Une terrible angoisse ne cessait de me tourmenter. Les pensées confuses de mon esprit commencèrent à se calmer. Une douce tranquillité qui venait du Seigneur, légère comme un souffle et pacifiante, enveloppa mon âme, et Il me laissa écouter sa Voix :
- «N’aie pas peur ! Je ne permets à personne de te faire du mal. S’il avait pu, il t’aurait réduite en miettes et t’aurait transformée en poussière, avec ses sbires. Sois forte, l’Esprit Saint te fortifiera.»
En entendant ces paroles, je reçus brusquement une illumination intérieure, et me souvins de ce que la Sainte Vierge m’avait dit quelques jours auparavant :
- «Maintenant nous partons, ma petite carmélite, et aux côtés de Saint Joseph, toi aussi tu dois parcourir les rues obscures et couvertes de brouillard de Bethléem. Ensemble avec nous tu dois chercher un refuge pour ma Flamme d’Amour qui est JÉSUS CHRIST lui-même. Veux-tu venir avec nous ? Car c’est maintenant que nous partons, pour livrer ma Flamme d’Amour. Les forces et les grâces, tu les recevras de nous.»
Après cela, je me suis retrouvée en un tel état anémique que je n’avais quasiment pas la force de marcher. Je pressentais que la force physique, je n’en avais plus besoin; c’était ma force d’âme qui me portait à parcourir aux côtés de la Sainte Vierge les rues obscures de Bethléem, ces rues pavées de pierres.
Nous cherchons un refuge, mais nous ne recevons rien d’autre que rejet de toutes parts.
S’ABANDONNER À JÉSUS SANS RÉSERVE POUR LE SALUT DES ÂMES
1er septembre 1962
En cet état anémique extraordinaire, jour après jour le Seigneur me parle. Aujourd’hui encore, Il m’a dit :
- «Veux-tu t’abandonner à Moi, ma petite, entièrement et sans réserve ? Moi, l’Homme-Dieu, Je te le demande. J’ai besoin de toi pour mon Œuvre de salut. Ce que Je te demande maintenant est bien un abandon total. Renonce donc à toi-même complètement, de toutes tes forces et de toute ta volonté. Tu ne dois servir que Moi ! Personne ni rien n’existe plus pour toi sinon Moi seul ! »
- « Tu me demandes, mon Seigneur Jésus, mon Christ adoré, de ne servir que Toi. Pourrais-je faire autrement ? Je m’abandonne totalement et sans réserve, comme Tu le demandes. Mon doux Jésus, je ne vis et ne meurs que pour Toi, je suis à Toi pour toute l’éternité. À qui pourrais-je appartenir, qui m’accepterait avec tous mes péchés, mes défauts ? C’est très volontiers, mon Seigneur, que je sacrifie ma petite vie pour les âmes. Mon seul désir est que se réalise ton éternel dessein, le salut des âmes … Divin sculpteur, sculpte-moi à ton image et à ta ressemblance, pour que Tu me reconnaisses à l’heure de ma mort comme l’œuvre de tes Saintes Mains. O Divine Main bénie qui sculpte et caresse à la fois ! Mon âme brûle de désirs quand je pense à ta parole : que Tu as besoin de mon sacrifice. Quel grand honneur c’est là ! Je Te bénis, mon aimable Jésus, et je T’exalte sans fin! »
FAIS PARVENIR MA CAUSE AU SOUVERAIN PONTIFE 3 septembre 1962
La Très Sainte Vierge Marie :
- «Je voudrais parler avec toi, ma petite carmélite, comme une mère parle avec sa fille. Je sais que tu te débats en de grandes préoccupations à cause de la Flamme d’Amour de mon Cœur. Je me réjouis que tu l’ais prise tant à cœur. Écoute-moi ! Bientôt arrivera le jour où on fera le premier pas officiel, qui aurait dû avoir eu lieu déjà. Les nombreuses humiliations que tu supportes pour ma Flamme d’Amour, les nombreux sacrifices que tu fais, sont de puissants ressorts pour parvenir à ce premier pas.
- Communique mon désir à ton guide spirituel : qu’à son tour il fasse parvenir ma cause au premier évêque du pays, et ensuite au souverain Pontife, Vicaire de mon Divin Fils sur la terre. Un temps de grâce comme celui-ci, il n’y en a pas eu sur la terre depuis que le Verbe s’est fait Chair. L’aveuglement de Satan est quelque chose qui bouleversera le monde.»
EFFET DE GRÂCE SUR LES MOURANTS Du 7 au 8 septembre 1962
Tandis que j’étais à veiller en prière avant l’aube, la Sainte Vierge conversa avec moi à propos de l’effet de grâce de sa Flamme d’Amour.
- «Quand à partir d’aujourd’hui vous serez en veillée d’adoration, toi et la personne qui t’a été désignée comme accompagnatrice, à vous qui connaissez déjà ma Flamme d’Amour, je vous concède la grâce que, tant que durera votre veillée nocturne, ma Flamme d’Amour agira sur les mourants du monde entier. J’aveuglerais Satan et ma Flamme suave et pleine de grâce les sauvera de la damnation éternelle. »
À entendre dire cela par la Sainte Vierge, je l’accueillis avec allégresse. Mais plus tard un doute terrible m’assaillit à ce sujet. Aurais-je bien entendu ce que la Sainte Vierge m’a dit au petit matin ?
