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Les Contes de Fée et Histoires

La Nuit : un rêve pour origine

Publié le 01/04/2015 à 04:54 par jenaya

 

Un bien joli conte d'amour...

 

 

La Nuit : un rêve pour origine Tilancia
 

La Lune avait autrefois un rêve. Elle souhaitait, plus que tout, faire chavirer le cœur d'un homme dont elle seule se savait éperdument amoureuse. Mais la Lune, malheureuse d'être si loin de son amour qui résidait sur Terre, ne savait comment faire pour attirer son attention. Elle convoqua l'Astre, grand maître de la magie stellaire. Il lui dit en ces mots :
— Lune, je peux t'envoyer sur Terre, mais tu dois savoir que toute magie à un prix.
Cette dernière était déterminée à affronter tous les obstacles qui se dresseraient sur sa route.
— Je ferais n'importe quoi, déclara-t-elle.
— Si tu poses le pied sur ce monde, tu ne pourras plus revenir ici. Ma magie est limitée et je ne pourrais te faire faire le voyage que dans un sens seulement. Es-tu prête à ça ?
La Lune prit le temps de réfléchir. Finalement, l'amour l'emportant sur la raison, elle accepta. L'Astre la fit descendre sur Terre et changea son apparence : sa beauté n'avait d'égale que son ancien éclat lunaire, ses cheveux blancs tombaient en cascade sur ses petites épaules et lui descendaient jusqu'à mi-dos. Elle était petite et mince, on l'aurait confondue avec une enfant sans ses courbes généreuses. Le magicien l'avait même habillée d'une robe d'un bleu nuit extraordinaire.
La Lune était heureuse, elle songeait à sa future vie. De ce pas, elle s'empressa de rejoindre son bien-aimé qui n'était autre que le prince des Dunes. Le hasard faisant bien les choses, elle l'aperçut ce même soir, assis sur une dune de sable. La nuit était noire comme le désespoir mais elle le reconnut. Tout en s'approchant, elle entendit comme des reniflements. Etait-il en train de pleurer ?
— Pourquoi pleurez-vous monseigneur ? s'enquit la Lune, affligée de le voir dans un tel état.
— Ma Dame, elle a disparu. Jamais plus elle n'éclairera mes nuits.
— Enfin, de quoi parlez-vous ?
— La lune, chaque soir je la contemple et je lui parle. Ce soir, elle n'est plus et mon cœur est perdu.
Quelle chance pour la Lune, c'était le moment de dire à ce prince qu'elle n'était pas très loin, mais juste là, à côté de lui. Elle allait pouvoir lui réchauffer le cœur.
— Oh monseigneur, c'est moi... Oui, c'est moi la Lune.
Entre deux larmes, le prince la regarda attentivement. Elle était une belle jeune femme, mais sa beauté n'était rien comparé à celle de la lune qui avait volé son cœur.
— Pardonnez moi, jeune dame, mais nul ne saurait remplacer ma belle.
— Mais puisque je vous dis que je suis celle que vous pleurez !
— Assez ! N'avez-vous pas honte de faire souffrir un homme déjà brisé ? Je ne trouve rien en vous qui ressemble à celle que j'aime. Je souhaite que vous ne réapparaissiez plus jamais devant moi.
Le prince, meurtri, repartit en direction de son palais sans un regard en arrière pour la Lune. Elle comprit que sa métamorphose la rendait méconnaissable aux yeux de son amour et que sa disparition de la voûte étoilée l'avait anéanti. Aujourd'hui si près de lui, elle ne s'en était pourtant jamais sentie aussi loin. Son cœur lui faisait mal et elle pensait à quel point sa décision avait été égoïste. Cependant, vouloir toucher l'être aimé est-il si égoïste ? C'est avec cette question en tête que la Lune resta assise sur la plus haute dune du royaume.
On raconte que cette nuit là, elle pleura si fort que la neige tomba sans fin. Le désert de sable était à présent un désert de glace. La Lune était désormais perchée sur une dune d'une hauteur impressionnante. Elle pouvait presque toucher le ciel, ce monde qui lui manquait tant. Son monde.
Ses sœurs étoiles, attristées par son sort, se mirent d'accord. Puisque l'Astre ne pouvait la ramener, elles décidèrent de toutes se casser une branche. Ces milliers de bouts d'étoiles furent assemblés par le Soleil, qui appréciait également la Lune. Il les fit fondre légèrement et en forma une corde longue de plusieurs centaines de mètres, d'une solidité à toute épreuve.
La Lune, dans un moment de solitude extrême, vit tomber sur sa dune une corde d'une brillance intense. Elle la crut de cristal mais sans y réfléchir plus longtemps, la saisit à deux mains et y grimpa. Le parcours était long et ses petites mains étaient en sang. La corde était tranchante à souhait mais peu importe, elle se promit d'y arriver, même si pour cela elle devait perdre la vie. Lorsqu'elle arriva au Niveau Intermédiaire, un espace ne faisant partie ni de la Terre, ni du ciel, elle retrouva sa forme originelle, à l'exception près que ses mains abîmées avaient laissé place à des cratères sur sa surface lisse.
Le Vent s'invita à l’événement et souffla fort, très fort pour détruire la corde et par conséquent, le passage entre les deux mondes.
 
