Leconte africainest d'abord une manifestation de la société traditionnelle dans laquelle la communication orale est privilégiée ; c'est un phénomène d'oralité. Le conte traditionnel est un jeu oral et un art de la parole. Il tient à tous les genres littéraires ( le récit, le théâtre, la poésie, la chanson... ), ce qui explique, entre autres, sa richesse. Le conte a besoin pour s'exprimer d'un bon narrateur, mais aussi de la présence d'un auditoire actif. Dans de nombreuses sociétés, notamment africaines, des veillées de
contes ou encore des concours du meilleur conteur sont souvent et traditionnellement organisés. Elles ont lieu généralement la nuit, en toute saison, parfois pour célébrer un événement exceptionnel. Chez certains peuples, les
contes peuvent être utilisés, à la manière de proverbes, au tribunal coutumier, pour illustrer un propos ou donner une leçon de morale. Le conte permet de comprendre les structures et les lois qui régissent la société traditionnelle. Il diffuse des valeurs, des concepts religieux et des tabous. www.
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contes africains sont merveilleux : ils procèdent en fait d'une mentalité animiste. Les hommes, les êtres surnaturels ou les divinités sont montrés en harmonie ; la vision du monde y est optimiste. Mais le réalisme n'est pas pour autant exclu du conte :"au contraire, l'un et l'autre s'allie pour donner une image exacte du monde négro-africain, dans lequel il n'y a d'ailleurs pas rupture entre le réel et le surréel." D'autre part, le conte renforce la cohésion du groupe, développe l'esprit de solidarité. Il aide à l'intégration sociale des jeunes dans le milieu social. Il est aussi un facteur de continuité de la tradition en transmettant le patrimoine culturel. Le conte s'inscrit en fait dans une communauté, et il est marqué par les valeurs et les codes qui la caractérisent. Il est issu de la tradition populaire : plusieurs des éléments du conte appartiennent à la mémoire collective. On a souvent dit qu'il était fait par et pour le peuple. D'ailleurs pendant longtemps il n'avait pas d'auteur : il appartenait à tous. Cet aspect explique que le conte comporte généralement un aspect moral, voire didactique. Il ne perd pas pour autant sa fonction ludique : le conte divertit et amuse. Son rôle social est de cimenter la communauté. Ainsi pour Pierre Ndak, «Le conte africain est étroitement lié à la pratique sociale, toujours en relation avec la société vivante», et «la séance de
contes, comme une pièce de théâtre, est une représentation des drames de la vie sociale».
L'action se déroule dans un des petits royaumes qui morcerlaient le Kongo(actuel RDC). Dans la cité de Koka-Mbala, capital de ce royaume, les lois étaient rigides et le juges inflexibles et impitoyables. Il était notamment interdit à tout homme de "lever les yeux" sur une femme et inversement. Dans les réunions publiques, au marché, la femme qui s'entretenait avec un homme, était condamnée à garder la tête baissée durant tout le temps de l'entretien. Le contrevenant était puni de mort; il en était de même du vol. A Koka-Mbala, cette loi frappait surtout les jeunes tandis qu'elle était clémente pour les adultes. Ces jeunes, pour des délits parfois moindres, étaient condamnés à être enterrés vivants sur la place du marché, dans une fosse hérissée de sagaies. Sur la tombe de ces criminels, on plantait un jeune arbre du nom de "N'sanda". On voit encore de nos jours, dans le sud du Congo, quelques "N'sanadra" solitaires parmi les arbres de la brousse. Pour les jeunes de Koka-Mbala, les choses empirèrent sous le règne du roi Bintsamou, dont le Premier Conseiller qui était en même temps le Grand Féticheur du Royaume, inventa une "marmite à esprits" destinée à faire peur à ceux qui hésitent à prononcer la condamnation à mort de tout jeune surppris en flagrant délit. Un jour, le roi Bintsamou eut un songe, se le fit expliquer par son devin et prit la résolution de ne plus condamner à mort les jeunes délinquants. Quand il en informa le conseil, celui-ci dominé par le Premier Conseiller et l'épouvante qu'inspirait la
marmite, le désavoua, le destitua et le condamna à mort. Une intervention opportune sauvera le souverain; la
marmite sera brisée et son inventeur, arrêté. Il faut noter que La
Marmite de Koka-Mbala est une oeuvre théâtrale éditée à Paris en 1969. Son auteur est Guy Menga de son vrai nom Bikouta-Menga né en 1935 au sud de Brazzaville.
