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sainte vierge marie daigne me oindre par ta flamme d'amour pour que ma bouche soit écoutée pour sauver les âme
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Date de création : 01.01.2019
Dernière mise à jour :
01.12.2024
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CHAPITRE 1
De la présentation de la très Sainte Vierge dans le Temple, après avoir achevé la troisième année de son âge.
412. Entre les figures qui représentaient la très auguste Marie dans la loi écrite, il n'y en eut aucune où elle ait été plus clairement exprimée que dans l'arche du Testament, tant par la matière dont elle était construite, que par ce qu'elle enfermait; tant pour l'usage que le peuple de Dieu en faisait, que pour les autres choses que le Seigneur opérait par le moyen de cette arche, et avec elle et par elle dans cette ancienne synagogue, parce que le tout était un crayon très fidèle de cette divine dame, et de ce que le Seigneur devait opérer par elle dans la nouvelle Eglise de l'Evangile. La matière du cèdre incorruptible, dont cette arche fut bâtie par une Providence particulière de la sagesse de Dieu, et non par un effet du hasard, représente fort clairement notre Arche mystique Marie, exempte de la corruption du péché actuel, du ver caché de l'originel, de ses aiguillons et des désordres qui en sont inséparables. L'or très fin et très pur qui la revêtait au-dedans et au-dehors, signifie évidemment les degrés les plus parfaits et les plus éminents de la grâce et des dons qui éclataient dans les pensées divines, dans lesœuvres, dans les manières, dans les habitudes et dans les puissances de notre auguste Reine, sans qu'on pût découvrir dans l'intérieur et à l'extérieur de cette Arche merveilleuse aucun endroit, aucun temps, ni aucun moment, qu'elle ne fût toute remplie et revêtue d'une grâce d'un très haut prix.
413. Les tables de pierre de la loi, l'urne de la manne et la baguette des prodiges que cette ancienne arche contenait, ne pouvaient pas signifier avec plus de clarté la Verbe incarné et renfermé dans cette Arche animée, la très Sainte Vierge, puisque son Fils unique était la pierre vive et fondamentale de l'édifice de l'Eglise évangélique, la pierre angulaire qui unit les deux peuples, les Juifs et les Gentils, si fort opposés, ayant été taillée pour cet effet du mont de la génération éternelle, afin que le doigt de Dieu y ayant écrit la nouvelle loi de grâce, elle fût déposée dans l'Arche virginale l'auguste Marie, et que l'on sache que cette grande Reine était la dépositaire de tout ce que Dieu est et opère dans les créatures. Elle renfermait aussi la manne de la Divinité et de la grâce, le pouvoir et la baguette des prodiges, afin que la source des grâces, qui est l'être de Dieu, se trouvât seulement dans cette Arche divine et mystique, que ces grâces rejaillissent d'elle aux autres mortels, que par elle et en elle le bras du Tout-Puissant opérât des merveilles, et que l'on fût informé que tout ce que ce Seigneur veut, ce qu'il est et ce qu'il opère, est renfermé et mis en dépôt en notre auguste Marie.
414. Il devait résulter de tout ce que nous venons de dire, que l'arche du Testament servit de base (non par la figure mais par la vérité qu'elle signifiait) au propitiatoire, dans lequel le Seigneur tenait le tribunal de ses miséricordes, pour écouter son peuple, pour lui répondre, pour exaucer ses prières et lui accorder des faveurs, parce que Dieu ne s'est servi d'aucune autre créature que de la très pure Marie pour en faire un trône de grâce, ne pouvant pas s'empêcher de faire un propitiatoire de cette mystique et véritable Arche, ne l'ayant construite que pour s'y renfermer. Ainsi il semble que le tribunal de la divine justice fut sans Dieu, et qu'il mit le propitiatoire et le tribunal de la miséricorde en Marie, afin que nous ayons recours à elle avec une confiance assurée, comme à un trône de grâce pour lui présenter nos requêtes et lui demander les faveurs, les grâces et les miséricordes qui ne sont ni reçues ni accordées au genre humain que dans le propitiatoire qui se trouve en l'auguste Reine Marie.
