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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
01.12.2024
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L’ambition est belle. Depuis le « plan climat » de 2017, le gouvernement se fixe l’objectif d’atteindre en 2050 la neutralité carbone, c’est-à-dire l’équilibre entre les émissions et les absorptions. Et, comme le bâtiment représente plus de 40 % de la consommation d’énergie, et près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre, « pour y parvenir, il avait été décidé derénover 500 000 logements par an, un objectif qui a été récemment revu à 700 000 », rappelle Didier Gardinal, conseiller au Conseil économique, social et environnemental, et rapporteur d’un récent avis sur la rénovation énergétique. Or, poursuit-il, « pour l’instant, on en est très loin, puisqu’on est plutôt à 60 000 rénovations globales par an ».
Plus exactement, l’an dernier, 751 646 travaux de rénovation ont été en partie financés par l’aide baptisée « MaPrimeRénov’ ». Mais, dans la grande majorité des cas, il ne s’agit que d’une rénovation par poste, le chauffage pour 70 % des primes accordées ou l’isolation pour 20 %.
Or, remarque Isabelle Gasquet, responsable de projet efficacité énergétique de l’association « Cler-Réseau pour la transition énergétique », « pour qu’elle soit vraiment performante, il faut que la rénovation soit globale, ce qui n’a concerné que 60 000 travaux environ l’an dernier, car l’aide n’incite pas à faire autre chose que des rénovations par geste. C’est vraiment très insuffisant. »
Le problème du reste à chargeAlors pourquoi le chantier, pourtant considéré comme une priorité par le gouvernement, n’avance-t-il pas plus vite ? « Le premier obstacle, c’est la complexité des démarches pour monter un dossier, précise Didier Gardinal. Il faut d’abord identifier les différentes aides possibles entre MaPrimeRénov’, qui est l’aide d’État, les certificats d’énergie des distributeurs et certaines aides des collectivités locales. Il faut ensuite remplir autant de dossiers que d’aides et évidemment tous ces dossiers répondent à des critères différents. Si on veut rendre le système attractif il faut un guichet unique. »
Certes, depuis janvier 2022, le gouvernement a mis en place France Rénov’, service public destiné à aider l’usager à y voir clair dans les travaux à faire et les aides possibles. Mais, estime Isabelle Gasquet, « France Rénov’n’a pas assez de moyens pour accompagner efficacement les gens »,qui se retrouvent souvent avec des informations trop théoriques.
Surtout, la montée en puissance de la rénovation énergétique se heurte à l’importance du reste à charge. « Une rénovation globale, ça coûte entre25 000 et 80 000 €, reprend Didier Gardinal. Or, avec les primes accordées, y compris pour les ménages les plus modestes, qui sont les plus aidés, le reste à charge tourne autour de 30 à 40 %. » Ce qui représente des sommes difficilement soutenables pour la plupart des propriétaires. Pour surmonter l’obstacle, « il faudrait que le montant des aides soit plus important », ajoute Didier Gardinal.
Vers une obligation de rénovation ?Et pour les propriétaires qui parviennent à réunir les sommes nécessaires, restent encore de nombreux obstacles. À commencer par la difficulté de décider de travaux en copropriété. « Il faut un vote à l’unanimité, ce qui peut prendre plusieurs années à raison d’une assemblée générale par an », détaille Didier Gardinal.
Enfin, une fois les travaux décidés, reste à trouver les professionnels pour faire des devis et les réaliser. Or, poursuit Didier Gardinal, « le bâtiment manque déjà de main-d’œuvre, ils ont besoin de recruter 200 000 personnes pour être au complet ». De plus, « pour que la réhabilitation soit efficace, cela nécessite des compétences spécifiques sur lesquelles il faudrait des formations massives ». Enfin, dernier problème : le coût des matériaux. « Depuis le début de l’année,affirme Didier Gardinal, les prix moyens des matériaux de construction ont augmenté de 27 % ».
Alors, que faire ? Actuellement, le gouvernement a manié plutôt la carotte, avec les aides, que le bâton, à l’exception notable de l’interdiction de louer à partir de 2025 des logements aux diagnostics énergétiques classés G, 2028 pour ceux en F, et 2034 pour ceux qui sont en E. Faut-il aller plus loin ? « C’est délicat de rendre les travaux obligatoires en l’état actuel des choses,conclut Didier Gardinal. C’est pourquoi, dans l’avis du Cese, nous recommandons au gouvernement delancer rapidement une mission pour déterminer les freins à la rénovation. Puis, une fois ces obstacles levés, il sera possible d’instituer une obligation de rénovation globale de l’ensemble des logements, socialement, sociétalement et budgétairement soutenable. »