Odysséa 2024

Publié le 06/10/2024 à 15:35 par cours-pour-le-plaisir Tags : amis course sur plat bonne papier belle rose

C'est fait.

Comme chaque année, j'ai bouclé le 10 km Odysséa Vincennes.

Quelle joyeuse foire !

Les organisateurs annonçaient 16500 partants sur cette course.

Le temps était frais, humide mais sans pluie.

C'est devenu quelque chose d'énorme mais tout est bien rodé.

Bel effort cette année sur les verres non jetables, et la bonne communication sur la gestion des déchets et l'emplacement des poubelles. C'est si simple de jeter un papier par terre et il faut multiplier cela par 30000. Je ne sais pas combien de coureurs étaient attendus pour le 5 km mais sûrement beaucoup plus nombreux encore . Donc bravo à l'organisation d'avoir su imprimer une touche écologique et la bonne communication des bénévoles  autour de ce thème.

C'est une joyeuse foire et une belle fête en même temps.

Seul regret, dans le sas 45 minutes c'était bien compliqué de courir. Les premiers kilomètres la largeur de la route était saturée de rose. Il fallait jouer des coudes pour s'imposer. Certains coureurs s'étaient positionnés à l'avant du sas alors qu'ils étaient sur des allures proches de 4'40'' voire moins rapides encore. Je ne parvenais pas à réguler ma vitesse autour de 4'20'' 4'25'' comme je l'avais initialement prévu.

De plus à chaque virage je perdais du temps, car la vague ralentissait et il fallait ensuite relancer.

L'avantage c'est que j'étais presque toujours abrité derrière d'autres coureurs et j'économisais ainsi de l'énergie.

C'est seulement passés les 5 premiers kilomètres que je pouvais enfin commencer à allonger un peu ma foulée.

J'étais en retard sur cette première partie de course mais sur le relevé de dénivelé de l'année dernière, j'avais pu constater que les deux derniers kilomètres étaient sur un faux plat descendant et par conséquent je pourrais rattraper le temps perdu.

Je me sentais vraiment très bien entre les km 5 et 7 capable d'une vraie accélération prolongée, les jambes suivaient, et même si le souffle était très court, les sensations étaient bonnes et l'adrénaline à son maximum.

Ensuite au panneau du 7e km ma montre m'indiquait 6,8 km. J'avais donc, j'ignore pourquoi, 200 mètres d'avance entre la distance officielle et la trace garmin.

Cela me rassurait quelque peu. Je me fixais pour objectif le km 8 puis 9. Au km 9 je possédais encore 200 mètres d'avance.

Au dernier km il me restait assez de jus pour courir autour de 4'10'', (c'est la moyenne de cet ultime km) ; un virage puis l'arrivée de profilait. Tout se jouerait à quelques secondes, nous en étions à 43'50''. Je relevais la tête et jetais mes dernières forces dans la bataille. J'étais dans le rouge vif mais pas dans la souffrance, j'étais encore dans le contrôle de mon rythme cardiaque et de ma foulée.

Enfin le tapis à 100 mètres de l'arrivée était plus un frein qu'autre chose. Gondolé par endroit il était nécessaire de surveiller où mettre les pieds, avec le risque de perdre encore des secondes en cours de route, et ce d'autant plus que j'avais l'impression de m'y enfoncer.

Je donne tout, je suis dans le rouge mais la foulée ne doit pas être encore trop dégradée car, bien qu'essoufflé je finis bien.

Je franchis la ligne et ma montre indique 9,93 km (contre 9,90 km l'année dernière). Le souffle redescend en quelques secondes.

J'étais à 178 de fréquence cardiaque maximale et une moyenne de 166 bpm, sachant que je portais une ceinture pour mesurer cette donnée cardiaque, la mesure est donc assez précise. L'année dernière la fcmax était identique mais la moyenne deux battements plus bas.

Je prends la direction du ravito d'arrivée. Tout est bien organisé et fléché. Nous marchons un bon moment et c'est parfait pour récupérer après un effort aussi intense.

Les jambes sont lourdes mais je pourrais encore courir en footing sans problème. C'est bon signe.

Le volume à l'entraînement m'apporte cette faculté à mieux savoir maîtriser ma course c'est-à-dire ne pas se mettre dans une filière énergétique trop haute qui générerait un surcroît de fatigue, ne pas laisser la foulée se dégrader sous des efforts intempestifs, et après la course ne pas ressentir trop de douleurs. Voilà un peu ce sur quoi je pense avoir progressé. Sinon l'expérience me permet de mieux me placer au sein d'un peloton pour ne pas trop s'exposer au vent et éviter de parcourir de la distance supplémentaire pour rien avec des dépassements qui pourraient là encore s'avérer très coûteux en énergie

 

En un mot je me sens confiant car en tout je recherche l'économie de course, c'est le fruit d'un volume plus important et l'accumulation d'expérience.

La bonne surprise vient aussi de la fréquence cardiaque maximale à 178 bpm comme l'année dernière et ici même, mais aujourd'hui en raison de l'utilisation d'une ceinture cardio je suis sûr de cette donnée et je pourrai m'y fier pour fixer l'allure des entraînements.

Il est évident que plus nous réalisons de compétitions et plus nous apprenons à nous connaître aussi.

Malgré les aléas et le mauvais placement au départ qui m'ont coûté des secondes, je ne suis pas déçu. Le records de 44'25'' n'est pas tombé mais j'aurai l'occasion de prendre ma revanche dès dimanche prochain.

Sportivement