► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Une Europe puissance,
nous en avons plus que jamais besoin. J’y travaille depuis le début. Le sursaut
c’est maintenant.
> Il y a un agresseur : la Russie. Il y a un peuple agressé : l'Ukraine. Nous avons tous eu raison d'aider l'Ukraine et de sanctionner la Russie il y a trois ans et de continuer à le faire. Nous, c’est les Américains, les Européens, Canadiens, Japonais et plusieurs autres. Merci à tous ceux qui ont aidé et continuent. Et respect à ceux qui, depuis le début, se battent. Parce qu'ils se battent pour leur dignité, leur indépendance, pour leurs enfants et pour la sécurité de l'Europe.
> L’Union européenne prévoit l’instauration de tarifs
réciproques sur l’acier et l’aluminium et devra répondre sur les autres
produits. Il faut qu’on se
protège, qu’on se défende. (…) Nous n’avons pas à être faible face à ces
mesures.
Bien sûr que l’Europe devra réagir
sur l’application de tarifs, du même montant ou semblables. Cela n’aurait aucun
sens de ne pas faire la même chose, rendre la pareille.
> Protéger 30 % des mers et océans d’ici 2030 : tel est notre cap avec le traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine. Notre objectif : que 60 pays aient ratifiés ce traité d’ici la Conférence des Nations unies sur l’océan à Nice en juin.
> Très heureux et fiers d’effectuer cette visite d’État au Portugal, la première d’un président français depuis 26 ans. Tant de liens nous unissent ! Avec le Portugal, nous renforçons nos partenariats dans l’innovation, la défense, les infrastructures, la transition énergétique et la protection des océans. Au service d’un agenda européen de souveraineté.
> Le décès de notre compatriote Ohad Yahalomi vient d’être confirmé. Je partage la douleur immense de sa famille et de ses proches. La France a perdu cinquante de ses enfants dans l’infamie du 7 octobre. La barbarie du Hamas doit prendre fin.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> À Washington, en refusant de plier, Volodymyr Zelensky était l’honneur
de l’Europe. Il nous reste à décider ce que nous, Européens, voulons être. Et
si nous voulons être, tout court.
> Trois victimes du cyclone Garance à La Réunion. Nous pensons à elles et à leurs proches durement frappés. Le cyclone menace toujours l'île, j’appelle au respect des consignes des autorités locales. Reconnaissance aux services de l'État qui permettent de traverser cette épreuve.
> [Algérie] Un ultimatum, ce n’est pas notre démarche.
Cette crise ne vient pas du gouvernement français, elle vient du refus des
dirigeants algériens de remplir les obligations auxquelles ils sont engagés.
Ces décisions politiques, ce n’est pas le peuple algérien, pas nos compatriotes
d’origine algérienne qui les ont voulues. Ceux-là ne veulent pas de crise. Ils
veulent la paix et la confiance. Mais nous ne pouvons accepter le refus des
autorités algériennes, au contraire des accords solennels, d’admettre le retour
des ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire français
(OQTF). Le retour dans leur pays de ces individus est une garantie et doit être
exécuté. Le meurtrier de Mulhouse avait été présenté quatorze fois aux
autorités algériennes !
Les refus successifs ont coûté la vie à une victime, et des blessures
ineffaçables pour plusieurs autres. Cette réalité qui dure depuis des années
est inacceptable, entre États qui ont signé des accords aussi engageants que
ceux que nous avons pris avec l’Algérie. À plus forte raison en considérant le
caractère particulier de ces accords qui consacrent une relation spéciale entre
la France et l’Algérie, et donnent aux ressortissants algériens des avantages
considérables : le fait de ne pas vérifier la vie commune s’il y a
mariage, que des diplomates et des responsables algériens aient des facilités
pour entrer sur le territoire français… Nous connaissons tous l’histoire entre
la France et l’Algérie, mais un gouvernement ne peut accepter que des accords
aussi engageants ne soient pas respectés. Il nous faut donc vérifier si les
accords sont valides ou pas. (…)
Si l’accord n’est pas respecté, l’accord sera dénoncé. Ce qui est autre chose
qu’une dénonciation brutale. Les relations entre la France et l’Algérie sont
marquées d’une singularité historique très importante. Elle est essentielle
pour beaucoup de nos concitoyens d’origine algérienne. Tous souffrent de la
situation qui est créée. (…)
Ce n’est pas un hasard si j’ai évoqué Boualem Sansal. Il est franco-algérien,
c’est un grand écrivain. Il a 80 ans. Il est malade, détenu et il y a tant
de pressions qui s’exercent sur lui… On lui a par exemple demandé de changer
d’avocat en raison de l’origine de celui-ci. Ce n’est pas acceptable. Qui plus
est entre pays liés par des accords de relations préférentielles. (…)
Les décisions sur les visas sont des décisions nationales. La coordination
européenne, nous espérons qu’elle permettra de faire pression sur les pays
partenaires pour qu’ils acceptent de reprendre leurs ressortissants lorsque
cela leur sera demandé. (…)
Les enjeux sécuritaires sont essentiels. Mais ils ne sont pas les seuls, la
multiplication des déclarations antifrançaises, la volonté d’exclure la langue
française de l’univers culturel et scolaire, le climat de mise en accusation
permanente, tout cela est destructeur. Et les victimes sont les femmes et les
hommes, les familles, les étudiants, tous ceux qui veulent la paix et des
relations normales et de confiance entre deux pays souverains, qui connaissent
le passé, mais ne veulent pas s’y enfermer. (…)
Il n’y a qu’une politique du gouvernement. Elle a été mise au point et
présentée en présence de tous les ministres concernés. (…)
Sur des sujets aussi graves, je ne prends pas de décision sans échange avec le
président de la République. Ce sont des orientations gouvernementales mais la
situation est suffisamment grave pour que le gouvernement agisse en harmonie
avec le président de la République, qui a la responsabilité première de notre
politique étrangère et de notre sécurité. Nous ne sommes pas en cohabitation,
mais en coresponsabilité. (…)
Tous les points de ces accords doivent être réexaminés. Ce n’est pas une
escalade, mais on a accepté très longtemps que la situation actuelle perdure.
Ça ne peut plus durer. Après le drame de Mulhouse, la situation est
incroyablement choquante et aucun gouvernement digne de ce nom ne
l’accepterait. (…)
Ces questions ne doivent être ni sous-traitées ni délocalisées. Pays
responsable, notre devoir est de traiter nous-mêmes les questions qui touchent
à notre sécurité. Sous-traiter à d’autres, comme ça a été envisagé par le
gouvernement britannique à une époque ou le gouvernement italien, c’est une
conception qu’aucun Français ne peut accepter.
