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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
25.11.2024
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La benjamine de la délégation française, Lucie Schoonheere, 14 ans, a encore des étoiles plein la tête quelques jours après avoir affronté les meilleures skateuses de la planète, place de la Concorde, pour ses premiers Jeux olympiques. « C’est incroyable, n’empêche. Avec quelques jours de recul, je réalise ce que j’ai vécu ! »
Impressionnante de maturité pour son jeune âge, celle qui s’est classée à la 11e place, soit à trois places seulement d’une qualification en finale, dresse le bilan de sa compétition. « Au bout du compte, j’ai rempli mes objectifs. »Face à ses adversaires, la collégienne ne visait pas une finale mais était là « pour apprendre ». « D’ailleurs, je n’aurai pas dû participer aux Jeux de Paris initialement, rappelle-t-elle. On m’a proposé une épreuve test que j’ai remportée et ça m’a donné cette place. »
Des émotions contrastéesLucie Schoonheere assure avoir été « impressionnée » par les infrastructures de la Concorde mais pas « intimidée ».De cette expérience, elle ne retient que les aspects positifs. « J’ai trouvé l’ambiance des Jeux incroyables, le fait que les athlètes de tous les sports se parlent, échangent, c’est enrichissant, savoure-t-elle À Los Angeles, je viserai une finale, c’est sûr, et pourquoi pas une médaille ! »
Sur ses réseaux sociaux, la plongeuse Jade Gillet, présente à Paris 2024 aux côtés de sa sœur Naïs, livre un récit similaire. « Je peux enfin dire que je suis olympienne ! Je trouve ça dingue et j’ai même du mal à le réaliser », écrit-elle, enjouée. « Oui j’ai failli tout lâcher, mais je me suis relevée et j’ai réussi à rebondir à chaque fois », explique celle qui, en 2023-2024, a enchaîné plusieurs contre-performances, notamment aux championnats du monde.
Consciente de ne pas avoir réalisé la plus remarquable des prestations (elle est arrivée 8e et dernière de la finale olympique, NDLR), la gymnaste d’origine ne retient qu’une chose : « J’ai été finaliste olympique… je n’arriverais pas à décrire le mélange d’émotions que j’ai ressenti avant de plonger. »
Au nord de Paris, changement d’ambiance. Pour sa première participation aux JO, la boxeuse Amina Zidani devra patienter avant d’en tirer un bénéfice. En perdant son premier combat contre la Philippine Nesthy Petecio, dès le vendredi 2 août, quelques minutes seulement après son entrée en compétition, l’athlète a dû dire au revoir à des Jeux qu’elle a eu à peine le temps de tutoyer.
Abattue, elle trouvait la force de se rendre en zone mixte, à l’issue du combat. « La déception, la désillusion, le dégoût. Je me suis très bien sentie tout au long du combat, il faut que je le revoie, mais là, à chaud, je ne comprends pas »,se désolait-elle. Mais de promettre : « Comme on dit, il n’y a pas d’échec, que des leçons, j’en sortirai grandie. »
Une médaille, cerise improbable sur le gâteauTous ces compétiteurs ont conscience de la difficulté de performer dès leurs premiers Jeux. En témoigne le parcours du prodige de la natation, Léon Marchand, qui s’est fait un nom à Paris en obtenant cinq médailles dont quatre en or : à Tokyo, en 2021, il n’avait approché aucun podium.
« La plupart du temps, un jeune sportif va aux Jeux pour se faire une expérience, c’est vrai, juge l’haltérophile Marie-Josèphe Fègue. Mais rien n’empêche d’aller chercher une médaille ! »La sportive, sacrée deux fois championne d’Europe dans la catégorie des moins de 71 kg, a dû attendre ses 33 printemps pour participer à sa première olympiade. Elle espérait tout de même un podium. « Tout en restant objective et réaliste, il faut viser ça pour écrire son histoire,plaide-t-elle L’important, c’est le travail et la foi en ce que l’on fait. »
Le goût de la breloque, Baptiste Addis, jeune prodige de 17 ans, a eu la chance de le connaître, lors de l’épreuve par équipes de tir à l’arc en remportant la médaille d’argent aux côtés des plus expérimentés Thomas Chirault et Jean-Charles Valladont. Son aventure en individuel s’est arrêtée en revanche en quarts de finale, où il a été éliminé par l’Allemand Florian Unruh.
Pourtant, en zone mixte de l’esplanade des Invalides où se déroulaient les épreuves, le Gardois savourait l’instant : « Il y a un peu d’insatisfaction, parce que c’est un match que j’aurais pu prendre,résume-t-il. Mais le but était de prendre du plaisir. »Il a pris date pour la suite et l’échéance américaine de 2028.