On raconte que la Lune ne brilla jamais tant depuis. Les Étoiles étaient devenues plus que des sœurs pour elle et leur scintillement devint irrégulier, ce qui donnait encore plus de charme au ciel. Le prince retrouva sa belle et l'aima encore plus. Il lui parlait toutes les nuits et craignait qu'elle reparte un jour. La Lune l'aimait de là-haut et ne changerait ça pour rien au monde.
La corde se dissipa en un nuage de poussière et on aime à croire qu'aujourd'hui, au fin fond des dunes de sables, se trouvent les grains de poussière d'étoiles. Bonheur et amour légendaire attendent ceux qui sauront les trouver.

 
Alors, pourquoi êtes-vous toujours là ? Foncez !

 


Image de prince-de-la-terre.skyrock.com



La naissance du soleil

Publié le 29/01/2015 à 14:18 par jenaya

 

La naissance du soleil
De Starhawk dans Circle Round

C’était le milieu de l’hiver et le soleil était rendu très vieux. Toute l’année, le soleil avait travaillé très fort. Jour après jour, il se couchait et se levait. Toute l’année, le soleil avait nourri tous les habitants de la terre en donnant de l’énergie aux arbres et aux fleurs et à l’herbe afin qu’ils puissent pousser et nourrir les animaux, les oiseaux, les insectes et les gens.

Maintenant, le pauvre soleil était fatigué et avait de la difficulté à se lever le matin. Peu de temps après être sorti du lit, il avait déjà besoin de retourner se coucher. Les journées raccourcissaient donc de plus en plus, et les nuits allongeaient, jusqu’à ce que le jour soit si court que ça ne valait presque plus la peine de se lever.

La nuit était triste pour le soleil. « Viens te reposer dans mes bras, mon enfant, dit-elle. Après tout, je suis ta mère. Tu es né de ma noirceur, il y a des millions d’années. Laisse-moi te bercer maintenant, comme je berce chaque étoile dans l’univers. »

La nuit enveloppa donc le soleil de ses grands bras, et la nuit fut effectivement très longue. « Pourquoi est-ce qu’il fait noir si longtemps, demandaient les enfants partout sur la terre. Quand le soleil sera-t-il de retour? »

« Le soleil est très fatigué, disaient les adultes. Mais peut-être que si vous, les enfants, le remerciez pour tout ce qu’il fait pour nous, la lumière reviendra peut-être au matin. »

Les enfants chantèrent de belles chansons au soleil. Puis, ils pensèrent à toutes les choses que le soleil leur donnait. « Merci de faire pousser les laitues et le maïs et le riz et le blé, dirent-ils » « Merci de faire pousser les arbres dans les forêts et les algues dans les océans et le krill qui nourrit les baleines. Merci de créer le vent qui amène la pluie.»

Chaque fois qu’un enfant disait merci, le soleil commençait à se réchauffer un petit peu et à donner un peu de lumière. Bien en sécurité dans les bras de la nuit, le soleil rajeunissait de plus en plus.

Finalement les enfants durent aller se coucher. « Nous allons rester réveillés pour voir le soleil se lever à nouveau, dirent les adultes. » « Est-ce qu’on peut rester debout nous aussi ?, demandèrent les enfants. » « Vous pouvez essayer, mais vous tomberez de fatigue, répondirent les adultes. Mais vous pouvez tous allumer une bougie, parce que chaque flamme est une étincelle du feu du soleil. Mettez votre chandelle dans un endroit bien choisi et elle veillera pour vous tandis que vous dormez et que vous rêvez au retour du soleil. »

Les enfants allumèrent leurs chandelles et les déposèrent dans un endroit sécuritaire et chaque flamme était une étincelle du feu du soleil. Puis, le soleil jeta un coup d’œil par-dessus les bras de la nuit, et vit les petits feux qui brillaient et commença à se réchauffer un peu plus, à donner un peu plus de lumière et à se sentir encore un peu plus jeune.

Tôt le matin, les adultes réveillèrent les enfants. Ensemble, ils grimpèrent jusqu’au sommet d’une colline et firent face à l’Est, en direction du soleil levant. Ils chantèrent de belles chansons au soleil et courraient partout pour se réchauffer. Ils attendaient pour voir ce que l’aurore apporterait.

Le ciel commença à passer du noir, à l’indigo, au bleu. Peu à peu, le ciel s’éclaircissait. Une lumière dorée apparut à l’horizon. La nuit entrouvrit ses grands bras, et dans un éclat de clarté, le soleil apparut, nouveau, fort et brillant.