C’est une grâce immense, comment pourrais-je la recevoir, moi ? La grâce accordée à nous deux fait peser un grave doute dans mon esprit : Est-ce que ça ne vient pas de mon orgueil ? D’autres fois, il me semble que la Sainte Vierge ne l’a même pas dit. En un mot, je ne me comprends pas moi-même. Ou bien j’en suis à douter, peut-être parce que mon orgueil m’empêche d’y croire : «Il n’est pas nécessaire de croire à tout ça ». Le malin m’a tellement rendue confuse : du bout des lèvres, je récite le rosaire, non pas comme j’ai coutume de le faire, mais en répétant une seule invocation : JE CROIS EN TOI, TRÈS SAINTE VIERGE MIRACULEUSE ! Mais, je m’en rends compte, je ne le dis que des lèvres, pour la forme, alors que mon cœur et mon esprit refusent de l’accepter. Je voudrais pleurer pour ne pas pouvoir croire maintenant. Le malin insiste pour que je fasse mienne l’interprétation qu’il donne desévénements passés et présents. De toutes mes forces je résiste à ses perturbations : « Vierge Très Sainte, dissipe mes doutes, ce qui m’inquiète beaucoup, c’est que ma veillée d’adoration nocturne soit si méritoire. Est-ce possible ? Et est-il permis de croire cela ? » Dans l’obscurité de mon âme, la Sainte Vierge ne m’a pas donné de réponse tout de suite. Alors, je suppliais le Seigneur Jésus. Ce à quoi Il répondit : « SEULEMENT PAR L ‘INTERMÉDIAIRE DE MA MÈRE ! »
À ces mots, je fus bouleversée davantage encore. C’est en vain que je m’enchaînais à ses Pieds Sacrés; alors, même cette sécurité est terminée pour moi ? En mes efforts impuissants je continuais à supplier : - mon Seigneur, alors Tu m’abandonnes ? Et une autre fois, j’entendis la même voix :
- « Ce n’est pas seulement des lèvres que tu dois accepter le pouvoir miraculeux de la Flamme d’Amour de ma Mère, mais de tout ton esprit aussi.»
Moi-même je me rends compte de ça que, malgré tous mes efforts, mon esprit résiste à accepter ce que disent les paroles. Satan a tellement embrouillé la clarté de ma vue que je n’en sors pas.
- « Je voudrais savoir, si je refuse d’accepter cet immense miracle pour ce qui concerne ma misérable personne, commettrais-je un péché contre la Très Sainte Vierge ? Que dois-je faire, mon adorable Jésus? Viens et aide-moi à me libérer du malin! Ainsi, sans guide spirituel, passer par ces terribles tentations, et je n’ai personne à qui recourir ! »
Je passais toute la journée au milieu de ces tourments. Durant des heures, je ne pouvais faire rien d’autre que répéter : « JE CROIS EN TOI, SAINTE VIERGE MIRACULEUSE ! » Le même jour, en fin de soirée, je me rendis auprès de la sœur qui m’a été désignée comme accompagnatrice, et lui racontais le récent message de la Sainte Vierge et mes doutes de toute la journée. C’est à la chapelle, devant le Seigneur Jésus, que nous conversions. Elle, à entendre ces choses, ne douta pas. Elle accepta simplement avec foi et avec une sainte admiration ce que je lui racontais. Sur son visage se dessina son sourire comme celui d’une enfant, caractéristique chez elle. Sa foi a dissipé les doutes en moi aussi. À converser ainsi de la grâce admirable qui nous est accordée, elle, en regardant vers le Tabernacle, dit en parlant à la Sainte Vierge :
- « O TOI VIERGE SAINTE DE GRAND POUVOIR, encore une fois les hommes veulent s’en prendre à toi ! »
Alors, toutes les deux, nous nous submergeons en l’admiration de la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge, et nous nous proposons d’aller toutes les deux veiller en adoration afin QUE LE PLUS GRAND NOMBRE D’ÂMES SE SAUVENT DE L’ÉTERNELLE DAMNATION. La sœur, mon accompagnatrice, me donna plusieurs bons conseils, que je reçus en toute humilité de cœur. Quand nous nous sommes quittées devant l’autel du Seigneur, elle ne soupçonnait peut-être même pas quelle force et quelle tranquillité le Seigneur Jésus versa en moi par son intermédiaire à elle.
VIVRE EN CONTINUELLE HUMILIATION POUR RECEVOIR LES GRÂCES DE LA SAINTE VIERGE
15 septembre 1962
La Sainte Vierge s’est lamentée durant la matinée, avec une douleur à briser le cœur, qu’à cause de l’incompréhension qui découle du manque de profondeur, de nombreuses âmes se perdent.
Elle fait et accorde tout ce qu’elle peut; cependant, les âmes consacrées à son Fils rejettent tout. Elle me demanda d’accepter les sacrifices qui, par les mérites des humiliations, obtiendront finalement la possibilité de sauver les âmes.