> J’ai une très haute idée de la laïcité, qui doit être compatible avec le sentiment religieux : « La loi protège la foi, mais la foi ne fait pas la loi ». L’organisation des religions ne dépend pas de l’État tant que les lois sont respectées.
> Dans le premier semestre, nous allons lancer des
conventions citoyennes décentralisées. « Qu’est-ce qu’être
français », c’est une question qui taraude notre temps. Et permettez-moi
de vous le dire, c’est une question pour ceux qui naissent français autant que
pour ceux qui nous rejoignent. Comme nation, nous avons un projet de société
qui ne ressemble à aucun autre dans le monde, fondé sur les trois vertus
républicaines, liberté, égalité, fraternité, incroyablement plus riches que
leur simple énoncé, à quoi il faut ajouter la laïcité et le contrat social.
La laïcité philosophique et religieuse est une immense conquête, terriblement
contestée sur la planète. Elle est notre force. Je crois qu’elle doit être
complétée par une laïcité politique : ce n’est pas parce que quelqu’un
n’est pas d’accord avec moi que je veux l’écraser. Quant au contrat social, il
fait que le principe de notre vie en commun n’est pas le « chacun pour
soi », mais le « tout pour un ». Ces questions sont des
composantes de ce que nous sommes comme peuple.
> [Retraites] La démocratie sociale, c’est la
responsabilité des acteurs représentatifs, c’est à eux de trouver des
solutions. Si personne ne se met d’accord, nous l’avons dit, on en restera au
système antérieur, défini en 2023. Un grand progrès a été fait. Désormais, nous
avons les chiffres qui étaient jusqu’ici contestés. À l’époque de la réforme,
certains concluaient des travaux du Conseil d’orientation des retraites (COR)
que la réforme était équilibrée, et même - j’adore le « et même » -
légèrement excédentaires. Le rapport de la Cour des comptes établit la
vérité : les régimes de retraite du privé accusent aujourd’hui un déficit
de 6,6 milliards, qui s’élèvera à 10 milliards d’euros par an dans
5 ans, et 25 milliards par an quinze ans après. Et puis il y a le
public. (…)
Je ne mélange pas les retraites du privé avec la question des retraites du
public. Les retraites du public accusent un déficit impressionnant, dont une
partie représente la contribution de l’État à l’équilibre du système, que
j’avais estimé en 2022 à 30 milliards d’euros, et que le rapport de la
Cour des comptes chiffre à quelque 42 milliards. Ce poids sur les finances
publiques ne pourra pas se résoudre en quelques années. Il faut que nous nous
interrogions sur une trajectoire, peut-être à 20 ans, pour arriver à un
rééquilibrage, avec des méthodes différentes, novatrices. (…)
Je crois qu’il existe des chemins pour une réflexion sérieuse sur les
retraites. J’ai défendu l’idée de la retraite par points. Je ne pense pas que
ce sera la solution adoptée, car elle est très exigeante. Mais elle offrait
trois avantages auxquels on peut réfléchir : l’équilibre financier
nécessaire du système, le choix plus individuel du départ en retraite, et la
responsabilité donnée aux partenaires sociaux de gérer le système, du moins
dans le privé. Syndicats et patronat sont gestionnaires des retraites
complémentaires Agirc-Arrco et cela marche très bien. Cela a beaucoup de sens.
(…)
Je refuse d’envisager la baisse des pensions. L’accepter, ce serait rendre
impossible la réforme. D’abord parce que cela aurait un effet récessif très
important sur les familles. Ensuite parce que les retraités considèrent, à
juste titre, tous les efforts de travail qu’ils ont consentis pour la nation.
La retraite, disait-on autrefois, est un salaire différé. Je fais droit à cette
approche. (…)
J’ai toujours dit que lorsque des questions sont bloquées, lorsqu’il n’y a pas
de résolution possible, le référendum est une issue.
> J’espère que les responsables parlementaires pourront se mettre d’accord, cette année, sur un mode de scrutin juste. Mais le règlement intérieur de l’Assemblée nationale empêche d’examiner plusieurs textes en même temps, ce qui crée un embouteillage tel qu’on ne peut pas avancer.
> Nous sommes entrés dans des temps très dangereux. Le président de la République est le seul aujourd’hui en Europe à avoir l’expérience de ces crises, la connaissance personnelle des partenaires et une stratégie européenne qu’il a établie et développée. Et dans ces jours d’incertitude, il prend les risques nécessaires pour la défendre.
> Tous les partis politiques expriment des préoccupations communes. La question de l’Ukraine, c’est le « to be or not to be » de l’Europe, son heure de vérité. C’est une question vitale. Au moment de l’attaque de la Russie de Poutine sur l’Ukraine, il y a trois ans, nous avons changé de monde. Le monde organisé autour de la loi internationale, du jour au lendemain, a basculé dans un autre univers, la loi du plus fort. L’Ukraine a fait montre d’une incroyable résistance, mais si elle se trouve abandonnée par les États-Unis, quel sera son destin ? Et nous, Européens, que ferons-nous ? Quelles heures tragiques cet abandon fera-t-il naître pour les Ukrainiens, et pour nous ?
> Une organisation de la défense européenne sera la seule solution envisageable. Vous avez entendu le futur chancelier, l’avant-veille des élections, tenir des propos qu’on n’aurait jamais pu imaginer, évoquer pour l’Allemagne une protection nucléaire française et britannique. Nécessité fait loi, et d’abord pour tous ceux qui croyaient que leur sécurité serait toujours sous garantie américaine. La France, depuis de Gaulle, avait raison de penser qu’il n’y a de garantie, y compris européenne, que dans l’indépendance.
> Je partage les idées de ceux qui disent : « dans des circonstances si dangereuses, il faut qu’on exclue les dépenses militaires des règles européennes sur le déficit ». Notre pays a fait les efforts que les autres ne faisaient pas, en construisant son appareil industriel de défense. C’est un atout considérable.
> La France a aujourd’hui un budget. C’était le camp de base pour gravir l’Himalaya des défis.
