.2018
Au Nord-Kivu, les rescapés de Kiringa n’ont rien oublié
Dans cette localité du Nord-Kivu, peuplée principalement de Hutus, plusieurs centaines de civils ont été exécutés de manière systématique
Quatorze ans après, Zacharie (1) n’a rien oublié. « Quand je me souviens de ces événements, je deviens inerte, dit ce cultivateur de 36 ans. J’avais beaucoup d’amis, ils ne sont plus. » Les « événements », c’est le massacre, en 1996, de la majeure partie des habitants de sa localité, Kiringa, située en périphérie de la ville de Rutshuru, au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils ont envoyé des émissaires pour nous inciter à rentrer au village. Nous sommes alors revenus en groupe. Le matin du 30 octobre, on nous a convoqués à une réunion obligatoire. Les militaires nous ont fait monter tous ensemble jusqu’au bâtiment du parc national Albert, en haut de la colline. Après des heures d’attente à l’intérieur, on a dit qu’on voulait sortir, mais les militaires nous en empêchaient. Ils étaient nombreux et encerclaient le bâtiment. » « Avec un marteau, ils frappaient les gens derrière la tête » Dans l’après-midi, les militaires procèdent au recensement des personnes retenues et demandent aux personnes d’ethnie Nande de rentrer chez elles. Ils séparent ensuite les hommes des femmes, au motif que ces dernières doivent aller préparer le repas. Elles sont conduites jusqu’à la maison de la poste, où elles sont exécutées. « Le soir, les Rwandais ont dit que nous étions les bandits qu’ils recherchaient les Interahamwe (NDLR : génocidaires hutus rwandais), poursuit Zacharie. Vers 19 heures, ils nous ont fait retirer nos chemises pour couvrir nos visages et ligoter nos bras. Puis des militaires conduisaient les personnes deux par deux au bord d’un grand trou, derrière l’actuel hôpital militaire. Avec un marteau, ils frappaient les gens derrière la tête. Les victimes criaient une fois et c’était tout. » Au milieu de la nuit, il réussit à s’enfuir et se cache dans un champ. « Après sept jours, on a su que des gens avaient pu revenir au village sans être inquiétés, donc on est rentrés, dit-il. Les Rwandais n’étaient plus là, mais on avait toujours peur des militaires. » Une autre villageoise, Fortunée, vit à quelques mètres de la fosse où ont été jetés les corps de pratiquement toute sa belle-famille. « Mes beaux-parents avaient sept enfants, relate-t-elle. Deux seulement, dont mon mari, ont pu échapper au massacre, l’un parce qu’il gardait les chèvres, l’autre parce qu’il a pu se cacher. » Des membres de l'actuelle armée congolaise, anciens bourreaux Selon l’ONU, « 350 civils au moins » auraient été tués en 1996 à Kiringa. Mais, à en croire un journaliste local ayant enquêté sur les massacres de 1996, ce chiffre pourrait se monter à 850. La plupart des corps sont toujours là. Des rubans colorés et des barbelés posés par la force de l’ONU en RDC signalent ici une fosse commune, là une ancienne fosse septique où furent jetés des corps. Selon plusieurs témoins, ce sont des jeunes Tutsis originaires de Kiringa qui, en 1996, commandaient les massacres dans leur propre village. « Ceux qui sont venus nous tuer, nous les avons revus en tant qu’officiers du Congrès national pour la défense du peuple (NDLR : rébellion soutenue par le Rwanda créée ultérieurement), assure Clément, 30 ans. Et ils sont aujourd’hui dans l’armée congolaise », à la suite de l’intégration des ex-rebelles en son sein en 2009. Comme le dit un jeune du village, « ici, on est habitués à souffrir ». Pourtant, la banalisation de la violence, l’accumulation du malheur n’effacent rien : les rescapés témoignent et sont conscients d’avoir vécu, en 1996, un drame d’une ampleur indescriptible. |
http://www.la-croix.com/Au-Nord-Kivu-les-rescapes-de-Kiringa-n-ont-rien-oublie/article/2437360/55351