415. Une arche si mystérieuse, consacrée et construite par la main du Seigneur pour sa propre demeure, et pour être un propitiatoire à son peuple, n'aurait pas été bien placé hors de son temple, où l'on gardait l'autre arche matérielle qui était la figure de cette arche véritable et spirituelle du Nouveau Testament. C'est pourquoi l'auteur de cette merveille ordonna que la très pure Marie fût consacrée dans son Temple lorsqu'elle eut achevé ses trois premières années depuis sa très heureuse naissance. Je suis pourtant fort surprise d'une différence admirable que je trouve entre ce qui arriva à cette première arche, qui n'était qu'une figure, et ce qui arrive à la seconde, qui est la véritable. Car lorsque le roi David transporta l'arche en divers endroits, et qu'après lui son fils Salomon l'eut placée dans le Temple, comme en son propre lieu, quoique cette arche n'eût point d'autre excellence que de représenter notre auguste Princesse et ses mystères, ses translations furent néanmoins magnifiques et accompagnées d'une joie universelle de cet ancien peuple, comme nous l'apprennent les professions solennelles que David fit faire en la transportant de la maison d'Aminadab à celle d'Obededom, et de celle-ci au tabernacle de Sion, sa propre ville; aussi bien que les fêtes que Salomon fit célébrer en la transportant de la ville de Sion au nouveau Temple, qu'il fit bâtir par le commandement du Seigneur, pour en faire une maison de Dieu et de prières.
416. L'ancienne arche du Testament fut portée dans toutes ces translations avec une vénération publique, avec un culte très solennel accompagné de musique, de danses, de sacrifices, et d'une joie particulière de ces rois et de tout le peuple d'Israël, selon que l'histoire sacrée le raconte dans le Second et Troisième Livre des Rois, et dans le Premier et Second Paralipomène. Mais bien que notre Arche mystique et véritable, la très pure Marie, fût la plus riche, la plus excellente et la plus digne de vénération d'entre toutes les créatures, elle ne fut pourtant pas conduite au Temple avec la même solennité: il n'y eut point dans cette mystérieuse translation de sacrifices d'animaux, et on n'y découvrait aucune pompe royale ni aucune majesté de Reine; au contraire, elle fut transportée de la maison de son père Joachim entre les bras de sa mère Anne, laquelle, n'étant pas des plus pauvres, porta néanmoins dans cette occasion sa chère fille d'une manière humble, sans suite et sans ostentation populaire, pour la présenter et la consacrer au Temple. Le Très-Haut voulut que toute la gloire et la majesté de cette pompe fussent invisibles et divines, parce que les mystères de notre auguste Reine furent si relevés et si cachés, qu'il y en a plusieurs qui n'ont pas été encore découverts, par les impénétrables jugements du Seigneur, qui détermine à toutes les choses, et à chacune en particulier, son temps et son heure.
417. Etant donc dans l'admiration de cette merveille en la présence du Seigneur, lorsque j'en louais et adorais les jugements , sa divine Majesté daigna me dire: "Sachez, ma fille, que si j'ai ordonné que l'arche du Vieux Testament fût honorée avec tant de solennité, ce fut parce qu'elle était une figure fort juste de Celle qui devait être Mère du Verbe incarné. Celle-là était une arche insensible et matérielle; c'est pourquoi on la pouvait honorer avec cette magnificence sans aucun danger; mais je ne permis point que cette même vénération fût rendue à l'Arche véritable et animée pendant qu'elle vécut dans une chair mortelle, pour apprendre et à vous et aux autres, par cet exemple, ce que vous ne devez pas ignorer pendant que vous êtes voyageurs. C'est que je ne veux point exposer mes élus, que j'ai acceptés et que j'ai écrits pour m'en souvenir éternellement, dans des occasions auxquelles les honneurs et les applaudissements éclatants et démesurés des hommes leur puissent servir de quelque récompense, pendant leur vie mortelle, des peines qu'ils y souffrent pour mon honneur et pour mon service. Il ne faut pas non plus qu'ils soient exposés au danger de partager l'amour qu'ils doivent à Celui qui les justifie et qui les rend saints, avec ceux qui les reconnaissent et les publient pour tels. Il n'y a qu'un Créateur, qui les a faits, qui les conserve, qui les éclaire et qui les défend; il ne doit y avoir aussi qu'un amour et qu'une application, qu'ils ne doivent nullement partager, quoique ce soit pour reconnaître les honneurs qu'on leur rend par un pieux zèle. L'amour divin est délicat, mais la volonté humaine est très fragile, très limitée; et si on la partage, ce qu'elle produit est fort peu de chose et très imparfait, et elle s'expose à tout perdre en moins de rien. Pour ces raisons, et pour faire un modèle de Celle qui était très sainte et inébranlable par ma protection, je ne voulus point qu'elle fût connue ni honorée pendant sa vie, ni qu'elle fût conduite au Temple avec des solennités visibles.