> Notre devoir est d’affronter les défis irrésolus depuis
trente ans. Dans les trois mois qui viennent, pour préparer le prochain budget,
nous allons partir des missions de l’État, les énoncer en termes
compréhensibles par les Français, et les évaluer. Nous allons nous demander si
c’est bien à l’État de remplir ces missions et si l’allocation des moyens est
la bonne. Par exemple, pour l’Éducation nationale, nous allons nous poser cette
question : est-ce que sa mission première est remplie, à savoir apprendre
à lire et à écrire convenablement ? Ce n’est pas la même chose d’avoir un
système éducatif qui garantit à chaque élève de savoir lire et écrire sans
faute ou à peu près, et un système qui laisse 30 % des élèves sans ces
outils au moment d’entrer à l’université. Nous mettrons aussi en œuvre cette
méthode sur la désindustrialisation, l’agriculture, l’aménagement du territoire…
Le premier objectif, c’est une action publique qui marche. Les Français sont
sévères sur leurs services publics, la santé, l’éducation, alors que nous
sommes le pays du monde qui dépense le plus pour l’action publique. C’est donc
que ce n’est pas seulement une question de moyens, ce sont des questions
d’organisation. Ma conviction est que ces moyens, considérables, sont mal
utilisés. (…)
Ni « muskien », ni argentin. Je pense simplement qu’on est dans une
impasse et que cela ne peut pas durer. L’État, national et local, est
formidable dès qu’il y a crise ou catastrophe. Mais en temps ordinaire, il est
ressenti comme un frein, et comme inefficace. C’est le résultat de la
désorganisation dans laquelle nous nous sommes enfermés.
Prenez le serpent de mer de la simplification : ce sont les usagers - ceux
qui sont frappés par l’abondance des normes, la paperasse à remplir - que je
veux mettre en situation de décideurs. Plutôt que l’administration les
contrôle, ce sont eux qui vont contrôler l’administration. Je vais donner le
droit aux artisans, aux paysans, aux entreprises, aux familles d’interroger
l’administration pour savoir à quoi sert telle ligne dans tel document et
qu’ils puissent eux-mêmes proposer de se passer de telle norme.
> [Alléger certaines réglementations environnementales, dont les zones à faibles émissions (ZFE) dans les centres-villes ou les diagnostics de performance énergétique (DPE)] Il y a une grande émotion venue du fait que ce sont les plus pauvres, ceux qui n’ont pas de moyens, qui habitent loin, qui vont être victimes de ces exigences. Je suis certain qu’on doit chercher et qu’on peut trouver un équilibre différent.
> La défense de la biodiversité est une exigence. Mais l’éducation est plus importante souvent qu’une répression qui ne change rien. Je traduis l’émotion des usagers qui ont le sentiment d’être ciblés comme coupables, alors qu’ils s’interrogent simplement devant des obligations qu’on leur impose. Il n’est pas possible de considérer les honnêtes gens comme des suspects, de traiter les honnêtes gens comme des délinquants en puissance. Un des agents de l’OFB a déclaré : « Il faut bien être armé quand on rencontre des dealers ». C’est un état d’esprit très violent. C’est cela que je veux changer pour entrer dans le temps de la compréhension réciproque.
> J’ai été nommé dans les pires circonstances, sans budget, sans majorité, au lendemain de la censure du gouvernement, la première depuis soixante ans. Mais c’est pour ça que je suis là. Je vous assure que je connais tous les risques, tous les pièges tendus, toutes les insécurités. Mais c’est notre responsabilité. Si nous ne sommes pas capables de la remplir, alors le pays ira vers des accidents majeurs. Je prends en compte toutes les sensibilités. Je ne délégitime par définition aucun courant politique. Je travaille avec certains, je dialogue avec d’autres, je suis en confrontation avec certains qui cherchent à m’abattre, mais je ne dis jamais : « Vous n’êtes pas dignes de siéger dans cette Assemblée ».
> Quand on ne peut pas abattre quelqu’un politiquement, on essaie de faire naître un scandale contre lui, et si l’on n’y parvient pas, on cherche ce qui le blesse le plus : sa femme et ses enfants. S’il se tait, il est coupable. Et s’il dit quelque chose, on rebondit dessus pour que l’affaire soit de plus en plus enflammée. Est-ce que ça m’affaiblit ? Sans doute, c’est fait pour ça. Mais si vous vous laissez détourner par ces manœuvres, dans les circonstances politiques du pays, vous n’avez pas la moindre chance de vous en sortir. Je me suis expliqué. Quand on a eu connaissance d’une claque violente, il y a trente ans, j’étais ministre de l’Éducation nationale, j’ai fait ce qu’il fallait. J’ai pu démontrer que nous avions diligenté une inspection sur ce sujet. Ensuite, plus tard, c’est la justice qui en a été saisie.
> Je n’ai jamais pensé que la Droite et le Centre, c’était la même chose. J’ai toujours cru que le centre avait ses convictions, sa logique, sa méthode et ses valeurs. Je continuerai sur cette ligne, parce que c’est là que se situe le seul lieu où le pays peut se retrouver et agir. C’est le lieu même des rassemblements. Quant à spéculer sur des élections qui vont avoir lieu dans plus de deux ans, dans l’état du monde aujourd’hui, c’est le sommet du ridicule.
> Je ne crois pas du tout que la présidentielle se prête à des candidats hors politique. C’est une élection qui repose sur la confiance entre le peuple et un homme, ou une femme. Et la confiance, ça se construit, l’expérience, ça se maçonne au travers du temps. Une personne, avec son histoire, son caractère, ses idées.
Je serai sur le terrain, en province, un jour par semaine.
> Émotion et recueillement devant le retour des derniers corps des otages assassinés par le Hamas. Parmi ces martyrs, notre compatriote Ohad Yahalomi. Notre peine est immense. J'adresse à sa famille et ses proches mes pensées, mon amitié et le soutien de la France.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Depuis 3 ans, l’Ukraine résiste avec un courage admirable à
l’agression de la Russie. Avec nos alliés, nous devons continuer à soutenir le
peuple ukrainien avec le plus grand respect pour ceux qui se battent pour leur
souveraineté. Ce qui se joue, c’est la défense du droit international, de la
paix et de la liberté.
> Je condamne fermement les inscriptions antisémites et homophobes qui ont été retrouvées sur les murs d'un lycée de Rochefort. La haine n'aura jamais sa place à l'Ecole ni en dehors. Le procureur de la République a été saisi de ces actes.
> Chaque année, c’est un plaisir de retrouver le Salon de l’agriculture qui met à l’honneur nos agricultrices et agriculteurs. Leur rôle est crucial pour relever les défis de la souveraineté alimentaire, de l’aménagement du territoire et de la transition écologique. Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est pleinement mobilisé pour accompagner la formation des nouvelles générations et porter la recherche pour un développement durable de notre agriculture.