C'est Tiémoko, le jeune et fougueux militant du front de Bamako, qui lance les revendications des cheminots du Dakar-Niger. Presque illettré, il aspire à la culture (ainsi emprunte-t-il à la bibliothèque de Bakayoko La condition humaine de Malraux). A son enthousiasme passionné, s'opposent la modération et le refus des morts inutiles de Fa Keïta, qui conseille la réflexion et la clairvoyance dans l'action. A Thiès, Doudou, l'incorruptible, répond sèchement à Isnard, qui lui propose trois millions pour le gagner à la cause des Blancs. Simple tourneur-ajusteur nègre, il n'hésite pas à s'opposer franchement aux vue de ses patrons. Quant à Bakayoko, on se réfère à lui comme au véritable chef, omniprésent par l'écho de ses paroles retentissantes; il se dresse sans peur contre tout ce qui empêchait les revendications des ouvriers d'aboutir. Même absent, il rallie les courages dès qu'on évoque son nom. Deux groupes d'invidus composent les forces reventicatrices. Sembène Ousmane veut certainement montrer que toute la masse populaire s'intéresse au problème de l'heure. Un premier groupe comprend des gerçons dirigés par Magatte: sa tâche consiste à ravitailler en vivres les grevistes et à mener une véritable guerre psychologique contre les Blancs. Un deuxième, plus important, est constitué par les femmes. Bien que soucieuses de leur rang après celui de leur mari, elles ne s'intéressent pas moins à la vie politique et économique de la société. Elles recourent à tous les stratagèmes pour nourrire leurs familles malgré les difficulté; il suffit de se souvenir de la lutte victorieuse de Ramatoulaye contre le bélier Vendredi. On voit ces femmes se battre avec les miliciens, braver la lance des pompiers dont le jet provoque un décès, marcher jusqu'à Dakar pour soutenir l'action des hommes. Opposé à ces forces revendicatrices, se dresse un patronat qui se donne de l'assurance et qui espère venir à bout des cheminots en affamant leurs familles. Devant le courage des Noirs, il essaie de semer la discorde afin d'arriver plus sûrement à ses fin. Mais les privations et les menaces ne désarment pas la volonté des hommes et les femmes. Parmi les briseurs de grève, on compte aussi quelques autorités civiles et religieuse indigènes, plus ou moins vouées à la cause des Blancs. Leur désir serait que les ouvriers reprennent le travail. Quant aux députés nommés par les Blancs, il souhaitent s'assurer l'estime des colons et en même temps ne pas déplaire aux grevistes; mais en pactisant avec le patronat, il aliène la confiance des cheminots.