Comme le soleil s’était bien reposé pendant la longue nuit et qu’il avait rajeunit grâce aux chansons et aux remerciements des enfants, il redevint jeune comme un petit bébé, né de la nuit une fois de plus.
« Le soleil revient ! Le soleil renaît aujourd’hui ! s’écriait tout le monde. Et ils dansèrent et ils chantèrent encore pour célébrer la naissance d’un nouveau jour, d’une nouvelle année.


Image de 
soli-luna.com

 

 

 



La petite grenouille...

Publié le 18/09/2014 à 16:50 par jenaya

 

CONTE : Une courte histoire, qui a sa petite morale. Faire son petit chemin, se défendre juste ce qu’il faut, sans obsession malsaine et si, en taquinant, alors de façon correcte. Et selon l’adage :  « Les chiens aboient et la caravane passe ».

 

 

adage,morale,ne pas se décourager,grenouille,conte

 

Il était une fois une course… de grenouilles
L’objectif était d’arriver en haut d’une grande tour.
Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir et les soutenir.
La course commença.
En fait, les gens ne croyaient pas possible que les grenouilles atteignent la cime et toutes les phrases que l’on entendit furent de ce genre :
"Inutile !!! Elles n’y arriveront jamais!"
Les grenouilles commencèrent peu à peu à se décourager, sauf une qui continua de grimper et Les gens continuaient :
"... Vraiment pas la peine !!! Elles n’y arriveront jamais!..."
Et les grenouilles s’avouèrent vaincues, sauf une qui continuait envers et contre tout …
A la fin, toutes abandonnèrent, sauf cette grenouille qui, seule et au prix d'un énorme effort, rejoignit la cime.
Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle avait fait.
L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander comment elle avait fait pour terminer l’épreuve.
Et découvrit qu’elle... était sourde !
N'écoutez donc pas les personnes qui ont la mauvaise habitude d’être négatives ...
car elles volent les meilleurs espoirs de votre cœur!
Rappelez-vous du pouvoir qu’ont les mots que vous entendez ou que vous lisez.
et soyez TOUJOURS POSITIF !
En résumé :
Soyez toujours sourd quand quelqu’un vous dit que vous ne pouvez réaliser vos rêves.
Ce message contribuera peut-être à rendre le monde un peu meilleur…
Portez-vous bien !

 

Auteur : inconnu

 

 



"La mission de Linette

Publié le 20/04/2014 à 00:58 par jenaya

 

 

La mission de Linette 

De Jocelyne Marque

 

Voilà longtemps, à la veille de Pâques…

Dame Eudes, la majestueuse cloche de la cathédrale de Chartres, fit appeler ses filles.

-     - Mes chères enfants, la fée Viviane attend votre visite car elle souhaite vous confier une mission… Partez, sur le champ !

Les trois sœurs s'envolèrent, enthousiasmées par une telle invitation.

-     -  La fée veut certainement m'entendre chanter : ma voix est si belle ! annonça fièrement Aliénor.

-      -  Et moi, pour faire partie de son corps de ballet : Je danse aussi bien que les elfes ! déclara Aude.

Linette ne disait rien. Elle s'appliquait à suivre ses sœurs tant bien que mal. Ses ailes étaient si petites, si chétives qu'elle avançait avec peine.

-      -  Cesse de traîner, s'écrièrent ses sœurs, exaspérées par sa lenteur. Tu vas nous retarder !

Quand elles arrivèrent au palais, la fée les accueillit avec beaucoup de gentillesse.

-      -  Petites, j'ai besoin de votre aide. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mes filleuls, les enfants du roi. Je souhaiterais que vous leur portiez, de ma part, ces quelques friandises…

La fée désigna du doigt un gigantesque tas de bonbons, étincelants comme des pierres de lune.

Puis, elle ajouta :

-      -  Vous embrasserez mes chers filleuls pour moi.

Les jeunes cloches glissèrent les cadeaux sous leurs larges jupes de bronze, sans mot dire. Puis elles se retirèrent.

Après avoir parcouru quelques kilomètres, elles firent une pause près de la rivière.

Aliénor et Aude semblaient de méchante humeur :

-      -  Que c'est lourd ! dit l'une.

-      -  Quelle barbe ! Répliqua l'autre. Je n'ai aucune envie d'accomplir cette mission.

-      -  Pour qui nous prend-t-elle ? Pour ses domestiques ?... Je rentre chez moi !

-      -  Moi aussi !

Et sous les yeux horrifiés de la plus petite, les cloches déchargèrent leur cargaison d'or et d'argent, dans l'herbe humide.

-      -  Vous ne pouvez pas faire ça ! Nous avons promis à Viviane…

-      -  Nous allons nous gêner ! Répondirent en chœur les chipies.