> Continuer à réindustrialiser la France est une nécessité. Pour être innovant, compétitif, nous avons besoin d’hommes et de femmes de talents et de susciter des vocations. Cela commence dès le collège pour faire découvrir ces métiers aux plus jeunes. Le salon Viva Fabrica de Lille est un événement qui répond à cette nécessité: que les jeunes découvrent les métiers qui construisent l’avenir de notre pays.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Il y a un agresseur : la Russie de Poutine. Il y a un agressé : le
peuple ukrainien. Face à cela et pour notre sécurité collective, une nécessité
: l’Europe, maintenant. Le temps des mots est révolu, passons aux actes.
> Bouleversé d’apprendre la confirmation du décès de notre compatriote Ohad Yahalomi, victime de la barbarie ignoble du Hamas. A sa femme Batsheva, à ses enfants Eitan, Yaël et Liel, et à tous ses proches, j’adresse mes condoléances les plus émues.
> La Russie, c'est 2% de la richesse mondiale ; l'Union européenne, c'est 20%. Et l'Union européenne, c'est le premier partenaire commercial des Etats-Unis. Et donc il fallait que Donald Trump, mais aussi son entourage, son équipe, prennent bien conscience que ce qui se joue c'est la relation entre l'Europe et les Etats-Unis, et ce qui se joue en Ukraine, c'est la sécurité des Européens. Donc c'est un sujet que nous prenons très au sérieux.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> S’adapter face au dérèglement climatique, c’est protéger les Français.
> L’accord trouvé à la Cop 16.2 est une grande victoire politique, une grande victoire politique contre tous ceux qui veulent nous faire croire qu’on ne peut pas avancer avec l’ensemble des pays du monde sur l’environnement. (…) C’est tout le contraire, cette coopération internationale produit des accords et des résultats. (…) Nous sommes au rendez-vous !Argentine, Russie, pays africains, européens, petites îles : nous avons su trouver un terrain d’entente pour protéger la biodiversité! (…) Les propositions françaises ont été au cœur des négociations.
> COP16.2 Biodiversité, avec un objectif clair : faire
bouger les lignes, et mettre du poids politique dans la négociation. Pour quoi
faire ? Pour nous protéger : la biodiversité s’effondre et cela menace notre
production alimentaire, notre économie et notre cadre de vie. La nature saura
faire sans nous... Mais nous ne pourrons pas faire sans elle ! Je porte donc à
Rome deux priorités :
- La création d'indicateurs objectifs pour suivre les engagements pris dans le
cadre mondial dit de Kunming- Montréal. Les efforts doivent être portés par
tous les pays et nous devons rendre des comptes de manière transparente ;
- Un accord sur le financement de la biodiversité au niveau mondial qui ne
compte pas que sur les seuls financements internationaux publics, et qui
permette de soutenir de vraies stratégies à moyen terme.
> Une chose est sûre : nos agriculteurs ont du talent ! Nous leur devons tant. Ils nous nourrissent, font vivre nos territoires, ne comptent pas leurs heures et font un travail indispensable. Les soutenir, c’est défendre une alimentation de qualité et un modèle agricole durable, respectueux de celles et ceux qui le font vivre, des ressources naturelles que nous devons protéger et des générations futures qui comptent sur nous. Pas de pays sans paysans. Pas d’agriculture sans écologie !
> Le Clean Industrial Deal est désormais publié, avec des avancées majeures pour la compétitivité européenne : la neutralité technologique est garantie, une banque pour la décarbonation industrielle est lancée, et la Banque Européenne d'Investissement propose des garanties pour les Power Purchase Agreements, y compris ceux liés au nucléaire. L’objectif est clair : produire mieux tout en produisant plus. La décarbonation est la seule voie pour y parvenir.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Ohad Yahalomi avait été blessé et kidnappé par le Hamas alors qu'il
tentait de protéger sa femme et leurs trois enfants le 7 octobre. Le Hamas est
seul responsable de la mort d'Ohad. Aujourd'hui, nous perdons encore un de nos
compatriotes et nous sommes en deuil. Nous partageons la douleur et la colère
de sa famille et de ses proches.
> Elles sont éleveuses, agricultrices, artisanes et fières de l’être ! Et elles ont raison ! D’ici 10 ans, la moitié des chefs d’exploitation partira à la retraite. Nous avons besoin de ces femmes pour bâtir l’agriculture de demain.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> L’Europe doit être plus que jamais aux côtés du peuple ukrainien face
à la menace russe, quand les USA ont perdu toute boussole morale et
géopolitique. Trump et Vance, forts avec les faibles, faibles avec les forts.
N’est décidément pas Roosevelt ou Eisenhower qui veut.
> Au Salon de l’Agriculture, nombreux échanges avec des partenaires sociaux et des fédérations professionnelles sur les enjeux du travail et de l'emploi dans le monde agricole. Ensemble, continuons à soutenir les agriculteurs. Vous pouvez compter sur moi au Ministère du Travail !
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Dans le dernier budget, nous nous sommes battues pour les agriculteurs
et les avons préservés des aléas de la censure. Nous continuerons à le faire
avec détermination pour le prochain budget.
> Ravie d’échanger avec les agriculteurs qui ont été les premières victimes de l'absence de budget, les privant d'aides cruciales. Grâce au vote du budget, ce sont plusieurs centaines de millions d’euros qui sont mobilisés pour les soutenir. La souveraineté agricole et alimentaire est au cœur de nos priorités ! L’État sera toujours aux côtés des agriculteurs.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Renforcer notre souveraineté alimentaire est un impératif :
l’industrie y contribue aux côtés de l’agriculture, en amont comme en aval.
Nous déployons une action transformante sur l’ensemble de la filière, des
intrants agricoles à la transformation agroalimentaire, pour accompagner cette
industrie face aux défis de demain.
> L’appui aux chaînes industrielles de transformation du lin et du chanvre illustre le rôle des filières industrielles dans la réindustrialisation du pays. Ces deux filières participent concrètement à la transition écologique en utilisant des fibres produites et transformées localement dans différents secteurs allant du textile à la construction, en passant par les emballages ou encore l’automobile
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> S’occuper d’un enfant, c’est investir pour l’avenir. C’est pourquoi je
souhaite proposer des solutions dédiées au suivi des enfants, y compris sur le
plan psychologique. On ne le dit pas assez, mais beaucoup de nos destins se
joue dans l’enfance.