C'est Tiémoko, le jeune et fougueux militant du front de Bamako, qui lance les revendications des cheminots du Dakar-Niger. Presque illettré, il aspire à la culture (ainsi emprunte-t-il à la bibliothèque de Bakayoko La condition humaine de Malraux). A son enthousiasme passionné, s'opposent la modération et le refus des morts inutiles de Fa Keïta, qui conseille la réflexion et la clairvoyance dans l'action. A Thiès, Doudou, l'incorruptible, répond sèchement à Isnard, qui lui propose trois millions pour le gagner à la cause des Blancs. Simple tourneur-ajusteur nègre, il n'hésite pas à s'opposer franchement aux vue de ses patrons. Quant à Bakayoko, on se réfère à lui comme au véritable chef, omniprésent par l'écho de ses paroles retentissantes; il se dresse sans peur contre tout ce qui empêchait les revendications des ouvriers d'aboutir. Même absent, il rallie les courages dès qu'on évoque son nom. Deux groupes d'invidus composent les forces reventicatrices. Sembène Ousmane veut certainement montrer que toute la masse populaire s'intéresse au problème de l'heure. Un premier groupe comprend des gerçons dirigés par Magatte: sa tâche consiste à ravitailler en vivres les grevistes et à mener une véritable guerre psychologique contre les Blancs. Un deuxième, plus important, est constitué par les femmes. Bien que soucieuses de leur rang après celui de leur mari, elles ne s'intéressent pas moins à la vie politique et économique de la société. Elles recourent à tous les stratagèmes pour nourrire leurs familles malgré les difficulté; il suffit de se souvenir de la lutte victorieuse de Ramatoulaye contre le bélier Vendredi. On voit ces femmes se battre avec les miliciens, braver la lance des pompiers dont le jet provoque un décès, marcher jusqu'à Dakar pour soutenir l'action des hommes. Opposé à ces forces revendicatrices, se dresse un patronat qui se donne de l'assurance et qui espère venir à bout des cheminots en affamant leurs familles. Devant le courage des Noirs, il essaie de semer la discorde afin d'arriver plus sûrement à ses fin. Mais les privations et les menaces ne désarment pas la volonté des hommes et les femmes. Parmi les briseurs de grève, on compte aussi quelques autorités civiles et religieuse indigènes, plus ou moins vouées à la cause des Blancs. Leur désir serait que les ouvriers reprennent le travail. Quant aux députés nommés par les Blancs, il souhaitent s'assurer l'estime des colons et en même temps ne pas déplaire aux grevistes; mais en pactisant avec le patronat, il aliène la confiance des cheminots.
Dans les
bouts de bois de
Dieu, il semble que si l'homme se distingue dans les discours, c'est à la femme que revient l'initiative d'une action qui conduit finalement à une énergence sociale et politique: - Sociale, parce que la victoire des grévistes, grâce à elle, va procurer de meilleures conditions de vie; - Politique, parce que la femme peut maintenant, à l'exemple de Penda, prendre la parole au cours d'un meeting public. Mais que penser du féminisme de
Sembène Ousmane ? Le romancier n'est-il pas un peu abusif, complaisant, en peignant l'homme comme le <<suiveur>> de la femme dans la marche évolutive de l'histoire ? La question mérite au moins qu'on la pose.
Les familles de Bamako auront subi, comme le prévoyait Niakoro, les conséquences les plus néfastes de la grève :
- la vieille Niakoro succombe aux sévices des forces de l’ordre ;
- le vieux Fa Keïta et Konaté, arrêtés et déportés, subissent au camp de Bernadini des tortures atroces.
Mais, malgré ces méfaits, à l’annonce de la victoire le vieux Fa Kéïta, avec des accents émouvants, prêche le pardon à ses jeunes compatriotes rassemblés autour de lui pour tirer ce que l’on peut appeler la leçon de la grève.
A Thiès, la grève a affecté sérieusement les deux camps : celui des grévistes et celui de leurs patrons. Il faut signaler :
- les pertes humaines subies d’un côté comme l’autre ;
- la peur, chez les ouvriers, de nouvelles répressions de la part de cette force qu’ils ont défiée ;
- la détermination des liens d’amitié qui liaient auparavant les deux races ;
- les divers moyens auxquels on a recours pour survivre ;
- l’installation de la famine
D’autres aspects de la situation paraissent plus réconfortants pour les familles des ouvriers thiessois bien qu’ils s’accompagnent de certaines ombres. C’est ainsi qu’on note :
- le renforcement de la solidarité entre les noirs ;
- le rapprochement très sensible entre les hommes et les femmes, ces dernières se sentent plus près de la vie des hommes ; mais on remarque, dans le même temps, l’inquiétude des enfants dans ce contexte social nouveau ;
- la déroute, la honte et la rancune de M. Edouard, inspecteur du travail, que Bakayoko à mis à quia (PP. 268 à 272).