- « Je te demande humblement pardon, o ma Mère. Je ne veux pas hésiter, pas même au milieu de mes terribles tentations. Tu sais, n’est-ce pas ? que je ne suis rien qu’un insignifiant petit grain de poussière. Je ne peux rien faire sans Vous deux. »
Elle me répliqua ainsi :
- «C’est précisément à travers ta petitesse, ton incapacité et ton humilité que ma Flamme d’Amour va se mettre en marche, doucement, sans rien brusquer. C’est pourquoi, fais attention et demeure effacée dans l’humilité. Tu auras à vivre de continuelles humiliations extérieures et intérieures, car c’est seulement ainsi que je peux te garder pour faire passer par toi ma Flamme d’Amour.»
À une autre occasion, la Sainte Vierge se remit à m’adresser de douces paroles :
- «Viens avec moi ! Allons parcourir les rues obscures et brumeuses de Bethléem avec ma Flamme d’amour. Ne crains pas, Saint Joseph et moi, nous serons avec toi et, tant que d’autres ne s’uniront pas à nous, nous avancerons ainsi tous les trois.»
La Sainte Vierge me fait bien souvent ressentir sa douleur … Il y a des jours où je souffre tant avec Elle que c’est à peine si je peux marcher. Aujourd’hui même, durant toute la matinée, elle a versé en moi, en grande abondance, la grâce de la souffrance. Je marchais les yeux baignés de larmes; j’essayais d’éviter les gens pour qu’ils ne remarquent pas ma grande affliction. Je n’ai quasiment pas d’autre pensée que celle d’accomplir ce qu’Elle me demande. L’angoisse de mon âme, en butte à la souffrance et aux doutes, est excitée davantage encore par Satan. En sa haine cruelle, il suscite de terribles doutes en moi :
- « Tu es si inutile, de toutes façons. Pourquoi ils ne confient pas leurs affaires aux évêques ? Pourquoi à une créature aussi idiote que toi ? Parce qu’eux ne croient pas en ces racontars-là ! Un homme sensé ne se permet même pas de parler avec toi ! Celui-là aussi à qui on t’avait envoyée, il s’est débarrassé de cette affaire-là; avec perspicacité, il s’est rendu compte qu’il s’agissait de quelque chose d’impossible, et il ne s’est même pas entretenu avec toi. Ne te force donc plus, sois raisonnable toi aussi ! De toute façon, c’est inutile. »
Même au moment sublime de la Sainte communion, il me molestait. Je tâchais de toutes mes forces de maintenir le malin loin de moi.
SOUFFRE AVEC MOI
Un jour, en me rendant auprès du Seigneur Jésus, j’avais l’intention de ne rester avec Lui que pour peu de temps, vu que j’étais très fatiguée. Je récitais mes offices et voulus prendre congé de lui; Il me demanda :
- «Pourquoi es-tu si pressée ? Y a-t-il pour toi quelque chose de plus important que Moi ? Ou peut-être les genoux te font mal ? Pense à Moi, quand Moi aussi Je suis tombé à genoux; pourtant Je n’ai pas abandonné le chemin de la croix. Reste encore avec Moi ! Tu ne vois pas combien de temps Je Me retrouve seul. Ou bien tu n’as plus rien à Me dire ? Ça non plus, ça n’a pas d’importance ! Écoute le silence, nos cœurs battent à l’unisson; que nos regards se compénètrent l’un l’autre. Dis-Moi seulement que tu M’aimes, que tu M’adores, à la place des autres aussi ! Tu sais que tu dois toujours moissonner avec Moi. Maintenant, ici dans ce silence aussi tu peux moissonner avec Moi. Dans la solitude de la nuit aussi, tandis que tu veilles en adoration. Je t’enseigne pour que tu apprennes la manière et que tu racontes aux autres comment il faut rassembler des âmes. La volonté de l’âme est déjà de l’amour. Et l’amour peut tout. Tu dois seulement vouloir, en tendant toutes tes forces.
- Que notre pensée soit toujours la même : sauver les âmes de l’éternelle damnation. C’est seulement ainsi que tu peux adoucir ma douleur cruelle. Que cela ne soit pas ennuyeux pour toi. Je te l’ai répété maintes et maintes fois : souffre avec Moi. »
Et durant ce temps, Il partageait avec moi la précieuse douleur de son cœur, comme gage précieux de sa grâce. En une autre occasion, Il me parla ainsi :
- «Tu sais, comme mon Cœur souffre à cause des âmes damnées ! Que nos mains récoltent à l’unisson !»