418. Outre cela, j'ai envoyé mon Fils unique du ciel, et j'ai créé Celle qui devait être sa Mère, afin qu'ils retirassent le monde de son erreur et désabusassent les mortels: car c'était une loi très inique et établie par le péché, que le pauvre fût méprisé et le riche estimé; que l'humble fût abaissé, et le superbe exalté; que le vertueux fût blâmé, et le pécheur loué; que le timide et soumis passât pour insensé, et l'arrogant pour généreux; que la pauvreté fût honteuse et malheureuse, et que les richesses, la vanité, l'ostentation, les pompes, les honneurs et les plaisirs périssables fussent recherchés des hommes charnels. Le Verbe incarné et sa Mère sont venus condamner toutes ces choses comme trompeuses et mensongères, afin que les mortels connussent le danger formidable dans lequel ils vivent en les aimant, et en s'abandonnant avec tant d'aveuglement à ces sensibles et délectables ennemis de leur salut, parce qu'ils font tous leurs efforts, à cause de cet amour désordonné qu'ils leur portent, pour s'éloigner de l'humilité, de la douceur et de la pauvreté, bannissant par là tout ce qui a quelque odeur de véritable vertu et de pénitence sincère, et qui pourrait refreiner leurs passions, et satisfaire à mon équité par l'acceptation que j'en ferais; parce que c'est ce qui est saint, honnête et juste qui doit être récompensé d'une gloire éternelle, le contraire devant être puni d'une peine sans fin.
419. "Les yeux terrestres des mondains et des charnels n'aperçoivent pas cette vérité n'aperçoivent pas cette vérité, ni ne veulent point de se servir de la lumière qui la leur enseignerait. Mais pour vous, ma fille, écoutez-la et écrivez-la dans votrecœur par l'exemple du verbe incarné et de celle qui fut sa Mère, et qui l'imita en toutes choses. Elle était sainte, et la première après Jésus-Christ dans mon estime et dans ma complaisance: c'est pourquoi toutes les vénérations et tous les honneurs des hommes lui étaient dus, puisqu'ils ne lui pouvaient pas même rendre ce qu'elle méritait; mais j'ordonnai qu'elle ne fût point honorée ni connue alors, afin d'établir en elle ce qui était le plus saint, le plus parfait, le plus précieux et le plus assuré, que mes élus devaient imiter et apprendre de cette Maîtresse de la vérité: cela consistait à pratiquer l'humilité, le silence et la retraite; à mépriser la vanité trompeuse et dangereuse du monde; à aimer les travaux, les tribulations, les injures, les afflictions et le mépris des créatures. Et parce que toutes ces choses ne pouvaient pas compatir avec les applaudissements, les honneurs et l'estime des mondains, j'ordonnai que la très pure Marie ne les recevrait point; je ne veux pas non plus que mes amis les reçoivent, ni qu'ils y donnent aucune de leurs attentions. Que si je les manifeste quelquefois au monde pour ma gloire, ce n'est pas qu'ils le souhaitent, mais ils l'admettent avec humilité sans sortir de leur centre, se soumettant à la disposition de ma volonté; et d'eux-mêmes ils ne désirent ni n'aiment que ce que le monde méprise, et que ce que le Verbe incarné et sa très sainte Mère ont pratiqué et enseigné." Ce fut ce que le Seigneur me fit entendre dans l'admiration où j'étais sur cette différence; de manière que j'en fus satisfaite et instruite pour ce que je devais et ce que je désirais exécuter.
420. Les trois ans que le Seigneur avait déterminés étant accomplis, Joachim et Anne, accompagnés de quelques-uns de leurs parents, sortirent de Nazareth portant avec eux la véritable Arche du Testament, la très pure Marie, pour la consacrer dans le saint Temple de Jérusalem. La très aimable et très belle enfant courait par ses ferventes affections après l'odeur des parfums de son Bien-Aimé, pour aller chercher dans le Temple Celui qu'elle portait dans soncœur. Cette humble procession marchait sans être suivie d'un grand nombre de créatures terrestres et sans aucune magnificence visible, mais non pas sans une suite fort nombreuse et très illustre d'esprits angéliques qui étaient descendus du ciel, et s'étaient unis à ceux qui gardaient leur jeune Reine, pour solenniser cette fête en y chantant avec une harmonie céleste de nouveaux cantiques de gloire et de louange au Très-Haut (la Princesse du ciel, dont les démarches étaient très belles à la vue du suprême et véritable Salomon, les attendant et les voyant tous); cette sainte compagnie poursuivit son chemin de Nazareth jusqu'à la sainte cité de Jérusalem, pendant lequel les parents de notre auguste et jeune Marie ressentirent une grande consolation spirituelle.