A Dakar, de multiples changements sont à noter à l’issue de la grève :
- des gardes expulsent de la ville Aziz qui a prêté ses camions pour transporter les marcheuses sur une partie du parcours de Dakar Tiès ;
- de vieilles coutumes se mettent à éclater : on voit les hommes accomplir des tâches et corvées jusqu’alors aux femmes, comme la corvée d’eau
- les femmes ont conquis leur place dans la société des hommes :
A l’avenir il faudra compter sur elles (P.340)
Enfin dans le cadre général de la société africaine, nous verrons que cette grève a une portée considérable
POUR LES GREVISTES Dans les les
bouts de
bois de Dieu, Sembène Ousmane décrit un univers colonial soumis à l'exploitation capitaliste. Les diverses étapes de sont récit illustrent la lutte sans merci ménée par les ouvriers de Dakar-Niger. Ces
cheminots se trouvent frustrés de leur droit à un juste salaire, exploités par leurs patrons, victimes de la double injustice sociale et raciale. La
grève devient donc une crise sociale inhérente à cette société capitalistes de patrons possesseurs et d'ouvriers possédés; elle s'impose comme la seule voie thérapeutique possible, en vue de l'amélioration de la condition du prolétariat contre la classe des maîtres. La
grève permet aux grévistes de prendre conscience de leur force, mais aussi de leur indépendance. Elle confirme également la solidarité qui les unit les uns aux autres pour mener à bien une double lutte. - Lutte pour le recouvrement de leur dignité d'hommes libres: abolition de l'inégaité raciale et instauration de la justice sociale, selon la maxime bien connue: << A travail égal, salaire égal >>; - Lutte pour l'amélioration des conditions de vie: << Cette
grève, c'est la possibilité d'une vie meilleure >>; il s'agit d'assurer des lendemains meilleurs.
Il y a longtemps de cela dans un royaume vivaient un homme et son fils. Un jour qu’ils rentraient de voyage, l’homme tomba malade. Soins et prières ne réussirent pas à venir à bout du mal qui le rongeait. Sentant sa fin venir, le père appela son fils et le chargera d’aller porter les cauris à ses créanciers. Avant son départ, il lui dit : ? Une fois mes dettes payées, il ne te restera pas grand-chose. Cependant à ton retour, je te dirai trois vérités. Elles valent plus que tout l’or du monde et seront pour toi un précieux héritage. Le garçon s’enfuit s’acquitter de la tâche. Sur le chemin du retour, alors qu’il s’approchait de la concession paternelle, il entendit des pleurs et des lamentations. Son père venait de mourir. Son oncle fut le premier à l’apercevoir ; il s’approcha de lui et lui apprit ce dont il se doutait déjà. Pour atténuer l’immense chagrin qu’il ressentait, le garçon lui demanda : ? A –t-il dit quelque chose pour moi avant de mourir ? ? Il t’a béni et a eu la force de prier pou r toi. Il est parti serein ? N’a-t-il pas révélé trois vérités à mon intention ? ? Non. Je suis resté à son chevet jusqu’à la fin et il n’a rien dit de plus que ce que je viens de te rapporter. La mort d’un père équivaut-elle à trois vérités ? Assurément non. Seulement, ces trois vérités constituaient tout son héritage ! Le garçon, aveuglé par la douleur, s’enfonça dans la brousse pleurant à chaudes larmes. Sur son chemin, il croisa une hyène, qui lui demanda : ? Fils de l’homme, qu’as-tu donc à pleurer ainsi ? Réfrénant ses larmes et surmontant sa peur, le garçon lui répondit : ? Mon père est parti alors que je m’étais absenté, emportant avec lui les trois vérités qu’il m’avait