Elles s'envolèrent sans même un regard pour leur cadette, persuadées que cette dernière les suivrait comme à l'accoutumée.

Cette fois, Linette n'avait pas envie d'obéir. Elle rassembla les friandises abandonnées et les plaça avec précaution sous sa jupe :

-      -  Les petits princes attendent leur cadeau. Pas question de les décevoir, murmura-t-elle.

Ainsi chargée, elle prit son envol en direction de la demeure du roi. Le vent s'était levé, à présent. La pluie tombait. Linette avançait avec grande difficulté car ses ailes étaient douloureuses. Vingt fois, la petite cloche fut sur le point d'abandonner sa charge… Mais elle tint bon. Bientôt elle aperçut les tourelles du château, de l'autre côté de la forêt.

-      -  Allez, j'y suis presque ! S'encouragea-t-elle de la voix.

A cet instant, un éclair transperça le ciel. Linette eut alors si peur qu'elle perdit l'équilibre. Sa précieuse charge glissa… et se répandit sur la terre.

Quand Linette parvint au pied du château, sa jupe était vide !

Epuisée, la cloche s'écroula à terre, secouée par de gros sanglots. Elle aurait souhaitée mourir là, tant elle était déçue de n'avoir pu réaliser sa mission.

Soudain des petites mains la caressèrent. Quand elle leva la tête, elle vit deux enfants qui l'observaient avec tendresse :

-      -  Pourquoi pleures-tu, gentille cloche ?

Linette comprit aussitôt qu'elle avait affaire aux jeunes princes. Elle leur confia la raison de sa détresse.

-      -  Ce n'est pas grave, s'exclamèrent les enfants. Nous chercherons les bonbons avec toi. A trois, nous les retrouverons bien vite !

La pluie avait cessé. La présence du soleil facilita les recherches : Les emballages des sucreries scintillaient joyeusement entre les brins d'herbe, dans les arbres et sur le chemin…

Marie et Louis poussaient des cris d'émerveillement, à chaque trouvaille.

Linette oublia sa fatigue pour retrouver le sourire : les jumeaux s'amusaient tant !

Quand ils rentrèrent au château, les petits princes annoncèrent au roi, les joues rougies par le plaisir :

-      -  Sire, grâce à Linette, nous avons passé une excellente journée ! Nous avons fait une extraordinaire chasse aux bonbons ! Il faudra la conter à Madame notre marraine.

 

Depuis cette aventure, une coutume s'instaura : Les cloches eurent pour mission, chaque veille de Pâques, de distribuer des bonbons en chocolat aux jeunes princes puis ensuite à tous les enfants…

 

Image de levaldelamarquise.com

 

 

 

 

 



L'histoire du poisson d'avril...

Publié le 01/04/2014 à 02:56 par jenaya

 

Il était une fois...

 

Au début de la nuit des temps, ou plutôt à l'aube de la vie, aux lueurs de la lumière originelle, les déesses et les dieux s'amusaient au bord de l'océan, aux frontières de l'univers inconnues à nous, terriens.

 

Les poissons étaient de leurs amis, ils aimaient faire rire, faire des blagues, l'ennui est que les dieux et les déesses les voyaient venir. Leur âme étant fluorescente, ils ne pouvaient surprendre personne. Des milliards d'années passèrent, les poissons toujours dans la source de la vie faisaient de leur mieux, mais sans arriver au bout de leur quête, celui du rire.

 

Un beau jour, à la fin d'un mois de mars, où les poissons avaient mis tout leur saoul pour essayer d'esquisser dans l'essence de leur maître un sourire, naquit, le premier avril un poisson à l'âme invisible aux déesses et aux dieux, à vrai dire, à tout être de l'univers, libre d'être et d'aller où bon lui semblait. Ce don, il ne l'avait "malheureusement" qu'un jour par cycle, à la même période de l'année, jour de sa naissance. Certains diront que ce don est apparu aux faveurs du printemps naissant. Toujours est-il que le poisson en question se servit de son don pour s'amuser et prendre par surprise tout son petit monde.

 

Non content d'amuser ou "d'humilier" quelques divinités en mal d'humilité, il prenait la liberté de faire les mêmes tours à ses semblables et à tout autre souffle de vie. En fait personne n'était épargné.

Une demoiselle poissonne, en tomba amoureuse... Sa force d'amour la poussa à réussir ce que d'autres n'avaient jamais réussi :  faire rire tout en étant visible. Elle acquit le pouvoir de faire rire ce même premier avril poussée par la force de la présence de son poisson d'amour. Il fut donc le premier à être touché par la présence de cette extraordinaire  âme poissonne.

Les créateurs sentirent toute cette anarchie comme une possibilité de sortir de leur lot quotidien, mais pour pouvoir déguster au mieux cette joie, ils donnèrent à tous les poissons le pouvoir de l'invisible le même jour, celui du premier avril, en honneur à nos deux amoureux.