- « Mon Seigneur, c’est si peu ce que je peux récolter ! »
- «Complète-le par tes désirs, par tes désirs ardents, ma petite, et réfugie-toi en Moi en toute confiance ! »
JEÛNES POUR LES ÂMES SACERDOTALES AU PURGATOIRE
28 septembre 1962
Aujourd’hui, jour de jeûne, je l’offre pour les âmes du purgatoire, spécialement pour les âmes sacerdotales. Le Seigneur Jésus faisait allusion au fait qu’il ne peut résister à la prière de la Sainte Vierge. Il me dit, en l’enfonçant en mon subconscient :
- «Vu que tu es en train d’assouvir ce désir si grand que J’ai pour les âmes, ma petite, sais-tu par quoi Je vais te récompenser? L’âme d’un prêtre décédé, grâce au fait que vous avez gardé le jeûne que Je vous ai demandé, désormais, dans les huit jours suivant le décès, se libérera du feu du purgatoire. Et quiconque gardera ce jeûne obtiendra cette grâce en faveur d’une âme souffrante. »
Toute en larmes, j’écoutais ses paroles pleines de majesté et de miséricorde : nous pouvons aider si efficacement les âmes qui souffrent au purgatoire. Mon cœur se serra quand Il me communiqua cette nouvelle et grande grâce et, en sortant de la sainte messe pour aller à la maison, il dit à voix basse en mon cœur :
- «Moi aussi Je vais avec toi, et Je demeurerais avec toi toute la journée : que nos lèvres supplient ensemble le Père Éternel pour obtenir miséricorde. »
En profonde adoration, je lui dis :
- « Mon Jésus adoré, vivre en mon cœur cette grâce avec Toi et par tes lèvres supplier ensemble le Père Éternel ! »
En rentrant ainsi à la maison, l’âme plongée en adoration, mon cœur commença à battre si fort, sous l’effet de la grâce, qu’il m’a quasiment éclaté … Alors je L’ai supplié :
- « Je désire tellement, mon Jésus adoré, que ta si grande grâce en vienne au plus vite à être connue publiquement, et que le plus grand nombre possible de personnes en viennent à ressentir profondément ton intime désir. »
Le Seigneur Jésus me demanda de mettre par écrit spécialement ce qui précisait comment nous pouvons aider les âmes :
- «À cause de l’observation du jeûne que Je demande, les âmes des prêtres, au huitième jour après le décès, selibéreront du purgatoire. » [Remarque: le jeûne strict: durant un jour, on ne doit prendre que du pain et de l’eau].
JOURS DE GRÂCE - JEUDIS ET VENDREDIS FAIRE DES HEURES DE RÉPARATION
29 septembre 1962
Mon âme est continuellement remplie de la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge. Même durant les heures de la nuit, quand je reste un peu sans dormir, je la supplie sans cesse d’aider son miracle silencieux à s’allumer sur le monde le plus tôt possible
Au matin, de bonne heure, j’arrivais à l’église, comme si la Sainte Vierge avait attendu ce moment pour me communiquer dans le silence de l’église :
- « Sais-tu, ma petite, comment vous devez considérer ces deux jours : le jeudi et le vendredi ? Comme de grands jours de grâces. Ceux qui, ces jours-là, offrent réparation à mon Divin Fils, recevront une grande grâce. Durant les heures de réparation, le pouvoir de Satan s’affaiblit dans la mesure où les âmes réparatrices supplient pour les pécheurs… il n’est pas nécessaire de faire rien de frappant, il n’est pas nécessaire de se vanter de l’amour. Il brûle au fond des cœurs et se propage aux autres… Je veux que non seulement vous connaissiez mon nom, mais aussi la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel qui bat pour vous. Et je t’ai confié à toi de faire connaître cet amour enflammé. C’est pourquoi il te faut être très humble. Une grâce si grande n’a été concédée qu’à très peu. Tiens en grande estime cette si grande grâce. Ce que tu dois aimer et rechercher le plus en elle, que ce soit les humiliations tant extérieures qu’intérieures. Ne crois jamais que tu es quelqu’un. Que te considérer toi-même comme un rien soit ta principale préoccupation. Tu ne dois jamais cesser de t’exercer à cela. Même après ta mort, cela doit demeurer en vigueur; c’est pour cela aussi que tu reçois les grâces des humiliations tant extérieures qu’intérieures. Ainsi tu pourras demeurer fidèle à diffuser ma Flamme d’Amour. Profite de chaque occasion : recherche toi aussi, par tes propres efforts, les humiliations extérieures et intérieures, car ce que tu cherches pour toi augmente encore plus ton humilité. »
Lorsque la Sainte Vierge eut terminé ces instructions maternelles, mon cœur se remplit d’une profonde humilité. La Sainte Vierge me permit de ressentir à quel point elle est puissante et, cependant, comme elle fut humble et modeste durant sa vie terrestre.
La Sainte Vierge me commanda d’écrire cette communication de façon aussi détaillée, parce que cette demande de sa part, qu’elle livre par mon intermédiaire, est un « Message » pour tous ses enfants qui les premiers vont diffuser sa Flamme d’Amour. Ce jour-là, je m’informais de l’adresse du Père X. J’allais à l’hôpital pour le visiter. La sœur infirmière m’accorda cinq minutes de visite. C’étaient de graves moments. Je lui ai demandé si elle pouvait nous laisser parler en tête à tête pour quelques moments. Elle sortit. Je demandais au Père X s’il savait qui je suis. Il me reconnut seulement après lui avoir parlé de mon affaire. Je lui mentionnais la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, dont il avait déjà eu connaissance. Je lui demandais de la lire, si ce lui était possible.