> La meilleure manière pour vivre ensemble, c’est de respecter les règles de la République. Les incivilités doivent cesser.
> Nous sommes une équipe : les bailleurs, les élus et l’Etat. Dans cette équipe, nous avons tous des droits et des devoirs, à l’égard de chacun. Et ensemble, nous devons ramener la dignité dans les quartiers.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Personne n’a rien à gagner à lancer une guerre commerciale. Depuis le Portugal
avec Emmanuel Macron, nous défendons une Europe qui protège ses intérêts, ses
entreprises et ses emplois. Si de nouveaux droits de douane étaient appliqués
par les États-Unis, nous répondrons avec fermeté, en européens.
> La France réitère sa position face aux déclarations
américaines :
- les droits de douane ne sont pas des menaces entre alliés ;
- toute guerre commerciale engagée par les Etats-Unis impacterait directement
les Américains ;
- s’ils se confirment, l’Europe ripostera rapidement et fermement.
> Après le Sommet de l’IA et les 109Mds€ d'investissements annoncés, la France continue d’accélérer ! L’installation à Paris du Centre européen pour l’excellence en IA confirme le leadership de la France.
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> Le financement du développement doit être à la hauteur des
défis de notre siècle. La planète n’attend pas. Aux côtés du ministre de
l’économie, j’ai contribué à mobiliser le secteur privé et les banques de
développement au Sommet Finance in common organisé par l’AFD. Les enjeux sont
immenses : les 530 banques de développement représentées à ce sommet ont la
capacité d’orienter une partie de la richesse mondiale vers nos grands
objectifs communs: protéger l’environnement, atténuer les crises. Ce sommet est
une étape importante vers la conférence de Séville pour le financement du
développement qui se tiendra en juin & juillet 2025. Pour être prêts, nous
agissons pour trouver des solutions de financements répondant à l’ampleur des
enjeux.
● Autres
ministres
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté
industrielle et numérique)
> Qu’on soit clair : si les Américains maintiennent des hausses de
droits de douane, ce qui a été annoncé par le président Trump, l'Union
européenne fera de même.
> Première filière industrielle avec 450 000 emplois, l’industrie agroalimentaire doit rester un pilier de notre souveraineté. A travers ces annonces, nous soutenons avec mes collègues ministres un tissu dynamique d’entreprises pour qu’elles gagnent en compétitivité et en résilience face au changement climatique et à la concurrence internationale.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> Renforcer la souveraineté alimentaire de notre pays passe par un
soutien sans faille aux industries agroalimentaires. Grâce à des initiatives
telles que le fonds « Industries Agroalimentaires » et la relance de l’appel à
projets « Résilience et Capacités Agroalimentaires 2030 », nous mettons tout en
œuvre pour garantir l’avenir de nos filières, tout en accompagnant leur
transition environnementale et en répondant aux enjeux de compétitivité et
d’innovation.
> Le chanvre et le lin sont des symboles de l’avenir durable de notre agriculture et de notre industrie. En soutenant leur développement, nous affirmons notre engagement pour une transition écologique ambitieuse, créatrice d’emplois et respectueuse de notre environnement. La France, leader dans ces filières, ouvre la voie vers un avenir plus vert, en plaçant l’innovation et la relocalisation au cœur de notre stratégie.
Laurent Marcangeli (ministre de l’Action publique, de la
Fonction publique et de la Simplification)
> [Réforme des retraites] Ma position, c'est qu'on part avec un document
cadre qui est incontestable. C'est le rapport remis par la Cour des comptes. C'est
un bon document. C'est un document qui est prospectif. C'est un document qui
permet d'établir des scénarios, puisque la Cour des comptes s'est, elle-même,
permis d'établir un certain nombre de scénarios. Et c'est un document qu'il ne
faut pas contester, qui, aujourd'hui, est sur la table. Ensuite, la méthode
décidée par le Gouvernement, c'est de laisser les partenaires sociaux discuter.
Ce qu'a dit le Premier ministre dans le cadre de la déclaration politique
générale, lorsqu'il a fixé le cadre de ces discussions, c'est qu'il ne devait
pas y avoir le tabou. Donc, les partenaires sociaux discuteront. De toute
façon, le Gouvernement ne sera pas présent. Je vous rappelle que lors de ces
discussions, c'est Jean-Jacques Marette qui va animer les discussions entre les
différents partenaires sociaux. Ensuite, le politique, le Gouvernement, se
saisira des accords ou non qui sortiront de ces réunions. (…)
Le document publié par la Cour des comptes nous démontre, une bonne fois pour
toutes, que notre système ne va pas être soutenable s'il y a des réformes, ne
sont apportées, par rapport au régime par répartition, pour des raisons
démographiques, pour des raisons financières et budgétaires. Remettre en cause
un certain nombre d'équilibres définis, notamment par la loi Borne de 2023, ne
me semble pas être une bonne politique.
> Le système que je n'apprécie pas, c'est celui de lancer à la cantonale des chiffres en disant : «On va réduire de tant ou de tant». La vérité, c'est que dans certains secteurs, on a besoin davantage de présence de services publics. Je vous prends l'exemple dramatique de ce qui s'est passé à Mulhouse ce week-end. S'il n'y avait pas eu les policiers municipaux qui ont fait preuve d'un très grand professionnalisme, qui n'ont même pas utilisé leur arme létale pour contrôler, pour mettre en échec l'assaillant, le terroriste, eh bien, il serait passé peut-être des choses beaucoup plus graves. On a besoin aussi de présence de fonctions publiques, de qualité, notamment pour protéger nos concitoyens sur le terrain. Dans les années 2010, il y a eu des réductions de fonctionnaires, notamment dans les services de protection : police, gendarmerie, policiers municipaux. Ben, on a vu que ce n'étaient pas forcément les meilleures décisions qui étaient prises.
> Le Gouvernement sous l'autorité du Premier ministre, a demandé à toutes les directions de l'État de travailler en commun pour lancer les réflexions autour de la transformation de l'État, de la transformation de l'action publique et de la réforme de l'État. C'est un sujet que le Gouvernement a envie de prendre à bras-le-corps et j'entends bien y participer. Ça passe aussi, notamment, par des enjeux tels que les suppressions ou les fusions d'opérateurs, parfois.
