Prosimetron
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terça-feira, 9 de abril de 2024
quarta-feira, 31 de agosto de 2022
quinta-feira, 14 de julho de 2022
segunda-feira, 12 de abril de 2021
Paris: No encalço de Baudelaire
domingo, 3 de novembro de 2019
Uma Lire dedicada aos gatos
sábado, 31 de agosto de 2019
terça-feira, 20 de setembro de 2016
L'ŒIL DE BAUDELAIRE
sábado, 20 de fevereiro de 2016
L'invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Baudelaire
quinta-feira, 25 de setembro de 2014
Elogio da raridade - Cem tesouros da Reserva da BnF
sábado, 8 de junho de 2013
L’appel du large
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !
Charles Baudelaire
In: Les fleurs du mal
No Dia Mundial dos Oceanos
segunda-feira, 9 de abril de 2012
Boa noite!
segunda-feira, 19 de setembro de 2011
Brinquedos - 9
quarta-feira, 31 de agosto de 2011
L'invitation au voyage
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer à mourir
Au pays qui te ressemble!
Les soleils mouillés
de ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
si mystérieux
De tes traîtres yeux
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Charles Baudelaire - Les fleurs du mal
(Morreu há 144 anos.)
quinta-feira, 4 de agosto de 2011
Os títulos dos romances de Sagan
Adieu tristesse
Bonjour tristesse
Tu es inscrite dans les lignes du plafond
Tu es inscrite dans les yeux que j'aime
Tu n'es pas tout à fait la misère
Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire
Bonjour tristesse
Amour des corps aimables
Puissance de l'amour
Dont l'amabilité surgit
Comme un monstre sans corps
Tête désappointée
Tristesse beau visage
Paul Eluard
In: La vie immédiate, 1932
«Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous, - Seigneur, que tant de mers me séparent de vous?»
Racine
In: Bérénice, 1670
L'ÉTRANGER
- Qui aimes-tu le mieux, homme enigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire
In: Petits poèmes en prose, vol. I (1869)
VIVRE ICI
Quand je l’ai vue, je l’ai perdue
La trace d’une hermine sur les vitres givrées.
Une étoile, à peine une étoile, la lumière,
Ses ongles sur le marbre éveillé de la nuit.
Je ne parle plus pour personne,
Le jour et la nuit se mêlent si bien dans la chevelure,
Sous mon regard, sous ses cheveux elle se fane,
Être vertueux, c’est être seul.
Inconnue, elle était ma forme préférée,
Je n’avais pas le souci d’être un homme,
Et, vain, je m’étonne d’avoir eu à subir
Mon désir comme un peu de soleil dans l’eau froide.
Paul Éluard
In: Le poète et son ombre
Face aux rideaux apprêtés
Le lit défait vivant et nu
Redoutable oriflamme
Son vol tranchant
Eteint les jours franchit les nuits
Redoutable oriflamme
Contrée presque déserte
Presque
Car taillée de toute pièce pour
le sommeil et l'amour
Tu es debout au pied du lit
Paul Éluard
MAX ERNST
Dans un coin l'inceste agile
Tourne autour de la virginité d'une petite robe.
Dans un coin le ciel délivré
Aux épines de l'orage laisse des boules blanches.
Dans un coin plus clair de tous les yeux
On attend les poissons d'angoisse
Dans un coin la voiture de verdure de l'été
Immobile glorieuse et pour toujours.
A la lueur de la jeunesse
Des lampes allumées très tard
La première montre ses seins que tuent des insectes rouges.
Paul Éluard
In: Répétitions
quinta-feira, 14 de julho de 2011
sábado, 9 de abril de 2011
Hommage à Baudelaire!
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XIV L'Homme et la Mer x
Homme libre, toujours tu chériras la mer! /La mer est ton miroir; tu contemples ton âme/Dans le déroulement infini de sa lame, /Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. x
Tu te plais à plonger au sein de ton image;/Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur /Se distrait quelquefois de sa propre rumeur /Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. x
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:/Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;/ O mer, nul ne connaît tes richesses intimes, /Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets! x
Et cependant voilà des siècles innombrables/Que vous vous combattez sans pitié ni remords, /Tellement vous aimez le carnage et la mort, /O lutteurs éternels, ô frères implacables! x
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal
sexta-feira, 25 de fevereiro de 2011
quarta-feira, 29 de dezembro de 2010
PENSAMENTO(S) - 150
terça-feira, 31 de agosto de 2010
A une dame créole
J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés
Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,
Une dame créole aux charmes ignorés.
Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse
A dans le cou des airs noblement maniérés ;
Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,
Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.
Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,
Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,
Belle digne d'orner les antiques manoirs,
Vous feriez, à l'abri des ombreuses retraites,
Germer mille sonnets dans le coeur des poètes,
Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.