 

Ainsi, aucun être n'est épargné par le rire et les mauvais tours en ce jour, ni même notre premier poisson invisible, pour leur malheur et le délire de tous...

Ainsi est née la légende du premier avril...

Que devinrent les deux poissons amoureux? Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petits poissons et poissonnes... et de fous rires, folles rigolades...

 

Ceux qu'y ni croient pas son des rabats joies, et sont méchants, ceux qui m'ont pris au sérieux sont des anges...

http://contespourenfant.free.fr/conteavril.htm

 

 

Image de bleuchalou.centerblog.net

 

 

 

 

 



La petite tulipe rose

Publié le 21/03/2014 à 16:30 par jenaya

 

La Petite tulipe rose

 Sara Cône-Bryant

 

Image de http://nicole.fond-ecran-image.com/blog-photo/files/2009/04/tulipe rose-vert-sur-fond-floute.jpg 

 

Il y avait une fois une petite tulipe  qui vivait dans une sombre petite maison, tout en bas sous la terre.

Elle était là toute seule et très tranquille dans l’obscurité et le silence. Un jour elle entendit un petit tap, tap, tap, à la porte.

- Qui est là ? demanda-t-elle.

- C’est la pluie qui voudrait entrer, dit une petite voix triste et douce.

- Non, on n’entre pas, dit la petite tulipe.

Un ou deux jours après elle entendit de nouveau le petit tap, tap, tap à la porte.

- Qui est là. Dit-elle.

La même petite voix répondit :

- C’est la pluie qui voudrait entrer.

- Non, non, on n’entre pas, dit la petite tulipe.

Et elle n’entendit rien pendant très, très longtemps. Après quoi vint un son étrange, comme un bruissement, un chuchotement, ch, ch, tout près de la fenêtre.

- Qui est là ? demanda la petite tulipe.

- C’est le soleil, dit une petite voix claire et gaie, c’est le soleil qui voudrait entrer !

- N… non, dit la petite tulipe ; on n’entre pas !

Et elle se tint très tranquille.

Bientôt après, elle entendit encore le ch, ch, ch à travers le trou de la serrure.

- Qui donc est là ? dit-elle.

- C’est le soleil, dit la petite voix claire, ouvre-moi.

- Non, non, dit la petite tulipe, on n’entre pas !

Quelques jours plus tard, on entendit tap, tap, tap, à la fenêtre et ch, ch, ch par le trou de la serrure.

- Qui est là. Cria-t-elle.

- C’est la pluie et le soleil, la pluie et le soleil, crièrent ensemble les deux petites voix et nous voulons entrer.

- Bon, bon, dit la petite tulipe, si vous êtes là tous les deux ensemble, il faut bien que je vous ouvre !

Elle ouvrit la porte -un tout petit peu- et ils se glissèrent dans la maison. Et la pluie lui prit la main gauche, et le soleil lui prit la main droite et ils l’entrainèrent avec eux, vite, vite, vite, jusqu’en haut, et là ils lui dirent :

- Passe la tête à travers la terre !

Elle passa la tête, et voilà,  elle était au milieu d’un beau jardin. Il n’y avait pas encore beaucoup d’autres fleurs, mais les oiseaux la saluèrent en chantant et les rayons du soleil réchauffèrent sa petite tête rose.

Et un peu après, quand les enfants arrivèrent ils battirent des mains en la voyant et crièrent :

- Tra ri ro ! Le printemps est venu encore une fois !

 

Et la petite tulipe se sentit tout à fait heureuse !

 

 

 

 



Un conte pour la Chandeleur

Publié le 02/02/2014 à 11:57 par jenaya

 

La veille de la Chandeleur, - L'hiver prend fin ou prend vigueur.
Read more at http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=chandeleur#bzJVIppDj1EOrFaw.99

 

 

Image de bonjourdefrance.com

 

 

 

Depuis la fin de l'automne, les enfnats-racine sont retournés dormir bien au chaud sous la terre. Le vent commençait à devenir trop froid, les bourrasques arrachaient leurs jolis vêtements colorés...

Mais dans leur grande chambre, entre les racines des arbres, Grand-Mère Terre les garde bien au chaud.

Durant tout l'hiver, elle a veillé sur eux, les regardant dormir paisiblement sous les feuilles chaudes tombées des arbres, pour reprendre des forces.

Mais aujourd'hui, c'est la Chandeleur ! Les enfants de la Terre se sont rassemblés, et ont allumé de belles et grandes bougies de cire d'abeille qu'ils ont confectionnées avec application. Et ces bougies rayonnent, et ces bougies réchauffent la terre !