> [Simplifications administratives] D'abord, on va essayer de fusionner ou supprimer un certain nombre d'autorisations qui, parfois, emmerdent, excusez-moi de vous donner l'expression, nos entrepreneurs, les empêchent de réussir à aller de l'avant. On va également simplifier l'installation de ce qu'on appelle des Datacenters. Vous savez, ces centres de données qui sont essentiels aujourd'hui, c'est très difficile en France, au regard d'un certain nombre de textes, de les installer. Il y a un article dans le texte qui permet de simplifier l'installation de ces Datacenters, c'est un enjeu très important, notamment en vue du développement de l'intelligence artificielle sur le territoire Français.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
>On est à un point de bascule de notre histoire à nous Européens. Au
fond, ce n'est pas nouveau. Depuis trois ans, on a la guerre d'agression de la
Russie contre l'Ukraine qui nous rappelle que la guerre existe toujours sur
notre continent, qui nous impose de prendre en charge notre sécurité,
d'augmenter nos budgets de défense et puis bien sûr de soutenir les Ukrainiens
comme nous l'avons fait. On voit déjà depuis plus d'une dizaine d'années le
changement aux Etats-Unis d'orientation géopolitique.
Déjà, Barack Obama avait parlé de pivots vers l'Asie, on avait vu le
protectionnisme, l'unilatéralisme sous le premier mandat de Donald Trump, mais
qui a continué aussi, il faut le dire, sous le mandat de Joe BIDEN, l'Inflation
Reduction Act qui est pris de façon unilatérale au détriment de nos économies,
de nos entreprises, la crise des sous-marins, AUKUS, vous vous en rappelez, ou
encore le retrait unilatéral d'Afghanistan qui avait été fait sans concertation
avec les Européens. On voit cette tendance de fond dans le rapport au commerce
international, dans le rapport à l'Europe et à la relation transatlantique. Et
donc, ça exige de nous, effectivement, de prendre notre destin en main et de
rester en notre autonomie stratégique.
> Les Etats-Unis sont nos alliés, ce sont nos
partenaires, nous avons un traité d'alliance avec les Etats-Unis et ça reste
les Etats-Unis. Donc, c'est pour ça que le président de la République a bien
sûr raison de continuer à mener ce dialogue franc, respectueux avec le président
des Etats-Unis pour travailler sur nos intérêts communs. Fondamentalement, le
président des Etats-Unis va défendre les intérêts des Etats-Unis. Nous
défendons les intérêts de la France, de l'Europe et faisons entendre la voix
des Européens. (…)
Mais fondamentalement, en réalité, la conclusion, c'est que c'est à nous
maintenant de nous donner les moyens de défendre nos intérêts. On parle, là,
des questions géopolitiques, mais si on regarde sur le plan économique et
technologique, on voit bien aussi le décrochage de l'Union européenne depuis
une trentaine d'années des Etats-Unis. On a perdu 30 points de PIB par rapport
aux Etats-Unis depuis 2008. Ils ont créé deux fois plus de PIB par habitant
depuis 30 ans. Fondamentalement, investissons dans notre défense, investissons
dans notre technologie, notre intelligence artificielle. Reprenons notre destin
en main parce que sinon, en effet, on va avoir notre histoire, celle du
continent européen, qui va être écrite par d'autres. Les Américains, les
Russes, les Chinois. Donc, il faut comprendre ce qui est en train de se passer
et sortir de cette parenthèse historique, de cette vacance de l'histoire qu'on
a vécue depuis quelques décennies.
> L'Union européenne, elle s'est fondée sur ces règles: la coopération internationale, le droit, le commerce, elles sont dans nos intérêts. Elles font partie aussi de notre valeur et de notre ADN. Donc, nous devons continuer à les défendre. D'ailleurs, à cet égard, l'Union européenne, la coopération plutôt que la guerre sur le continent européen, c'est un succès historique. Mais il faut, en effet, comprendre comment le reste du monde fonctionne et assumer des rapports de force, assumer de défendre nos intérêts. Prenons la question du commerce international. Quand on voit d'autres faire du protectionnisme, quand on voit d'autres nous imposer du commerce déloyal en faisant des subventions, par exemple, à leur industrie, il faut être capable de répondre. Il ne faut pas attendre des processus interminables à l'OMC, mais être capable de répondre à l'État immédiatement. C'est ce que nous avons fait. L'Europe commence à sortir de sa naïveté. C'est ce que nous avons fait il y a quelques mois sur la question des véhicules électriques chinois. La Commission européenne a mené une enquête pour voir que la Chine subventionnait massivement son secteur des véhicules électriques. Eh bien, nous avons imposé des tarifs douaniers Je le dis parce que ça, il y a quelques années, on était incapable. Sur le photovoltaïque, on n'avait pas su le faire. Donc, maintenant, on se dote de mesures de rétorsion pour se protéger.
> Quand Emmanuel Macron a dit que l’OTAN était en état de mort clinique, ça a fait polémique. On dit c'est impossible, on n'a pas le droit de dire ça. Et nous avons, il y a quelques jours, un nouveau chancelier allemand qui est élu, Friedrich Merz, qui dit, pour un dirigeant de la CDU allemande, c'est quand même un moment historique, qui dit, «Nous devons prendre notre indépendance des États-Unis». On voit, aujourd'hui, tous les pays européens qui parlent d'autonomie stratégique, qui parlent de souveraineté européenne, qui souhaitent bien sûr continuer à travailler avec les États-Unis, mais qui disent, « Donnons-nous maintenant une assurance vie, qui est la défense européenne et la capacité à assurer notre propre sécurité ».
> Cette rencontre entre le président de la République et le président TRUMP, c'est effectivement une étape décisive. Parce que c'est la première fois qu'on parle avec les Etats-Unis de façon structurée de cette question des garanties de sécurité. De quoi s'agit-il ? Fondamentalement, tout le monde souhaite la paix en Ukraine. A commencer par le président Zelensky, les Ukrainiens que j'ai rencontrés, il y a deux jours à Kiev. Mais une paix qui serait, en réalité, juste un bout de papier, un cessez-le-feu, serait juste une parenthèse pour la Russie pour réarmer et réattaquer. On le sait, les Ukrainiens connaissent leur histoire. Ils nous le répètent souvent. Dans les années 90, on leur a demandé d'abandonner leur programme nucléaire issu de la guerre froide en échange de garanties de sécurité de la Russie. C'est le fameux mémorandum de Budapest que la Russie a ensuite violé, bafoué. Puis, il y a eu les accords de Minsk en 2014-2015, que la Russie a bafoué à des dizaines de reprises. Fondamentalement, ce que l'on souhaite, c'est d'avoir des garanties de sécurité qui permettent à l'Ukraine de se reconstruire, de se développer et de continuer son orientation démocratique européenne, qui est son droit et sa liberté.