promis en héritage. ? Ah ! Je voudrais bien t’aider, lui rétorqua la hyène, mais je ne possède pas trois vérités. Qu’à cela ne te tienne, je puis t’en dire une : ? Cherche toujours à vivre du fruit de ton travail Regarde-moi, je vis sur le cadavre des autres et parfois mêmes ceux des miens. Que font les vivants lorsqu’ils m’aperçoivent ? Ils s’empressent de me chasser. Je suis obligée de me cacher avec cet air veule. Alors crois-moi « si tu empruntes une natte pour t’assoir, sache que, en réalité, tu es assis à même le sol ». Ne vis pas comme un charognard mais vis de ton labeur ! et la hyène s’en fuit. Le garçon continua sa route, déjà ses larmes avaient diminué. Un peu plus loin, il croisa un serpent qui l’interrogea à son tour : ? Que t’arrive-t-il, fils de l’homme ? Il lui raconta son histoire et termina en disant : ? J’ai une vérité mais il m’en manque encore deux pour que la promesse de mon père soit tenue. Le serpent siffla, faillit continuer sa route puis ravisa. ? Je m’en vais t’en dire une qui m’a été enseignée à la force du bâton. Lorsque tu me regardes, à quoi je te fais penser ? ? Un serpent ! ? Assurément ! Et, partant d’un grand rire sifflant : je ne suis un coq ! Laisse ton imagination me regarder et dis-moi ce qu’elle te montre. Et il s’enroula sur lui-même. ? J’ai l’impression de voir une sorte de collier qui ? Hélas ! c’est exactement ça. Ce corps souple, ces couleurs, ces écailles où se reflète chaque chose, on dirait un collier créé pour être porté par les plus belles princesses. La seule chose qui me dépare c’est ma bouche. Sans elle, les princesses me mettraient à leur cou, mais à cause d’elle, ceux qui m’aperçoivent appellent au secours : « un serpent, venez tous !! ». Ils empoignent des bâtons et es frondes faisant pleuvoir les coups et les pierres. Même ceux de mes cousins dépourvus de venin sont chassés. Tout ça à cause de cette fameuse langue. Toi aussi, tu en as une. Je sais qu’elle peut te mener à ta perte, alors, en vérité, sois maître de ta langue. Ne laisse pas ce que sort de ta bouche gâcher ta vie. Laissant là le serpent, le petit garçon continua sa route en pleurnichant. Deux vérités valent mieux qu’aucune, mais il en manquait toujours une. Sur le sentier, il vit arriver un pique-bœuf qui s’enquit de ce qui lui arrivait. L’enfant lui conta son histoire et finit en lui disant : ? J’ai déjà deux vérités mais il m’en manque une. Le pique-bœuf, animal naturellement serviable, réfléchit un instant avant de demander : ? N’es-tu pas surpris de me voir ici, tout seul sur cette route ? ? Maintenant que tu me le demandes, j’avoue que oui. D’habitude, on te trouve en compagnie de tes congénères, débarrassant les troupeaux de leurs insectes. ? C’est une façon de voir la chose. Nous leur rendons service en les débarrassant des insectes, mais eux aussi nous rendent service en nous procurant de la nourriture. Alors, ma vérité, la voilà : sois toujours dans un groupe, et surtout ne t’en isole jamais, sauf s’il ne te permet plus de t’épanouir. Moi qui n’ai pas la force de chasser, tant qu’il y aura un troupeau, la faim ne pourra m’atteindre. Les bœufs parmi lesquels je vis pourvoient à mes besoins et, en retour, je leur rends service. Si j’avais été ton père, voilà la vérité que je t’aurais laissée. Et le pique-bœuf s’en fut rejoindre les siens, imité par le garçon, porteur de ses trois vérités
Publié le 07/01/2013 à 07:40 par lavoie
Tags : fans vie
Publié le 18/12/2012 à 11:40 par lavoie
Tags : sentimental