Elle se prépare à l’amour
met se robe couleur velours
son parfum senteur de rose
elle s’offre pour qu’il se pose.
Lui s’habille d’arc-en-ciel
cet amant qui vient du ciel
il s’envole à tire-d’aile
pour retrouver sa belle.
Sa robe s’ouvre à l’amour
pour l’étreinte du petit jour
ses formes nues s’offrent à lui
qui se gorge de son fruit.
Il butine aux sources d’elle
elle se donne sous ses ailes
la saison vit leur passion
la rose et le papillon.
(Patrice Miredin)
Mères l’enfant qui joue à votre seuil joyeux
Plus frêle que les fleurs plus serein que les cieux
Vous conseille l’amour la pudeur la sagesse.
L’enfant c’est un feu pur dont la chaleur caresse ;
C’est de la gaîté sainte et du bonheur sacré
C’est le nom paternel dans un rayon doré ;
Et vous n’avez besoin que de cette humble flamme
Pour voir distinctement dans l’ombre de votre âme.
Mères l’enfant que l’on pleure et qui s’en est allé
Si vous levez vos fronts vers le ciel constellé.
Verse à votre douleur une lumière auguste ;
Car l’innocent éclaire aussi bien que le juste !
Il montre clarté douce à vos yeux abattus
Derrière notre orgueil derrière nos vertus.
Derrière nos malheurs Dieu profond et tranquille.
Que l’enfant vive ou dorme il rayonne toujours !
Sur cette terre où rien ne va loin sans secours
Où nos jours incertains sur tant d’abîmes pendent
Comme un guide au milieu des brumes que répandent
Nos vices ténébreux et nos doutes moqueurs…
Vivant l’enfant fait voir le devoir à vos coeurs ;
Mort c’est la vérité qu’à votre âme il dévoile.
Ici c’est un flambeau ; là-haut c’est une étoile.
(Victor Hugo)
C'est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué,
D'abandonner tous les rêves, Parce que l'un d'entre eux ne s'est pas réalisé,
De renoncer à toutes les tentatives parce que l'une a échoué.
C'est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu'une vous a trahi.
De ne plus croire en l'amour, juste parce qu'un d'entre eux a été infidèle.
De jeter toutes les chances d'être heureux juste parce que quelque chose n'est pas allé dans la bonne direction.
Il y aura «toujours une autre occasion, un autre ami,
Un autre amour, une force nouvelle.
Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ.
(Antoine de Saint-Exupéry -
VIEILLIR en BEAUTE . Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur
Sans remord, sans regret, sans regarder l'heure
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors
Ne jamais abdiquer devant un effort
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan
Être fier(e) d'avoir les cheveux blancs
Car pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour
Savoir donner sans rien attendre en retour
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir
Être content de soi en se couchant le soir Et lorsque viendra le point de non-recevoir
Se dire qu'au fond ce n'est qu'un "Au Revoir" !
L’Oiseau Bleu .
J’ai dans mon coeur un oiseau bleu,
une charmante créature,
si mignonne que sa ceinture
n’a pas l’épaisseur d’un cheveu.
Il lui faut du sang pour pâture,
bien longtemps , je me fis un jeu
de lui donner sa nourriture,
les petits oiseaux mangent peu.
Mais sans en rien laisser paraître,
dans mon coeur il a fait le traître,
un trou large comme la main,
et son bec fin comme une lame,
en continuant son chemin
m’est entré jusqu’au fond de l’âme !
(Alphonse Daudet - extrait : Les Amoureuses)
Le Miroir .
Le miroir reflète votre image,
Mais votre âme reflète votre beauté !
Dans chaque regard, chaque larme ,
Chaque sourire, votre nature brille à travers.
" Qui voit la figure humaine correctement ?
Le photographe, le miroir ou le peintre " ?
( Pablo Picasso)
Aux Hirondelles .
De l’aile effleurant mon visage,
Volez, doux oiseaux de passage,
Volez sans peur tout près de moi !
Avec amour je vous salue ;
Descendez du haut de la nue,
Volez, et n’ayez nul effroi !
Des mois d’or aux heures légères,
Venez, rapides messagères,
Venez, mes sœurs, je vous attends !
Comme vous je hais la froidure,
Comme vous j’aime la verdure,
Comme vous j’aime le printemps !
Vous qui des pays de l’aurore
Nous arrivez tièdes encore,
Dites, les froids vont donc finir !
Ah ! contez-nous de jeunes choses,
Parlez-nous de nids et de roses,
Parlez-nous d’un doux avenir !
Parlez-moi de soleil et d’ondes,
D’épis flottants, de plaines blondes,
De jours dorés, d’horizons verts ;
De la terre enfin réveillée,
Qui se mourait froide et mouillée
Sous le dais brumeux des hivers.
L’hiver, c’est le deuil de la terre !
Les arbres n’ont plus leur mystère ;
Oiseaux et bardes sont sans toits ;
Une bise à l’aile glacée
A nos fronts tarit la pensée,
Tarit la sève au front des bois.
Le ciel est gris, l’eau sans murmure,
Et tout se meurt ; sur la nature
S’étend le linceul des frimas.
Heureux, alors, sur d’autres plages,
Ceux qui vont chercher les feuillages
Et les beaux jours des beaux climats !
O très heureuses hirondelles !
Si comme vous j’avais des ailes,
J’irais me baigner d’air vermeil ;
Et, loin de moi laissant les ombres,
Je fuirais toujours les cieux sombres
Pour toujours suivre le soleil !
(Auguste Lacaussade, Poèmes et Paysages, 1897)