- « Moi, ma fille, dit-il, je ne peux même pas lire le bréviaire, ni non plus les lettres que je reçois. »
Après quelques minutes de silence à me regarder avec les yeux à demi ouverts, je pus comprendre que ses yeux brillaient d’une lumière qui n’est déjà plus de ce monde; je sentis qu’il était déjà dans la contemplation de Dieu. Il me dit à voix basse :
- « Je suis victime, ma fille. Je me suis abandonné complètement au Seigneur Jésus et à la Sainte Vierge, je ne dispose plus de ma volonté pour rien. Qu’on fasse de moi ce qu’on jugera bon.»
Alors, je lui exprimais ce que la Sainte Vierge m’avait dit au moment où les médecins l’avaient déjà condamné : «Il se rétablira bientôt, ma petite, mais pas pour longtemps. » Je demandais au Père X : - que dois-je faire avec la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge ?
- « Moi, ma petite, je ne peux rien faire. Si la Sainte Vierge me l’avait confiée, ce serait autre chose. Mais comme ça, je ne peux rien faire.»
Il ajouta encore d’avoir confiance, la Sainte Vierge va tout arranger ça. Lui, de son côté, tout ce qu’il fait : il prie et offre ses souffrances aussi pour la Cause.
Je commençais à m’effondrer à cause des nombreuses souffrances spirituelles qui consument mon âme depuis déjà des mois. Je dis au Père X :
- « Moi aussi, comme morte vivante, je supporte de nombreuses souffrances. »
À ce moment la porte s’ouvrit, la sœur entra et aussi le Père accepta d’obéir : - Maintenant je te bénis de tout mon cœur, ma fille. Au moment où il éleva la main pour me bénir, moi, d’un mouvement spontané, je la portais à mes lèvres avec grande vénération, peut-être pour la dernière fois. Je pensais que, même s’il se rétablit, ce n’est pas certain que je le reverrais. À ce moment, l’infirmière s’approcha du lit et dit :
- « Terminez la visite s’il-vous-plaît ! »
Je sortis dans la rue. Je dirigeais mes pas vers l’église de l’adoration perpétuelle. Une grande obscurité pesait sur mon âme. Sur mon chemin vers la maison du Seigneur, Satan de nouveau me lança à la face ses paroles outrageantes. Il jouissait malicieusement. Je me prosternais devant le Très Saint Sacrement :
- « Je suis venue maintenant me plaindre à Toi, mon Jésus adoré. Tu sais tout, et pourtant je veux te le raconter. Tu sais ce que m’a dit le Père ?… Tu le sais, n’est-ce pas ? Mon Jésus, je vous supplie sans cesse. Quelle misérable je suis et, malgré cela, vous me confiez cette affaire qui concerne le monde …! Oh, moi, impuissante et inutile, avec quel plaisir je la passerais à une âme digne et pure ! Je ne suis pas digne de cela, mon Seigneur. »
C’est ainsi que je suppliais le Seigneur Jésus. Entre-temps, Satan voulut de toutes ses forces s’emparer de mon âme :
- « Enfin, je suis sur le point de te vaincre ! Ne t’avais-je pas dit que, à part toi, personne serait assez idiot pour accepter et faire passer aux autres tes réflexions inhumaines, impies ? Pourquoi tu ne tiens pas compte de moi ? Je t’ai toujours dit que je ne veux que ton bien. Et toi, obstinée à suivre ta tête folle. Mais j’espère bien que maintenant, tu vas recouvrer la raison. Cette leçon a finalement dévoilé tes pensées niaiseuses. Dis-moi, pourquoi veux-tu être, à tout prix, supérieure au reste des mortels ? »
Mon âme était insensible à toute autre chose qu’à la voix du malin. Il maintenait mon âme en une obscurité impossible à supporter par les seules forces humaines.
Prosternée devant le Très Saint Sacrement, je luttais contre moi-même. Que dois-je faire ? Ne m’abandonne pas, mon Seigneur ! Purifie et ordonne mes pensées !
