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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
03.12.2024
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La sidérurgie européenne souffre. En Allemagne, ThyssenKrupp a annoncé, lundi 25 novembre la suppression de 11 000 postes sur 26 000 dans sa division aciérie d’ici à 2030. Le même jour en France, ArcelorMittal dévoilait aux syndicats son projet de fermeture de deux petites usines de transformation de l’acier à Reims et à Denain, qui emploient 135 personnes. La direction évoque « un marché en baisse de 30 % depuis 2019 » et des « importations extra-européennes à bas prix qui déséquilibrent les conditions de concurrence ».
Pour son site de Dunkerque, ArcelorMittal a, par ailleurs, confirmé officiellement, mardi 26 novembre, qu’il suspendait son investissement de près d’un milliard d’euros destiné à réduire son empreinte carbone, grâce à un nouveau procédé de fabrication de l’acier remplaçant le charbon. L’engagement avait été pris en janvier dernier et salué par Bruno Le Maire, le ministre de l’économie de l’époque, venu sur place, carnet de chèques en main. L’État devait soutenir, à hauteur de 850 millions d’euros, le projet, qui permettrait à lui seul de réduire les émissions françaises de CO2 de 1 %.
ArcelorMittal dit attendre aujourd’hui une conjoncture plus favorable et surtout des mesures fortes de la part de la Commission européenne. En attendant, les syndicats sont inquiets. « Si aucune décision n’est prise dans les prochaines semaines par les autorités européennes, on se dirige tout droit vers un cataclysme industriel, avec une multiplication des plans sociaux », prévient Xavier Le Coq, coordonnateur CFE-CGC chez ArcelorMittal.
La production d’acier est au plus bas en EuropeDepuis 2008, la production d’acier dans l’UE a déjà diminué de 30 % pour atteindre 126 millions de tonnes en 2023, soit son plus bas niveau historique, avec à la clé la disparition de 100 000 emplois. Et le pire est peut-être encore à venir, alors que le taux d’utilisation des capacités de production est tombé à 60 %. Un niveau jugé non viable dans la durée pour une industrie qui a des coûts fixes très élevés.
Pour les industriels, la priorité est de s’attaquer aux surcapacités mondiales d’acier, évaluées à 550 millions de tonnes (dont 500 millions rien qu’en Chine), soit quatre fois la production européenne. Selon l’OCDE, 157 millions de tonnes supplémentaires devraient arriver sur le marché entre 2024 et 2026.
« C’est un acier provenant de hauts fourneaux qui sont très consommateurs de carbone, souligne Axel Eggert, le directeur général d’Eurofer, la fédération des producteurs d’acier européen. S’il débarque en Europe, il annihilera toutes les ambitions de réduire les émissions du secteur. »
L’Europe, le marché le plus ouvertAxel Eggert ne se montre guère optimiste pour l’avenir. « La Chine pousse à un effondrement général des prix, qui conduit les producteurs locaux à s’aligner, et les mesures de sauvegarde mises en place en 2018 ne suffisent plus »,explique-t-il. Les barrières commerciales installées aux États-Unis réorientent par ailleurs les flux commerciaux vers l’Europe, seul grand marché à être aussi ouvert.
Avec parfois des aberrations. « Aujourd’hui, il y a des pays qui achètent de l’acier chinois. et nous revendent le leur, comme les Philippines. Normalement, on devrait mettre en place des clauses de sauvegarde, mais l’OMC ne l’autorise pas pour les pays en développement», souligne Christophe Grudler. Le contournement des règles est devenu un sport mondial à la mode.
Pour augmenter ses ventes d’inox vers l’Europe, en passant sous les radars, l’Indonésie fait ainsi transiter ses volumes par la Turquie ou le Vietnam, où les étiquettes sont changées. « Nous avons besoin que les responsables européens ouvrent les yeux et changent de logiciel, affirme Bruno Jacquemin, le délégué général de la Fédération A3M (Alliance des minerais, minéraux et métaux). Sinon notre industrie ne tiendra plus longtemps. »