Dans leur petit lit douillet sous la terre, les enfants-racine commencent à sentir une douche chaleur... Quelques-uns s'étirent, les autres se mettent à bailler... Puis ils ouvrent un oeil avant de le refermer quelques instants : qu'est-ce qu'ils étaient bien pendant ce long sommeil d'hiver ! Mais Grand-Mère Terre est là tout près d'eux, elle commence à leur chanter la jolie chanson du printemps. Alors les petits enfants-racine ouvrent tout grands leurs yeux, et se lèvent tout joyeux : le printemps est bientôt là ! Il faut qu'ils se préparent !

 

Grand-Mère Terre leur a préparé une bonne tisane bien chaude, et tous se regardent en souriant. Là-haut, les enfants de la Terre regardent leurs chandelles briller, et la terre se réchauffe peu à peu. Alors les enfants-racine se mettent au travail : c'est qu'il faut préparer leurs jolies robes pour la venue du printemps !

Grand-Mère Terre donne à chacun tout ce qu'il faut : des aiguilles, de toutes petites paires de ciseaux, du fil d'araignée bien solide, et de magnifiques tissus de couleur. Rouge pour Coquelicot, bleu pour Myosotis, jaune pour Bouton d'Or, rose pour Azalée et Camélia...

Tout se petit monde se met au travail avec ardeur ! Sous le regard bienveillant de Grand-Mère Terre, les enfants-racine vont coudre en riant et en chantant pendant de longs jours encore, jusqu'au début du printemps... Alors ils sortiront de leur demeure sous la terre, vêtus de leurs couleurs éclatantes, pour parer la nature de mille fleurs ! Et les enfants de la Terre seront là pour les accueillir et les admirer...

 

Adapté librement du livre Grand-Mère Terre et ses enfants

de Pierre Lienhard,

aux éditions Triades

 

Un conte trouvé sur http://vegetaliens.over-blog.com/article-un-conte-pour-la-chandeleur-98369820.html

De Petite fée Coquelicot

 

 

 

 



Le sapin

Publié le 16/12/2013 à 12:02 par jenaya

 

 

Photo de hdwallpaper.kr

 

 

Le sapin

une histoire écrite par 
Aurélie


Il était une fois, au milieu d'une forêt, un sapin. Mais il n'aimait pas la neige et cette année, il en tombait beaucoup. Alors il était triste et les autres arbres lui répétaient tout le temps :

- Elle ne va rien te faire, n'ai pas peur...

Mais le sapin avait tout de même froid et, comme tous les ans, il attrapait un rhume.

- Et ça continue, atchoum !!! Atchoum !!! répétait le sapin.

Le plus vieux sapin de la forêt, qui avait 900 ans, expliqua au petit sapin qu'il ne fallait pas avoir peur de la neige car elle ne faisait rien du tout !

Mais le sapin savait qu'il ne pourrait pas s'en débarrasser! La nuit tomba et il s'endormit. Il fît de très beaux rêves, mais il avait toujours froid.

Le soleil se leva et le sapin se réveilla. Mais il avait encore froid.

Pendant la journée, il fit un voeu : c'était de ne plus avoir peur et froid en hiver.

La nuit tombée, une fée passa et l'exauça. Le matin venu, il n'avait plus froid et il cria :

- Youpi ! Youpi ! Je n'ai plus froid !

Les autres arbres étaient eux aussi soulagés. Le vieux sapin s'approcha de lui et répondit :

- Tu vois, ton voeu s'est réalisé !

Et à ce moment là, tous les sapins se mirent à rire.

Maintenant, les hivers ne font plus peur au petit sapin !

 

 

 

 

 



Un joli conte d'automne:"Fillette et le langage de la forêt"

Publié le 18/10/2013 à 14:43 par jenaya

 

Image de my.opera.com

 

 

Fillette et le langage de la forêt

 

Il était une fois, à la lisière des bois, une petite cabane de bois. Fillette l’habitait, et s’occupait tout à côté d’un petit potager. Tout l’été, Fillette se régalait des légumes de son jardin. Mais lorsque le froid arrivait, les récoltes se raréfiaient…

 

Ainsi, un jour d’automne où elle n’avait plus rien à manger, elle alla visiter son potager pour voir ce qu’il y restait. Malheureusement, on n’y voyait plus rien, plus rien qu’un chou-rave… Mais elle avait tant pris soin de lui pendant les dernières semaines, qu’il était vraiment beau, et gros, et paraissait croquant et juteux à souhait ! Alors Fillette décida de le vendre au marché. Elle mit le chou-rave dans son panier, et se dirigea d’un pas décidé vers la ville la plus proche. Elle n’avait pas avancé plus de dix minutes lorsqu’elle rencontra, sur le bord du chemin, une petite vieille toute ridée, assise sur une grosse pierre, et qui se lamentait…

 

« Que vous arrive-t-il, bonne vieille, demanda Fillette ?