ON MÛRIT PAR LA SOUFFRANCE ET LES DOULEURS 1er octobre 1962
Aujourd’hui, le Seigneur Jésus me parla de nouveau :
- «Tu souffres, n’est-ce pas ? Que tu souffres pour Moi, voilà mon cadeau. Une telle souffrance comme celle-ci, tu ne peux la recevoir que de Moi. Accepte-la par pur amour pour Moi, que ce soit une souffrance spirituelle ou corporelle. Rappelle-toi ce que Je t’ai dit : Il nous faut arriver en haut, au Calvaire. Que nos pieds cheminent ensemble ! Et si tu te sens seule, Je le permets uniquement pour que tu en reçoives le mérite, que tu offriras pour tes fautes et pour les âmes qui Me sont consacrées. Ne t’impatiente pas au sujet de ton directeur spirituel. À présent, Moi Je me charge de te diriger; toi, tu n’as qu’à Me servir. Quand Je te maintiens dans la nuit des doutes, même alors Je suis avec toi. N’oublie pas comment, alors que J’étais endormi dans la barque, J’ai repris mes disciples à cause de leur peu de foi. Pour que s’établissent en ton âme silence et lumière, il suffit d’une seule parole de ma part, que, en certains cas, Je t’enverrais aussi par l’intermédiaire d’autres personnes. Accepte-la même si Je te parle par la personne la plus insignifiante. Je te répète, Je fais cela pour augmenter ton humilité. Ne te préoccupe pas à cause de ton Père spirituel, aie seulement confiance et espère en Moi. Abandonne-toi à Moi, voilà le plus important. Mon petit tournesol, tourne-toi vers Moi ! Moi, le Soleil Divin, Je suis à te mûrir par les souffrances et les douleurs. Ne t’effraie pas de la souffrance qui transperce ton cœur fréquemment. Je fais cela pour t’accoutumer afin que par les souffrances nous marchions ensemble et recueillions des âmes ensemble. »
2 octobre 1962
- «La constante fidélité envers Moi et mon Œuvre de salut, ma petite carmélite, dont tu témoignes par tes continuels sacrifices, te fait cheminer sur le sentier du martyre. Ne crains pas, nos pieds cheminent ensemble, et, même si ça te fait bien mal, continuons à cheminer ensemble. Je te comble de grâces, ma petite, parce que mon Cœur déborde d’amour et me pousse à la profusion. Je comble de grâces mille fois plus grandes chacun de tes efforts. Si seulement de nombreuses âmes comme toi M’aimaient ! Quelle allégresse ce serait pour Moi si, à de nombreuses âmes comme la tienne, Je pouvais distribuer l’abondance de mes grâces ! »
- « Accepte, mon bien-aimé Jésus, l’unique invocation que je T’adresse avec tout l’élan de mon cœur : Je T’aime, beaucoup, beaucoup ! »
3 octobre 1962
Après le déjeuner, je restais dans le silence de la salle à manger, à méditer. Le Seigneur Jésus me surprit par ses paroles douces, consolatrices et réconfortantes :
- «Que la lumière brille en ton âme ! Sois humble et accepte de tout ton esprit l’accomplissement de ma Volonté. Tu sais que, quand Je dis quelque chose et que ça suscite de la résistance en ton âme, tu peux en conclure que telle est ma volonté. »
Le Seigneur Jésus ne cesse de me dire, depuis déjà deux jours, qu’il me faut essayer de nouveau de mettre en marche la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge, et précisément là où on m’a déjà rejetée une fois. Mon cœur se serra à ces mots. Dans les moindres parties de mon corps pénétrèrent, comme une douleur aigüe, l’échec passé, le rejet catégorique, l’humiliation. Entre-temps, je m’interrogeais de nouveau si c’est vraiment le Seigneur Jésus qui parle en mon cœur. Tandis que j’étais ainsi à vaciller, le Seigneur Jésus fit entendre sa voix une autre fois au plus profond de mon cœur:
- « Il te faut t’humilier toi-même, quelle que soit la manière ou sous quelque forme que ça se produise.»
AYEZ RECOURS À SAINT-JOSEPH DEMANDEZ-LUI SA PROTECTION
4 octobre 1962
Ce jour-là, ce fut de nouveau la Vierge qui me parla :
- «Rappelle-toi ce que je t’ai dit : il faut emprunter le chemin obscur, boueux, bruyant et pénible de Bethléem pour chercher un refuge pour ma Flamme d’Amour. Tu viens avec Moi, ma petite carmélite, et avec Saint Joseph. La Flamme d’Amour de mon Cœur cherche un refuge. Prends tout le chagrin et l’amour de mon Cœur maternel et aussi ceux avec lesquels Moi aussi, humiliée et dans l’obscure insécurité, j’ai cherché refuge en compagnie de Saint Joseph. À présent, toi aussi tu dois emprunter ce chemin silencieusement, sans une parole de plainte ou de lamentation, humiliée, incomprise, exténuée. Je sais, c’est difficile. Mais ton Rédempteur est avec toi. À moi aussi ça m’a donné des forces. Saint Joseph t’accompagne. Ais recours à Lui ! Il est bon. Demande-lui sa protection agissante! »
DEMEUREZ CONTINUELLEMENT DANS MON ŒUVRE DE SALUT
À une certaine occasion, j’assistais à des litanies avec exposition du Saint-Sacrement. Le Seigneur Jésus me surprit par ses paroles :
- «Aujourd’hui, tu es très distraite. À peine as-tu élevé ton âme vers Moi. Pourquoi Me laisses-tu de côté ? Alors que Je désire tant tes paroles et chaque vibration de ton âme ! »
- « Pardonne-moi, o mon bien-aimé Jésus ! »
Et pendant qu’ainsi, l’âme repentie, je me submergeais en Lui, les litanies commencèrent. Le regard levé vers la custode, où Il reposait en sa blancheur immaculée, avec un profond hommage je le regardais. À ce moment, ce fut comme si la custode se déplaça et se tourna légèrement vers moi.
