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Dernière mise à jour : 12.03.2025
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ARMEEFRANCAISE

Publié le 07/03/2025 à 08:57 par papilacabane Tags : sur france presse travail

Armée française : pour participer à l’effort de défense européen, où trouver l’argent ?

En 2025, la France dépensera 51 milliards d’euros pour ses armées (hors 9 milliards d’euros pour les pensions). Ce sera 67 milliards d’€ en 2030, selon la loi de programmation militaire (LPM). Mais, face à la situation internationale, Emmanuel Macron voudrait aller plus loin, pour que la France consacre entre 3 % et 3,5 % de son PIB à la défense – un point de PIB équivaut à environ 30 milliards d’euros.

« Le “poids de forme” de nos armées se situe un peu au-dessus de 90 milliards d’euros », confirmait le ministre des armées, Sébastien Lecornu, jeudi matin 6 mars sur France Inter. Ce qui supposerait d’aller au-delà des efforts demandés par la LPM, en augmentant les budgets non plus de 3 milliards d’euros par an, mais de 8 à 10 milliards. La marche est donc haute pour les finances publiques, alors que la prévision de déficit pour 2025 est déjà de 5,4 % du PIB, et que le retour sous les 3 % en 2029 comme annoncé à nos partenaires européens est plus qu’incertain.

Mardi 4 mars, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a certes promis des assouplissements. Elle a annoncé que les États membres pourront « activer la clause dérogatoire nationale du pacte de stabilité et de croissance », ce qui leur permettra « d’augmenter sensiblement leurs dépenses de défense sans déclencher la procédure de déficit excessif ». Sauf que la France est déjà en procédure de déficit excessif.

« Recentrer l’État sur ses missions »

« Nous sommes entrés dans une période de tensions internationales telles que l’Union européenne va devoir trouver une autonomie stratégique accrue. Cette recherche de souveraineté va nous demander de reconstituer nos marges de manœuvres budgétaires et donc de maîtriser notre dépense publique », rappelait le ministre des finances, Éric Lombard, dès lundi 3 mars devant la presse. « Les 50 milliards que nous consacrons chaque année à notre dette sont une limitation à notre autonomie. »

Pour retrouver ces marges de manœuvres, les leviers à la disposition du gouvernement sont en effet limités. Difficile d’augmenter les impôts, quand le taux de prélèvements obligatoires (43,6 % du PIB en 2025) est le plus élevé de la zone euro. Il faut donc regarder du côté des économies budgétaires, mais celles-ci sont déjà difficiles à trouver pour ramener les finances publiques françaises dans le droit chemin européen.

« Il faut être capable de recentrer l’État sur ses missions », a suggéré Sébastien Lecornu, jeudi sur France Inter. « L’État se donne parfois des missions qui ne sont pas les siennes. » Il a donné en exemple « un plan vélo à plusieurs milliards d’euros pour aider les collectivités locales ». « C’est le rôle des communes, pas de l’État qui, ici, s’est décentré de son rôle,estime-t-il. On n’imagine pas les mairies acheter des missiles ou des sous-marins nucléaires ! »

« Placement patriotique »

Du côté de Bercy, on estime surtout que c’est par des réformes structurelles que la France peut dégager les marges de manœuvre dont elle a besoin. « Si nous avions le taux d’emploi de l’Allemagne, nous n’aurions plus de déficit », insiste Éric Lombard.

Mais, si la piste est d’approfondir les réformes du marché de l’emploi qui, avant la crise, avaient permis de faire sensiblement reculer le chômage, les moyens pour faire progresser la durée du travail (et donc le taux d’emploi) restent restreints. Il n’y a qu’à voir les difficultés des partenaires sociaux à reprendre la réforme des retraites, entre les syndicats qui défendent un retour aux 62 ans et le Medef qui plaide pour passer aux 65 ans…

Les ministres de l’économie et des armées évoquent aussi la possibilité d’en appeler à l’argent privé. Les investisseurs, mais aussi les ménages, dont l’épargne atteint des sommets depuis la pandémie (17,7 % fin 2024, contre 13,8 % avant-crise). S’il n’est pas encore question d’un grand emprunt, Sébastien Lecornu évoque « un placement patriotique », qui « étant patriotique pourrait avoir une rémunération modeste ».

Une autre piste pourrait être de reprendre la proposition de loi du sénateur LR Pascal Allizard proposant, sans toucher à l’enveloppe du logement social, de flécher vers la défense une partie des fonds du livret A et du livret de développement durable. Adoptée fin 2023 par le Sénat, elle attend depuis l’an dernier sur le bureau de l’Assemblée nationale.