> Fondamentalement, si on veut être souverain, si on veut avoir notre autonomie stratégique et le contrôle aussi sur l'usage de ces armes et la technologie, il faut qu'on développe notre industrie de défense européenne autonome. C'est la voie qu'a toujours portée la France. C'est celle de la préférence européenne, à la fois pour donner de la visibilité à nos industriels, mais aussi parce que quand vous achetez des armes étrangères ou des armes américaines, vous avez des normes sur le contrôle de l'usage, sur le contrôle des exportations. Donc, pour être autonome, il nous faut notre industrie de défense européenne.
> J'ai entendu pendant la campagne, Friedrich Merz, et son équipe dire qu'ils avaient des ambitions importantes sur la défense européenne et qu'effectivement, il fallait augmenter nos ambitions, à la fois nos dépenses, mais la force de l'industrie de défense européenne. Et pourquoi pas réfléchir aussi à des voies de financement ? Vous savez que le président du Conseil européen, Antonio Costa, a annoncé un Conseil extraordinaire le 6 mars, où nous débattrons notamment de voies de financement plus innovantes, parce qu'il y a les dépenses au niveau national, bien sûr, mais ce qu'on peut faire pour trouver des voies de financement au niveau européen, que ce soit augmenter le budget européen de la défense, que ce soit regarder peut-être des fonds existants, comme le mécanisme européen de stabilité qui avait été créé pendant la crise financière, voir s'il n'y a pas des fonds qu'on pourrait flécher là vers la défense. Et pourquoi pas un jour avoir un débat sur l'emprunt commun sur la défense, les fameux Eurobonds ? Vous savez, pendant la crise Covid, on a dit qu'on faisait face à une crise existentielle, et qu'il fallait qu'on surmonte des tabous et qu'on fasse de l'aide commune. Là, je pense qu'on est aussi à un moment existentiel de l'Europe, et donc soyons capables d'investir en commun dans notre défense.
> Depuis trois ans que je me rends régulièrement en Ukraine, soit en tant que parlementaire, puis maintenant, aujourd'hui, dans mes missions actuelles, je suis toujours frappé par le courage et la résilience des Ukrainiens. Ils se battent pour leur liberté, pour leur pays, ils se battent aussi pour la sécurité des Européens. Et puis, fondamentalement, ce que nous disent les Ukrainiens, mais depuis longtemps, ce que dit ouvertement le président Zelensky, c'est qu'ils souhaitent retrouver la paix. Cette guerre est très dure pour les Ukrainiens et qu'ils souhaitent pouvoir négocier. Mais bien sûr que ça doit se faire dans un cadre qui garantisse leur sécurité sur le long terme et qui ne soit pas, une parenthèse de plus, que la Russie utiliserait pour poursuivre son agression et qu'ils se battent aussi pour leur liberté, pour devenir Européens. Vous savez, nous avons eu une cérémonie avec le président Zelensky, d'hommage aux soldats morts lors de la guerre sur la place Maïdan. Cette place Maïdan, il y a exactement 11 ans, j'y étais avec d'autres militants pro-européens, c'était l'endroit où des jeunes Ukrainiens manifestés se faisaient assassiner par leur régime de l'époque, le drapeau européen au point, parce que c'était, pour eux, la promesse d'un meilleur avenir démocratique. C'est aussi pour cette orientation politique, pour devenir un pays européen, que les Ukrainiens se battent. Et donc, ce sera aussi clé, à mon avis, à long terme.
> La majorité du soutien à l'Ukraine aujourd'hui, que ce soit sur le plan militaire, économique, a été apportée par les Européens. Les garanties de sécurité devront être apportées principalement par les Européens, parce que c'est la condition de notre sécurité. Et c'est, aujourd'hui, la France qui fait bouger les lignes sur le plan diplomatique, que ce soit lorsque nous avons invité le Président Trump et le Président Zelensky à Notre-Dame, que ce soit avec la rencontre de Washington ces derniers jours, encore les consultations avec les Européens la semaine dernière. La France est pilote, est en dynamique avec ses partenaires européens, précisément pour faire entendre notre voix avec ce principe très simple qu'on ne peut pas discuter de la sécurité de l'Ukraine sans les Ukrainiens, la sécurité des Européens sans les Européens.
> La guerre continue. Aujourd'hui, la guerre continue. Les Ukrainiens continuent de se battre face à l'agression de la Russie. C'est pour ça qu'on reste mobilisés dans ces efforts diplomatiques pour faire entendre notre voix et pour dire qu'une paix durable et juste devra se faire effectivement avec des garanties de sécurité.
> Quand on regarde la concurrence internationale, les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, la Russie, nous, Européens, on a beaucoup plus intérêt à être ensemble et unis qu'à être divisés et aller dans des relations bilatérales. Si on prend, par exemple, sur le plan économique ; le rapport Draghi, qui a fait beaucoup de bruit, dit qu'il nous manque 800 milliards d'euros d'investissement public comme privé pour rattraper notre décrochage par rapport aux Etats-Unis. Ça passera par plus d'intégrations européennes sur l'union des marchés de capitaux, l'union bancaire, le fait d'harmoniser le droit européen des affaires et donc de lever les obstacles encore juridiques, économiques, de régulation qui restent encore pour nos entreprises quand elles veulent se développer, exporter ou aller se financer au niveau européen. A cet égard, le marché unique, c'est une opportunité immense pour l'Europe d'être compétitive à la chaîne internationale. Mais finissons-le, approfondissons-le.
idente)
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> Nos agriculteurs, nos éleveurs et notre puissance agricole sont une
fierté nationale. Ils sont les premiers artisans de notre terroir et de nos
campagnes.
Sylvain Maillard (député)
> La construction d’une Défense européenne vient de naître dans le
bureau ovale. Trump est seulement un businessman, il ne pourra garantir notre
sécurité et défendre nos intérêts. Nous, européens, sommes en réalité très
forts si nous sommes unis, ainsi nos idéaux et les minerais ukrainiens
resterons sur notre continent.
> Enfin la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille va voir le jour ! L’Assemblée nationale a ainsi inscrit ma proposition de loi, écrite avec David Amiel, pour un examen en commission des Lois dès le 12 mars.
Depuis 1982, ces trois villes sont soumises à des élections locales dérogatoires au droit commun, qui empêchent les habitants de voter directement pour leur maire, en les cantonnant à un scrutin d’arrondissement, qui peut même permettre à un maire minoritaire d’être élu, comme cela s’est déjà produit à Paris ou Marseille. Ainsi, dans le scrutin actuel; la valeur du vote des habitants compte diversement selon l’arrondissement où ils habitent.