L’amour sans limites du Seigneur s’épancha en mon cœur. Les yeux fermés, avec une profonde humilité, consciente de ma misère, je M’offris à Lui et Lui abandonnais toute ma faiblesse, parce que je n’avais rien d’autre à Lui offrir. Lui, ému, me dit :
- «Tu vois, le Divin Soleil s’est tourné vers toi parce que tu ne revenais pas à Lui. Tu as dispersé ta parole dans des bagatelles, c’est pourquoi maintenant, Je M’adresse à toi afin de rattraper le retard, ce que tu as omis de faire. Maintenant, dirige tes pensées vers Moi. Moissonnons ensemble ! Nous avons besoin de chaque goutte d’huile. Tes graines oléagineuses ne peuvent mûrir et produire un fruit abondant que sous les rayons du Divin Soleil. Tâche de Me servir encore mieux ! Ne l’oublie pas, pas même un cheveu ne doit s’interposer entre nous. Il y a beaucoup à faire et peu nombreux sont les ouvriers. Demeure continuellement en mon Œuvre rédemptrice, de toutes tes forces. Ce n’est pas pour être arrivée tard au travail que ta récompense sera moindre que celle de ceux qui sont arrivés tôt. Mais, naturellement, J’exige de toi abandon et fidélité, qui doivent durerjusqu’à la mort, car c’est seulement ainsi que tu pourras aider de là-haut aussi. Là, nos mains moissonneront à l’unisson.»
Le jour suivant, durant la matinée à l’église, Il commença à se plaindre :
- «L’affliction de mon Cœur est tellement grande à cause de nombreuses âmes consacrées. Et, cependant, comme Je marche derrière elles ! Je les suis pas à pas avec mes grâces. En dépit de cela, elles ne Me reconnaissent pas, ni ne Me demandent où Je vais. Je vois comment elles vivent dans l’ennui, dans l’oisiveté nonchalante, ne recherchant que leur propre confort, elles M'ont mis en marge de leurs vies. Elles profitent de chaque occasion pour se dérober lâchement et, s’abusant elles-mêmes, se comportent comme si elles n’étaient pas mes ouvrier. Pauvres de vous, comment allez-vous rendre compte du temps gaspillé ?
- Ne Me forcez pas à lever ma Main Sacrée pour vous maudire ! Moi-même Je suis l’Amour, la Patience, la Bonté, la Compréhension, le Pardon, le Sacrifice, le Salut, la Vie éternelle. Et ça, vous ne le voulez pas ? Mon Corps Sacré, crucifié et couvert de sang, est-ce en vain qu’Il a été élevé de terre ? Vous, aveugles et sans cœur, vous ne voyez pas ce que J’ai fait pour vous ? Votre cœur ne s’émeut pas ? Vous ne voulez pas cheminer avec Moi, moissonner avec Moi? Vos cœurs, ils ne battent pas à l’unisson avec Moi ? Votre intérieur, il ne vibre pas avec Moi ? Est-ce en vain que J’ouvris mon Cœur ? Vous laissez se gaspiller l’abondance de mes grâces ? Vous ne voulez pas partager mes sentiments? Le battement de mon Cœur doux et bon, vous ne voulez pas l’entendre ? Vous préférez qu’avec une voix de tonnerre, Je crie vers vous : pourquoi restez-vous ici à ne rien faire ?
- Ne faites pas les délicats ni les capricieux ! Là où Je vous ai mis, c’est là où vous devez être prêts, fermes et pleins d’esprit de sacrifice. J’ai pensé à tout pour pouvoir souffrir pour vous, et vous, prenant vos aises, vous ne montrez aucun empressement, vous vous excusez simplement, et ainsi s’écoule toute votre vie. Prenez donc sur vous la croix que Moi aussi J’ai embrassée, et offrez-vous donc vous-mêmes en victime comme Moi Je l’ai fait, car autrement, vous n’aurez pas la vie éternelle !
- Je sais, mon petit tournesol, que mes nombreuses lamentations, toi tu les écoutes. À la chaleur de ton cœur, Moi aussi Je M’échauffe. Je Me trouve si seul ! »
QUE NOS CŒURS BATTENT À L’UNISSON
- «Que cette sensation sublime soit la récompense de ta fidélité. Que notre intérieur ressente la même chose ! Quelle félicité c’est pour Moi ! Submerge-toi en Moi, dans l’océan de mes Grâces ! Je te concède cette grâce, parce que c’est toi-même qui M’a demandé de te laisser te submerger. Demande sans cesse, ma petite carmélite ! Je distribue avec joie mes trésors, que tu pourras échanger à l’heure de ta mort. Tu crois peut-être que telle était ta souffrance, ainsi sera ta récompense ? Absolument pas ! On ne peut exprimer par des paroles humaines ce que J’ai préparé pour vous. J’espère le moment de ton arrivée. Et Je t’espère avec une riche récompense. Mon Cœur se réjouira à ton arrivée, et de nombreuses âmes, celles que tu as aidées à se libérer du purgatoire par tes sacrifices, te salueront toutes débordantes de joie. Comme tes bonnes amies, elles ont hâte de te rencontrer. Pénètre-toi de cette joie sans limites. Et que rien de fatiguant pour toi résulte de ce que tu dois faire pour mon Œuvre de salut. Que nos regards se compénètrent ! En mes yeux baignés de larmes et de sang, tu verras le désir ardent de mon Cœur pour les âmes. Moissonne avec Moi, ma petite ! C’est Moi qui ai greffé sur ton cœur le désir des âmes, et Je l’augmenterais sans cesse. Mais profite toi aussi de la moindre occasion ! »
SOYEZ LUMIÈRE POUR MA SAINTE ÉGLISE 5 octobre 1962
Premier vendredi
- «Aujourd’hui, mon Cœur espère dans l’allégresse toutes les âmes, ma petite. Je répands sur vous mes grâces extraordinaires. Profitez de cette occasion où Je distribue tant de richesses pour vous.
