Adolescent tué à Viry-Châtillon : "C'est de l'indifférence sauvage à la vie des êtres humains", s'indigne le député Renaissance Robin Reda
"Je souhaite qu'il n'y ait jamais d'accoutumance à la violence dans notre pays", déclare Robin Reda, qui demande que "justice soit faite très rapidement" pour Shamseddine et sa famille.
De son côté, Emmanuel Macron déclare : "On a une forme de violence désinhibée chez nos adolescents et parfois de plus en plus jeune".
La violence a toujours existé et de tout temps. Elle s'est manifestée depuis la préhistoire jusqu'à nos jours en passant par le moyen-âge avec les bandits et les chauffeurs de pieds, pendant la Renaissance et sous nos Républiques précédentes.
L'éclatement de la cellule familiale, l'absence de dialogue entre parents et enfants, au cours des repas ou en dehors, l'abandon de l'instruction civique au détriment d'une assistance et d'un enseignement sexué, voire transgenre à l'école, le marqueur de notre appartenance à la morale judéo-chrétienne, qui constituaient le creuset de nos valeurs ont été piétinées.
Toutefois, ces dernières années, elle a pris une relief inquiétant. Ce phénomène s'est accentué, s'agissant des adolescents et des jeunes adultes, depuis 2017.
Je situe donc l'amplification à la date de l'élection du président de la République actuel avec sa réélection. Ce Monsieur souhaitait tout reconstruire. Il a eu l'opportunité de piloter l'équipe destinée à rebâtir le cathédrale Notre Dame à Paris détruite par un incendie ayant donné libre cours à différentes thèses aussi hasardeuses que contradictoires sans que l'autorité judiciaire ne puisse progresser, semble-t-il, quant à ses origines.
Lorsque l'on a l'ambition de tout reconstruire, il faut d'abord faire l'état des lieux de ce qui existe, qui a été transmis de générations en générations et d'analyser ce qu'il faut sauvegarder et ce qui peut être rénové ou reconstruit. Le Monsieur dont je fais état n'en a pas pris la peine et s'est acharné, avec une minorité de députés à l'Assemblée Nationale depuis son deuxième quinquennat, à tout diriger, tout orienter avec son esprit néo-libéral, vers le capital pour la grande joie des millionnaires et milliardaires. A contrario, il n'a tenu aucune de ses promesses de campagne en ne prenant pas en compte la situation des sans-logis, des sans domicile fixe, qui devaient ne plus être à la rue en décembre 2017, des chômeurs dont il ne cesse de réduire les droits, des précaires du RSA, des classes moyennes et des des classes moyennes supérieures.
En revanche, il n'a cessé de mater les manifestants par l'intermédiaire des forces de l'ordre agissant de manière très brutale, en les laissant mourir, blessés ou même mutilés à vie. La violence d'Etat a débuté de cette manière quoiqu'on puisse vouloir me contredire. Lorsque les adolescents, les jeunes majeurs et même les travailleurs de ce pays d'un âge certain voient en images, en vidéos (certes très peu sur les chaînes de télévision = censure d'Etat) les dégâts causés, et la dureté, la férocité, la violence inhumaine se déchaîner de la sorte, plus aucune référence de savoir-vivre ne vient à l'esprit et l'imitation devient la règle.
Ainsi j'attribue ces violences des jeunes de plus en plus cruelles à l'absence d'autorité de l'Etat, à la défection du pouvoir politique actuel, au recul de la règle de droit, ce pouvoir n'en ayant que faire (nominations ou maintien de ministres mis en examen), à la révolte des jeunes contre l'Etat de droit, au manque d'exemplarité des pouvoirs jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.
Je ne suis pas le seul à le penser. Monsieur Luc ROUDAN, chercheur au CNRS et à Sciences Politiques de Paris, s'est exprimé à sujet dans un hebdomadaire N°1408 du 7 au 13 mars 2024.
Il indique ainsi que "(...) cette crise démocratique, qui vient de loin, parle à travers le macronisme. Mais Emmanuel Macron l'attise. "A vous de jouer" lance-t-il aux français qui aspirent à plus d'autonomie et de sécurité, sans leur donner ni l'un, ni l'autre. Car son discours économique, calé sur l'observation des moyennes, occulte les conditions réelles réelles de redistribution des dépenses sociales sur le terrain. En outre, après avoir transposé, de façon erronée, à mon sens, des règles de fonctionnement des entreprises privées dans l'Etat, le président privatise le politique. Concentrées, les différentes fonctions du pouvoir ne sont plus attribuées selon des logiques partisanes mais en fonction de réseaux interprofessionnels instables. Jupiter descend de son Olympe en bras de chemise pour tutoyer ses interlocuteurs. Ces rapports sans distance désacralisent, abolissent le pouvoir, amoindrissent le respect envers les institutions. Or, lorsqu'il n'y a plus de distance avec les institutions, la violence surgit rapidement (...)"
Je vous laisse juger de la pertinence ou non de mon analyse, mais je crois que la bonne gouvernance doit revenir très vite. C'est le souhait que je formule avec celui du départ du président.