421. Ils arrivèrent enfin au saint Temple, et avant d'y entrer, sainte Anne et saint Joachim prirent leur fille et leur maîtresse par la main et la conduisirent au-dedans; et après y avoir fait tous trois une dévote et fervente prière au Seigneur, le père et la mère lui offrirent leur fille, pendant que la très sainte fille s'offrait elle-même avec une humble adoration et un profond respect. Elle seule connut l'agréable acceptation que le Très-Haut faisait d'elle; et elleouï dans une divine splendeur qui remplissait le Temple une voix qui lui disait: "Venez, mon Epouse et mon Elue, venez dans mon Temple, où je veux que vous m'offriez un sacrifice de louange et de bénédiction." Cette prière étant achevée, ils allèrent trouver le prêtre auquel ils présentèrent leur fille Marie; et le prêtre lui ayant donné sa bénédiction, ils la conduisirent tous ensemble dans l'appartement des vierges, où elles étaient élevées dans une sainte retraite et en de pieuses occupations, jusqu'à un âge de pouvoir prendre l'état de mariage. Les aînées de la tribu royale de Juda et de la tribu sacerdotale de Lévi étaient singulièrement gardées dans cet appartement.
422. La montée pour y aller avait quinze degrés, où l'on trouva d'autres prêtres qui venaient recevoir notre jeune Reine. Celui qui la conduisait, et qui devait être un des prêtres du commun, la mit au premier degré. Elle lui demanda alors la permission de prendre congé de ses parents; et l'ayant obtenue, elle se tourna vers saint Joachim et sainte Anne, et s'étant mise à genoux, elle demanda leur bénédiction, leur baisa les mains et les pria de la recommander à Dieu. Les deux saints la lui donnèrent avec beaucoup de tendresse et de larmes; ensuite elle monta toute seule les quinze degrés avec une ferveur et une joie admirable, sans tourner la tête, sans verser aucune larme, sans faire la moindre action puérile, et sans témoigner aucun regret de la séparation de ses parents; au contraire, elle les mit tous dans l'admiration de la voir, en un âge si tendre, avec une majesté si agréable et avec une résolution si ferme. Les prêtres la reçurent et la conduisirent dans l'appartement des autres vierges; le souverain prêtre saint Siméon la remit et la recommanda à celles qui en prenaient le soin, parmi lesquelles se trouvait Anne la prophétesse. Cette sainte matrone avait été prévenue par une grâce spéciale et par une lumière extraordinaire du Très-Haut, afin qu'elle se chargeât de cette fille de Joachim et d'Anne; ce qu'elle fit par une Providence divine avec beaucoup de ponctualité, ayant mérité par sa sainteté et par ses vertus d'avoir pour disciple Celle qui devait être la Mère de Dieu et la Maîtresse de toutes les créatures.
423. Saint Joachim et sainte Anne s'en retournèrent à Nazareth bien plus pauvres qu'ils n'étaient venus, et pénétrés d'une vive douleur d'être privés du riche trésor de leur maison; mais le Seigneur suppléa à son absence en les favorisant et en les consolant dans toutes les occasions. Quoique le saint prêtre Siméon ne connût pas alors le mystère que la jeune Marie renfermait, il reçut néanmoins une grande lumière dans laquelle il découvrit sa sainteté et le choix que le Seigneur avait fait; les autres prêtres mêmes en conçurent de très hauts sentiments d'estime et de respect. Ce que Jacob vit en sa mystérieuse échelle fut accompli en cet escalier par lequel monta la très sainte fille; là se trouvaient les anges qui montaient et descendaient réellement, les uns qui accompagnaient leur Reine, et les autres qui venaient au-devant d'elle; Dieu l'attendait au bout pour la recevoir et pour la reconnaître pour sa Fille et pour son Epouse; et elle connaissait par les effets de son amour que c'était véritablement la maison de Dieu et la porte du ciel.
424. La jeune Marie ayant été remise à sa maîtresse, elle lui demanda à genoux et avec une profonde humilité sa bénédiction, et la pria de la recevoir sous sa sage conduite, et de supporter patiemment ses imperfections. Anne, sa maîtresse, la reçut avec de grandes démonstrations d'amour, et lui dit: "Ma fille, vous trouverez en moi une mère et une protectrice, et je vous promets de prendre tous les soins possibles de votre personne et de votre éducation." Ensuite elle alla offrir avec la même humilité ses services à toutes les vierges qui se trouvaient dans cette clôture, les salua et les embrassa chacune en particulier, les priant, comme les plus anciennes et les plus capables, de lui enseigner et de lui commander ce qu'il y aurait à faire; elle les remercia de l'avoir reçue en leur compagnie, tout indigne qu'elle s'en reconnaissait.
SOURCE: LA CITE MYSTIQUE DE DIEU, DE MARIE D'AGREDA, LIVRE 2.