 

Oh, ma petite, répondit la petite vieille toute ridée, si tu savais comme je suis fatiguée, comme j’ai froid, comme j’ai faim ! Je crois que je vais me laisser mourir au bord du chemin… »

Fillette ne pouvait pas faire grand-chose pour la petite vieille, qui paraissait si pauvrette et fragile… Alors elle détacha son bon châle de laine, qu’elle posa sur les épaules de la petite vieille, afin qu’elle ait moins froid. Et puis, elle regarda son chou-rave, dans son panier, et pensa une dernière fois à tout ce qu’elle aurait pu acheter en le vendant au marché… Et avec un dernier soupir, elle le prit et le déposa dans les mains de la petite vieille.

 

« Voici, ma bonne vieille, au moins vous pourrez manger ce chou-rave ce soir, il vous ragaillardira, et fera s’envoler toutes vos mauvaises pensées ! Allez vite le déguster !

 

Chère petite, quelle générosité ! Pour te remercier de ce si doux cadeau, je voudrais moi aussi te donner quelque chose…

Quelque chose ? Mais vous ne possédez rien, bonne vieille, répondit Fillette étonnée !

Oh, je n’ai peut-être l’air de rien, mais je peux tout de même te faire un grand cadeau : à partir d’aujourd’hui, tu entendras le langage de la forêt. A partir d’aujourd’hui, tu comprendras le langage des arbres… »

Et avant que Fillette ait eu le temps d’ouvrir la bouche, la bonne vieille s’était évaporée ! Peut-être était-ce un esprit de la forêt ? Mais ce n’était pas cela qui allait remplir son panier ! Alors Fillette reprit le chemin de sa petite cabane de bois, son panier vide, ne sachant trop ce qu’elle allait bien pouvoir manger…

 

Mais à peine s’était-elle avancée de quelques pas, qu’elle entendit comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :

 

« Une pierre à mes pieds

Qui m’empêche de respirer…

Une pierre à mes pieds

Qui m’empêche de respirer… »

 

Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : une grosse pierre venait écraser sa plus belle racine ! Alors Fillette rassembla toutes ses forces pour pousser cet énorme caillou un peu plus loin…

 

Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des pommes rouges dans son panier.

 

« Mon panier n’est plus vide à présent », s’écria Fillette tout excitée ! Et elle reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur moins lourd. A peine avait-elle fait une dizaine de pas qu’elle entendit de nouveau comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :

 

« Mon tronc troué

Laisse ma sève s’écouler…

Mon tronc troué

Laisse ma sève s’écouler… »

 

Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : un trou sur son tronc laissait couler la sève de l’arbre ! Alors Fillette ramassa un peu de boue, la mélangea à quelques herbes séchées, et l’appliqua sur le trou, pour le boucher et empêcher la sève de couler…

 

Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des poires jaunes dans son panier.

 

« Mon panier est à moitié rempli maintenant », s’écria Fillette tout excitée ! Et elle reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur presque léger. A peine s’était-elle avancée sur le chemin qu’elle entendit de nouveau comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :

 

« La lumière cachée

Je ne peux respirer…

La lumière cachée

Je ne peux respirer… »

 

Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : un enchevêtrement de branches mortes et de feuillages secs s’était accumulé au-dessus de lui, et la lumière ne pouvait plus venir jusqu’à lui ! Alors Fillette s’appliqua à faire, un peu plus loin, un tas avec tous les branchages et les feuilles morts… Et le soleil put à nouveau inonder l’arbre de sa lumière !

 

Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des prunes bleues dans son panier.

 

« Mon panier est presque plein à présent », s’écria Fillette tout excitée ! Et elle reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur moins lourd. A peine avait-elle tourné au coin du chemin qu’elle entendit de nouveau comme un murmure… « Mmmmmmmh »… Elle s’arrêta, posa son panier à terre et tendit l’oreille : « Grrrmlllblmmmrrbllll »… C’était plutôt un grommellement, en fait ! Fillette s’approcha de l’arbre d’où semblait s’échapper le bruit, colla son oreille au tronc, et entendit :

 

« L’eau s’est arrêtée,

Ma gorge est desséchée…

L’eau s’est arrêtée,

Ma gorge est desséchée… »

 

Fillette n’en revenait pas : elle avait compris ce que venait de dire cet arbre grognon ! Et effectivement, il y avait de quoi être de mauvaise humeur : le petit ruisseau qui venait baigner ses racines avait été détourné par un éboulis de cailloux ! Alors Fillette s’appliqua à déplacer un à un tous les cailloux qui empêchaient l’eau de couler en direction de l’arbre… Et bientôt, le petit ruisseau chantait de nouveau gaiement, en baignant les racines de l’arbre assoiffé.

 

Elle entendit l’arbre tout entier se mettre à respirer amplement, et lui souffler « Meeeeerciiii Fiiiiillette », tandis que ses branches s’agitaient doucement, pour faire tomber des noix brunes dans son panier.

