PU de Rennes - Janvier 2021
Depuis l'Antiquité, la métaphore des « cordes vibrantes » de l'art apparaît comme une constante pour désigner le sentiment de la beauté du monde ou du choc de l'art. Elle suggère que la relation esthétique aux œuvres et au monde peut être comprise sur un mode acoustique et peut ainsi être expliquée en recourant au modèle musical, où la résonance est centrale.
Cet ouvrage a pour but d'approfondir le sens de ces deux notions clés de la relation esthétique : la vibration intérieure en tant que sensation vibratoire, qui engendre une participation affective et/ou cognitive du récepteur, et la résonance, qui permet d'étudier de plus près la réciprocité dynamique qui lie le récepteur à l'objet d'art qui le touche.
En s'appuyant sur des textes de littérature et de philosophie européens de l'Antiquité à nos jours, les contributions réunies ici offrent un aperçu panoramique des apparitions du terme de résonance dans les textes, dans son rapport à la vibration et à la musique, ainsi qu'une interrogation théorique sur la valeur de la résonance comme concept opératoire dans l'expérience esthétique.
Sarah Nancy est maîtresse de conférences en littérature française du XVIIe-siècle à l'université Sorbonne Nouvelle. Elle travaille sur la voix aux XVIIe et XVIIIe¬siècles - ses pratiques, ses effets, ses représentations, notamment genrées -, et s'appuie pour cela sur sa propre pratique du chant lyrique.
Nathalie Kremer est maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches à l'université Sorbonne Nouvelle et membre de l'Institut universitaire de France. Elle est spécialiste de la poétique classique des XVIIe et XVIIIe siècles et des rapports entre les arts dans la théorie esthétique.