C’est pour remédier à cette anomalie démocratique que nous voulons ramener ces trois villes dans le droit commun, qui instaurera une plus grande légitimité pour tous les élus, du maire aux conseillers d’arrondissement, une plus grande transparence du mode de scrutin, et un plus grand respect du vote des habitants, pour que chaque voix compte : 1 Parisien = 1 voix ; 1 Lyonnais = 1 voix ; 1 Marseillais = 1 voix.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Nous sommes plus que jamais aux côtés de l’Ukraine. Leur combat est
notre combat. Unis, nous sommes forts. Il est temps que l’Europe intensifie ses
efforts pour se tenir dans la durée aux côtés du courageux peuple Ukrainien et
du président Zelensky.
David Amiel (député)
> Ne nous trompons pas sur ce soir. Trump est le visage de l’indignité
et de la lâcheté. Zelensky celui de l’honneur, du courage, de la résistance. Ce
que l’Amérique a précisément longtemps prétendu incarner. La place de la France
et de l’Europe est à ses côtés.
> Pour réussir à expulser beaucoup plus d’OQTF, ciblons la nomenklatura algérienne. Mettons fin à l’accord de 2007 qui permet aux élites de se rendre en France à volonté. On a perdu trop de semaines à agiter des chimères (AME, droit du sol…) qui ne sont ni efficaces, ni justes.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Par la manière dont il a reçu le président Zelensky, Trump acte sa
volonté de vouloir faire primer la loi du plus fort sur la loi du plus juste,
le monopole de la violence illégitime sur le droit international. C’est
l’inverse de nos valeurs, c’est l’inverse des combats et de l’histoire que nous
avons souvent partagés avec les États-Unis. Il est temps pour l’Europe de
prendre son destin en main. En refusant la soumission au plus fort et la loi du
plus fort, Zelensky montre un chemin à l’Europe. Celui de l’honneur et de la
liberté.
Maud Petit (députée)
> Trump a voulu annuler la venue de Zelensky à Washington mais Macron
l'en a dissuadé. Ah! oui... on comprend mieux pourquoi Trump est en train
d'humilier le Président Zelensky en ce moment dans le bureau ovale... Voilà le
vrai visage de cet homme, dont les sourires ne sont, il fallait s'en douter,
qu'hypocrisie. Finalement, Poutine aurait pu simplement attendre la réélection
de Trump pour décider de dépecer l'Ukraine ensemble... Violence inouïe. Rupture
diplomatique ? Je ne sais pas, mais rupture assurément.
Frédéric Petit (député)
> Ce n'est pas Zelensky que Trump et Vance méprisent et humilient :
c'est tout un peuple et toute une nation. Un pays qui se bat avec un courage
admirable depuis 3 ans et qui pleure ses milliers de morts depuis 11 ans.
L'Ukraine mérite bien mieux que cela.
Un guet-apens filmé en direct… Ce n'est plus de la diplomatie de chefs d'état, c’est un concours télévisé. Indigne des États-Unis et des Américains. Une vraie bonne nouvelle pour le Kremlin qui doit observer avec délectation ce Président américain qu’il a patiemment « cultivé ».
> Plein soutien au Président Zelensky face à l’attitude irrespectueuse et lâche de Trump. L’Europe doit se montrer courageuse et forte devant ce renversement d’alliance. Nous ne devons pas lâcher l’Ukraine.
> [Serbie] Salutaire de parler de grandes manifestations très peu évoquées en France. J’ai rencontré à Belgrade un grand nombre de figures de cette société civile serbe qui se soulève contre la corruption du régime, j’ai été impressionné par leur détermination. Regardons-les !
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> Les obstacles au commerce
équitable sont injustifiés, en particulier entre partenaires commerciaux. Les
entreprises et les consommateurs des États-Unis et de l'Union européenne y
perdent. L'Europe réagira immédiatement et fermement. Demain, nous nous
rendrons en Inde, afin de diversifier nos partenariats.
> A tous les salariés et entrepreneurs de l’industrie européenne : nous nous battrons pour une industrie forte, compétitive, made in Europe.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
> Vous n’êtes pas seul, Zelensky, l’agresseur et la victime ne doivent jamais être confondus. Nous sommes avec vous. C’est le moment pour l’Europe d’agir.
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Cher Zelensky, chers amis ukrainiens, vous n’êtes pas seuls. L’Europe
entière est à vos côtés.
> Les Européens doivent investir massivement dans leur propre défense. Et, par là même, mettre un terme à leurs dépendances vis-à-vis des États-Unis.
> Les États-Unis aujourd'hui ne sont plus nos alliés, ils ne sont pas nos adversaires, j'espère qu'ils ne le deviendront pas.
> Il faut sortir de notre dépendance notamment vis-à-vis des États-Unis.
Donald Trump est imprévisible, multiplie les provocations, nous devons être prêts. Il faut qu'on prenne ses menaces très au sérieux. Donald Trump joue le rapport de force, il faut que l'on réagisse avec fermeté. J'espère qu'il comprendra assez vite que ça n'est dans l'intérêt de personne d'engager une guerre commerciale."
> Il faut continuer de dialoguer avec Donald Trump, essayer de le convaincre que l'intérêt des Américains, c'est encore de continuer à soutenir l'Ukraine mais aussi se préparer au pire : un lâchage en règle des États-Unis. Il faut accélérer sur l'Europe de la défense en investissant massivement. On a du retard mais il n'est pas trop tard.
> Nous avons tenu aujourd’hui une réunion de groupe Renew Europe avec le Président Emmanuel Macron. Sans tabou et en européens, nous devons redéfinir notre architecture de défense pour en devenir pleinement souverains. Notre unité fait notre crédibilité. C’est une condition essentielle pour parvenir à une paix solide et durable en Ukraine et sur le continent.
> Félicitations à nos partenaires autrichiens pour la conclusion d'un accord de gouvernement réformateur et ambitieux! Votre engagement résolument pro-européen nous sera précieux à cette heure où l'UE doit faire preuve d'unité et de fermeté face à l'instabilité internationale. Bon courage !
Pascal Canfin (député)
> Droits de douanes sur les produits Européens : l’Europe doit riposter
à la hauteur des attaques commerciales de Donald Trump !
> Il est temps d’agir concrètement pout lutter contre les derives de l’ultra fast-fashion: en adoptant au plus vite la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile et en activant tous les leviers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.