 

« Mon panier est débordant maintenant, s’écria Fillette tout excitée ! Décidément, que la nature est généreuse quand on sait l’écouter ! Que la nature est généreuse quand on prend le temps de s’en occuper… »

 

 

Et Fillette reprit sa route vers la cabane de bois, le cœur léger et joyeux, persuadée qu’à présent, elle ne manquerait jamais de rien, simplement parce qu’elle s’appliquerait à écouter les murmures de la forêt...

 

Source : Petite Fée Coquelicot

vegetaliens.over-blog.com/un-conte-pour-l-automne-et-la-fête-des-récoltes

 

 

 

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La fée des bois

Publié le 12/09/2013 à 21:43 par jenaya

 

La fée des bois

( conte Hongrois )

 

Il était une fois, une jeune fille qui vivait seule avec sa mère dans une pauvre ferme.

Elles n'avaient que deux chèvres et chaque matin, la fillette les emmenait dans une clairière des bois pour qu’elles y broutent.

Pour toute nourriture, la fillette n'avait qu'un morceau de pain et pendant que ses bêtes paissaient, elle devait filer le lin pour ne pas perdre de temps à rêver.

La vie était bien difficile mais la petite Maria était une enfant  heureuse qui chantait et dansait sur le chemin.

Elle chantait toute la journée en travaillant et rapportait le soir à sa mère un fuseau rempli de fil de lin.

 

Un jour, alors qu’elle était à filer et chanter une femme magnifique sortit de la forêt :

- Aimes-tu danser Maria ? lui demanda-t-elle.

- Je pourrais danser tout au long du jour !

- Viens donc avec moi et je t’apprendrai...

Les oiseaux de la forêt se mirent alors à chanter sur les accords que soufflait le vent dans les branches...

Elles dansèrent, dansèrent, dansèrent ; mais quand le soleil se coucha Maria réalisa que son fuseau n’était qu’à moitié rempli...

- Es-tu malade, lui demanda sa mère ?

- Je te promets de remplir le fuseau demain...

Le lendemain, sur le chemin, elle ne dansait ni ne chantait plus.

- Aujourd’hui il n’est pas question que j’accompagne cette drôle de femme, s’était-elle promis !

Elle fila toute la matinée, mais lorsque le soleil darda sur elle ses rayons au zénith, la dame apparu pour l’inviter à nouveau :

- Je ne peux pas, répondit la fillette, j’ai beaucoup de travail.

- Ne t’inquiète donc pas pour ça...

Et elles dansèrent, dansèrent, dansèrent...

A la tombée du jour Maria s’effondra en larmes voyant que son fuseau n’était pas plus avancé que la veille.

Alors la femme murmura quelques paroles et en un clignement d’œil tout fut comme si Maria avait travaillé durant la journée toute entière.

- Tisse mais jamais ne jure, lui dit-elle en tendant le fuseau. N’oublie pas, tisse mais jamais ne jure...

Le lendemain la petite chantait et dansait à nouveau tout en cheminant avec ses deux chèvres vers la clairière.

A midi la femme vint et les oiseaux chantèrent, le vent souffla les accords...

Et elles dansèrent, dansèrent, dansèrent...

 Le soir, Maria reçut un petit coffret de bois.

- Ne regarde pas ce qui est à l’intérieur avant d’être rentrée chez toi...

Mais bien sûr, en cours de route Maria ouvrit la boite et la trouva pleine de glands de chênes. De dépit, elle en jeta une poignée sur le sol et rentra chez elle.

Sa mère l’attendait sur le pas de la porte :

- Où as-tu trouvé le fuseau d’hier ? J’ai tissé toute la matinée mais j’avais beau tirer sur le fil, la pelote ne désemplissait pas !

J’ai fini par jurer et voilà que tout à coup le fuseau a disparu... Il y a derrière ceci quelque sorcellerie !

Maria fut donc bien obligée de tout avouer à sa mère. La danse, la femme merveilleuse...

- Tu as rencontré la fée des bois, dit sa mère. Elle vient parfois danser avec les jeunes filles. Par contre, si elle rencontre un homme elle l’entraîne au plus profond de la forêt et on ne le revoit jamais...

Maria lui montra le coffret et lorsqu’elles l’ouvrirent elles constatèrent que les glands restant étaient en or...

- Heureusement que tu n’as pas tout jeté !

Le lendemain, la mère et la fille allèrent à l’endroit où Maria avait jeté les glands.

Mais elles ne découvrirent rien d’autre que trois nouveaux splendides chênes qui avaient poussé là pendant la nuit.

Ces trois chênes que l’on peut toujours voir non-loin de là...

 

Maria ne rencontra plus jamais la fée des bois. Sa mère acheta une nouvelle ferme et la jeune fille continua à danser et chanter tout au long des jours.

 

 

 

 

Image de mystical-room.skyrock.com