- Ma petite, sois la fenêtre de ma Sainte Église, que ma divine grâce rend limpidement resplendissante et lumineuse. Pour que cela devienne réalité, tu devras travailler continuellement, afin que le Divin Soleil puisse briller à travers toi sur tous ceux qui en ma Sainte Église sont près de ton âme. Ta fenêtre reçoit l’éclat de ma splendeur et transmet sa lumière. Ceux qui sont près de toi sentent que le Divin Soleil brille sur eux à travers toi. Cela aussi va rendre plus abondant le bruit de mon Œuvre de salut dans les âmes. »
Ces propos, le Seigneur Jésus me les a tenus après la sainte communion. Au même moment, la Sainte Vierge aussi commença à me parler en sa bonté maternelle :
- « Je t’unis fermement à moi, ma petite. La Flamme d’Amour de mon cœur, que je t’ai confiée, projettera sur toi, la première, ses abondants rayons de grâce, et elle continuera à le faire aussi au Ciel. Tes gouttes d’huile que tu recueilles avec tant de zèle, je les bénis de ma Main maternelle. Et à ton arrivée, je t’attendrais avec un amour maternel. Les gouttes d’huile exprimées par tes souffrances tomberont sur la terre dans les lampes éteintes ou à peine vacillantes des âmes, et elles s’allumeront à ma Flamme d’Amour. Toi, par conséquent, tu pourras occuper ta place à côté de moi jusqu’à la fin du monde. »
DEMANDE QU’IL Y AIT DE NOMBREUX ET VRAIS GUIDES SPIRITUELS ET CONFESSEURS DE VIE SAINTE
6 octobre 1962
À la communion, de nouveau le manque d’un guide spirituel pesait sur mon âme. Le Seigneur Jésus me réprimanda avec amour:
- «Prends patience, et que la valeur de tes souffrances soit bien claire à tes yeux. Je te dis pourquoi Je te laisse sans guide spirituel. Offre cette souffrance pour qu’il y ait de nombreux et véritables guides spirituels. Je te permets à toi aussi d’expérimenter quel sentiment douloureux c’est pour nombre de personnes [de ne pas avoir de direction spirituelle]. Demande des grâces en abondance pour qu’il y ait de nombreux confesseurs de vie sainte. Combien d’âmes parviendraient auprès de Moi si les directeurs spirituels guidaient les âmes avec plus de compréhension, de patience et de dévouement. Que cela aussi fasse partie de ton travail missionnaire. Fais beaucoup de sacrifices pour cela ! Que nos mains moissonnent à l’unisson ! » (Et sa voix était doucement suppliante.)
GRÂCES QUE REÇOIT UNE MÈRE POUR SES ENFANTS PAR LA FLAMME D’AMOUR
9 octobre 1962
Aujourd’hui, alors que j’étais auprès de l’aimable Sauveur, Il infusa en mon âme l’allégresse de son Cœur.
- «Comme c’est bon que tu sois venue ! Je t’espérais tant ! Je te l’ai dit déjà plusieurs fois, submerge-toi en Moi comme la goutte d’eau dans le vin. Moi Je suis le vin, toi tu es l’eau. Si tu t’unis autant à Moi, tu te retrouves quasi anéantie, Moi seul règne en toi. Mon Corps et mon Sang vous donnent force et vie. Quel bonheur ce serait si de plus en plus vous vous aidiez de ma Force vivifiante ! Récolte des âmes avec Moi ! »
Avec tristesse, je me plaignis au Seigneur Jésus, que le malin cherche de nouveau à faire perdre la paix à notre famille. Donne-nous la Paix ! Je lui ai demandé sa grâce en abondance pour que mes enfants aussi vivent tous dans la grâce de Dieu. Alors, Il me permit d’entendre sa voix aimable, consolatrice :
- «Une fois que tu seras au Ciel et que tu contempleras de là-haut la mort d’un de tes enfants, tu seras auprès de son lit. Ta goutte d’huile tombera dans sa lampe vide et la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge prendra. Cette grande effusion de grâces sauvera leurs âmes de la damnation. Ils sentiront alors ta main maternelle qui les caresse … et toi aussi tu sentiras quelle grande valeur possèdent les nombreuses souffrances que tu as supportées … Ils sentiront aussi ta main qui viendra les secourir au moment de leur mort, et ils verront ta vie méritoire que maintenant, ici sur la terre, ils n’apprécient pas. »
SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS